La carte scolaire de la rentrée 2018 pour le premier degré du public ne fait pas que des heureux dans les Côtes d’Armor. 19 suppressions de postes sont même envisagées. Et la filière bilingue n’est pas épargnée.
Décision de l’académie
Les enseignants du premier degré public dans les Côtes d’Armor redoutaient la décision depuis longtemps déjà. Elle est tombée le mardi 20 février par l’intermédiaire de l’inspectrice d’académie Brigitte Kieffer. La carte scolaire pour la rentrée 2018 tant appréhendée dans le département a donc été confirmée suite à la seconde réunion du CTSD (Comité Technique Spécial Départemental).
Il faut dire que cette réorganisation ne fait pas dans la demi-mesure puisque pas moins de 19 suppressions de postes sont prévues. Voilà pourquoi une cinquantaine de personnes, enseignants comme parents d’élèves, ont manifesté à Saint Brieuc au matin du 20 février. C’est le SNUipp-FSU 22, principal syndicat d’enseignants du premier degré, qui a initié le mouvement.
Quelles suppressions ?
Quelles sont donc les établissements concernées ? Tout d’abord, de nombreuses écoles primaires sont sur cette liste noire de l’Éducation nationale. Ainsi, des postes d’enseignants doivent être supprimés à Perros-Guirec, Ploumiliau, Minihy (départ à la retraite non renouvelé), Dinan, Broons mais également dans deux écoles de Lannion.
Il en va de même à Broons, Plélan-le-Petit, Boquého, Lamballe ou encore Plounévez-Quintin. Les suppressions concernent aussi Tréguier, Plouha, Saint-Brieuc et Yffiniac. Et la liste n’est pas exhaustive.
Mais des écoles maternelles vont aussi voir des classes fermer. Et la principale conséquence de cette nouvelle carte scolaire, c’est l’augmentation du nombre d’élèves par classe. Une augmentation qui inquiète les parents.
Les écoles bilingues impactées
Cette nouvelle carte scolaire concerne également des classes enseignant le bilinguisme français-breton. Ce ne sont pas moins de quatre classes proposant l’apprentissage de la langue bretonne qui doivent fermer. Runan/Ploëzal, Plouenevez-Moëdec, Lannion Saint-Roch et Rostrenen sont ainsi dans le viseur de l’académie. Certaines autres classes, notamment à Minihy (Dihun), sont clairement menacées.
Contacté, un parent d’élève dont l’enfant est scolarisé en bilingue nous fait part de ses inquiétudes : « Notre principale crainte, c’est qu’une fois encore, les classes bilingues servent de variables d’ajustement pour l’Éducation nationale. Des décisions sont prises alors que les inscriptions pour la rentrée prochaine sont loin d’être terminées ».
Cette carte scolaire 2018 ne va décidément pas faire l’unanimité dans les Côtes d’Armor.
Crédit photo : Wikimedia Commons (CC)
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