19/02/2018 – 06h45 Paris (Breizh-info.com) – Avec près de 45 000 nouveaux cas et 18 000 décès par an en France, le cancer colorectal reste le 2 ème cancer le plus meurtrier.
Malgré un test qui a fait la preuve de sa fiabilité et de ses performances dans la détection des cancers à un stade précoce et des lésions précancéreuses, la population cible du dépistage organisé (les femmes et les hommes de 50 à 74 ans ne présentant pas de symptôme) reste encore trop peu nombreuse à participer.
En effet, les derniers chiffres publiés par Santé publique France annoncent un taux de participation de 33,5 % ce qui est loin des 45 % jugés acceptables au niveau européen. Pourtant, détecté tôt, ce cancer peut être guéri dans 9 cas sur 10.
À l’occasion de sa campagne de communication, qui a débuté le 18 février, l’Institut national du cancer appelle chacun, grand public et professionnels de santé, à se mobiliser autour de cet enjeu de santé publique et de ce dépistage qui peut sauver des vies.
Le dépistage organisé du cancer colorectal s’adresse aux femmes et aux hommes âgés de 50 à 74 ans, ne présentant ni symptômes, ni facteurs de risque autre que l’âge soit 16,5 millions de personnes. Tous les 2 ans, ces personnes sont invitées par courrier à réaliser un test de dépistage qui consiste en la recherche de sang occulte dans les selles. Ce test, facile d’utilisation et ne nécessitant qu’un seul prélèvement, se fait chez soi. Le cancer colorectal concerne aussi bien les femmes (près de 21 000 cas) que les hommes (plus de 24 000 cas).
Dans 90 % des cas ce cancer peut être guéri lorsqu’il est détecté à un stade précoce. Diagnostiqué plus tard, le traitement médical proposé est lourd, contraignant et ses résultats incertains.
Intégré en avril 2015 dans le programme national de dépistage organisé, le test immunologique de dépistage a démontré ses bonnes performances en termes de détection de cancers et de lésions précancéreuses. Ainsi, selon l’évaluation épidémiologique conduite par Santé publique France, le nouveau test permet de détecter 2,4 fois plus de cancers et 3,7 plus d’adénomes avancés (lésions précancéreuses) que l’ancien test au Gaïac. Sur une période de 8,5 mois en 2015 (14 avril au 31 décembre), le programme a permis de détecter près de 4 300 cancers et près de 17 000 adénomes avancés (lésions précancéreuses).
En pratique, ce test est simple à utiliser. Il consiste en un prélèvement unique de selles grâce à un bâtonnet qui est ensuite à replacer dans un tube hermétique garantissant sa conservation. Le test ainsi que la fiche d’informations transmise avec le kit et à compléter par la personne réalisant le test, sont à adresser via l’enveloppe T fournie au laboratoire d’analyses médicales dont les coordonnées figurent sur l’enveloppe.
Dans les prochains jours, une campagne concernant ce dépistage va être lancée, à la télévision, à la radio, dans les médias.
Et la prévention alors ?
Toutefois, avant d’en arriver là, ce sont certaines habitudes de vie (et alimentaires) qui peuvent permettre de minorer les risques de voir un tel cancer se développer :
Ainsi, les régimes alimentaires riches en viande rouge et en charcuterie, la consommation d’alcool, le tabagisme, le surpoids et l’obésité sont des facteurs de risque de cancer colique. Il semble aussi que certains polluants présents dans l’alimentation pourraient augmenter le risque de cancer du côlon. Il s’agit en particulier de pesticides, les polychlorobiphényles (PCB).
En résumé, faire attention à son poids, limiter la graisse abdominale, faire de l’exercice régulièrement, ne pas fumer, limiter l’alcool et avoir une alimentation saine (faible en viande rouge et transformée et riche en fruits, légumes, noix et fibres) permettraient déjà de limiter les risques.
En soi, c’est adopter un mode de vie (ou tendre vers) qui fût celui préconisé par les « hygiénistes » comme Mosséri, bien que ce dernier soit parfois décrié par les autorités et les institutionnels de la médecine.
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