Qui a dit qu’obtenir le statut de réfugié en France implique de se tenir à carreau et de remercier le pays d’accueil ? Pas ce Tchétchène résidant à Lorient, qui a agressé violemment un chauffeur de bus en octobre dernier, n’en a visiblement pas été informé.
L’histoire est ubuesque. Fin octobre 2017, une bande de cinq individus, dont des membres d’une famille tchétchène résidant dans le quartier de Bois du château, monte dans un bus, sans titre de transport, et tabassent le chauffeur qui le leurs réclamait.
Lorient. Un chauffeur de bus agressé par des racailles : sa fille leur adresse un message
L’auteur principal – apprenti cuisinier – a été condamné à 30 mois de prison ferme dès le mois de novembre – sans pour autant que son statut de réfugié ne soit remis en cause…
Mais l’affaire ne s’arrête pas là : l’homme vient en effet d’être remis en liberté trois mois seulement après son incarcération, en raison de la preuve (son passeport russe) apportée par sa mère de sa minorité au moment des faits. Selon ce passeport, il serait né… le 15 décembre 1999, soit 17 ans et 11 mois avant l’agression.
Lors de son embauche au CFA de Lorient, il avait pourtant déclaré être né le 30 octobre 1997 – signe que les dossiers ne sont pas nécessairement étudiés de manière rigoureuse…
La cour d’appel de Rennes a constaté sa minorité : le réfugié tchétchène est donc remis en liberté, et sera jugé ultérieurement par le tribunal pour enfants. Avec la perspective d’écoper évidemment d’une peine moindre.
Tout cela ressemble à un sketch, sauf qu’il s’agit de la réalité, en 2018, en France.
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