La ville de Brest ne manque jamais de faire la promotion de son « vivre ensemble ». Comme en témoigne une vidéo venant illustrer la politique de la métropole. Mais la réalité est toutefois un peu différente.
« Quartiers populaires »
C’est une vidéo postée par le compte de Brest Métropole sur YouTube au sujet de la politique de la ville qui en dit long. Mise en ligne le 11 décembre 2017 et n’ayant obtenu qu’un très faible nombre de vues (180), le montage d’un peu moins de deux minutes est pourtant très explicite.
La vidéo vient ainsi mettre en image le contrat de ville de Brest Métropole pour la période 2015-2020 et dont l’objectif est de « permettre d’agir ensemble pour plus d’égalité sociale et territoriale, au service de la qualité de vie pour tous les habitantes et habitants et du vivre ensemble ».
Un souci du « vivre ensemble » qui justifie vraisemblablement la présence particulièrement visible d’individus issus de la « diversité » dans la vidéo. Quant aux références à la Bretagne dans ce petit film municipal, ne les cherchez pas ! Elles sont tout simplement absentes. La musique illustrant la séquence sur les « fêtes de quartier » en témoigne…
Intégration urbaine ?
Nous apprenons également que ce contrat de ville « vise particulièrement la qualité de vie et l’intégration urbaine des quartiers populaires et de leurs habitants ». De quoi susciter des interrogations quant à la persistance des élus brestois à investir dans des quartiers qui ont déjà bénéficié de nombreux projets de « désenclavement ». Si tant est que ce dernier ait réellement existé.
Par ailleurs, le quartier « populaire » de Pontanezen (classé comme Zone Urbaine Sensible) a été le théâtre à plusieurs reprises d’attaques de bus ou encore de caillassages du tramway. Sans doute une façon « populaire » de remercier la ville de Brest pour ses nombreux investissements et subventions dans le quartier.
« Contre toutes les discriminations »
Autre fait révélateur sur la politique menée par Brest Métropole, le contrat de ville insiste sur les principes « particulièrement fondamentaux » qui doivent « irriguer toutes les actions ».
Pour les signataires, il est alors primordial de promouvoir « la lutte pour l’égalité entre les femmes et les hommes et contre toutes les discriminations ». De même que « la participation des habitants, les initiatives citoyennes, les innovations et la co-production ». Des valeurs qui seront soutenues dans leur application par un « accompagnement humain et financier ».
Nul doute que le combat pour l’égalité entre les sexes à Pontanezen, également célèbre par la présence de la mosquée Sunna d’obédience salafiste, va nécessiter des moyens conséquents.
Qui sont les signataires ?
Au-delà du maire de Brest François Cuillandre, ce sont 18 signataires qui ont validé ce contrat de ville. Parmi lesquels se trouvent le préfet du Finistère, le président du Conseil régional du Bretagne, la présidente du Conseil départemental du Finistère ou encore le Procureur de la République auprès du Tribunal de grande instance de Brest. La Présidente de la Caisse d’allocations familiales du Finistère fait aussi partie de la liste.
Le « vivre ensemble » semble donc faire l’unanimité chez les décideurs brestois. Mais le réel n’est pas toujours de cet avis. Les nombreux faits divers émaillant régulièrement l’actualité de la ville sont là pour en témoigner.
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