13/02/2018 – 5 h 20 Roscoff (Breizh-info.com) –Depuis un siècle, les «griffes de sorcière», ces beautés redoutables, colonisent les falaises et les dunes du monde entier. Des capacités de croissance importantes et la dissémination par les hommes lui ont permis de s’introduire sur les falaises et les dunes bretonnes, rendant sa gestion plus compliquée…
C’est pourquoi à l’initiative de l’Association pour la Sauvegarde des sites de Roscoff et la mise en valeur de son patrimoine, une nouvelle opération d’arrachage de ces plantes invasives va être organisée le 28 février prochain, à la pointe de Perharidy.
En février 2017, une opération de même nature avait été organisée par l’association, en partenariat avec les lycéens de Suscinio et Natura 2000. Mais l’emprise de ces plantes reste considérable, c’est pourquoi l’association a souhaité renouveler l’opération, avec l’accord du Conservatoire du Littoral et de Haut Léon Communauté.
Tous les volontaires sont donc conviés le mercredi 28 février 2018 à la pointe de Perharidy pour procéder à l’arrachage, y compris les enfants de plus de 6 ans. Pas besoin de matériel spécifique, juste prendre une tenue adaptée aux conditions météorologiques, de bonnes chaussures et une paire de gants type jardinage suffiront. Des opérations comparables ont été ou sont menées dans différentes régions de France.
Les griffes de sorcières sont originaires d’Afrique du Sud, de la région du Cap, plus exactement. Elles furent introduites pour la première fois en Europe en 1680 en Belgique puis plus tard, en 1690 en Angleterre. On les aperçut dans la nature pour la première fois sur les îles anglo-normandes en 1886.
Par la suite, ces plantes furent introduites sur l’ensemble des côtes françaises pour leurs qualités esthétiques. Elles finirent par engendrer à proximité des habitations des populations pérennes et par s’étendre sur les falaises rocheuses.
Ces plantes font preuve de capacités importantes de colonisation : Chaque fruit peut contenir de 1000 à 1800 graines chez C. edulis et de 650 à 750 graines chez C. acinaciformis. Au sein d’une population de plusieurs milliers d’individus émettant chacun des centaines de fruits, le nombre de graines fertiles peut être extrêmement élevé.
De quoi largement justifier cette opération de préservation de nos contrées.
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