Dans le faux débat sur la « police de proximité », par opposition à la « police d’intervention », quelques remarques :
La soi-disant connaissance du terrain et des habitants, par la police, de certains quartiers et plus particulièrement des fameux « jeunes » est une constante depuis qu’il existe des quartiers de l’immigration où celle-ci est majoritairement non-européenne, presque sur le modèle de ce que fut « la sûreté » dans les colonies.
C’est l’occasion pour nos faux débatteurs publics de tourner autour du (melting) pot, ou plutôt de son échec, et de ne parler que de questions sociales lorsqu’il n’y a presque que de l’ethnique, du communautaire, du religieux et du civilisationnel.
Le ridicule de ces positions blafardes de politiciens se tient dans leur refus d’affronter la réalité même par les mots. Pourtant je ne crois pas que policiers et gendarmes connaissent les gens des villes non ou peu remplacées, excepté ceux qui se sont manifestés d’une manière ou d’une autre.
Le débat sur cette police tient en ces options qui se dessinent :
- Occuper le terrain pour le pacifier à l’algérienne, sauf que les ex-indigènes importés et leur descendance ont désormais le droit de vote.
- Agir ponctuellement à la brésilienne dans nos favélas de luxe, hautement subventionnées et riches de leurs trafics, au gré de ce que les pouvoirs publics auront décidé comme inacceptable.
- Finir par remettre les clefs de tous les services à la nouvelle majorité ethnique en cours de constitution, quand un De Klerk local aura été trouvé.
- Se foutre sur la gueule copieusement façon Liban ou ex-Yougoslavie.
- Créer une police omniprésente et technologique à l’américano-orwelienne, pour faire tenir l’édifice.
On comprend qu’ils ne veuillent pas débattre en dehors de leurs euphémismes.
Wilfried Van Liempd
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