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Tribune libre. Quand la démographie plaide pour un changement urgent de logiciel politique et médiatique

République, souveraineté, souverainisme, nationalisme, régionalisme, autorité de l’État, ordre… des concepts qui font la pluie et le beau temps en politique aujourd’hui en France. Des concepts dont usent (et qu’épuisent allègrement) la droite, la gauche (est ce que ces notions ont encore vraiment un sens aujourd’hui ?), comme si le monde n’avait pas changé en quelques décennies.

C’est toute une civilisation qui semble — en partie à cause de dirigeants qui débattent du sexe des anges — foncer droit dans le mur, alors que les profonds bouleversements démographiques à venir plaident pour un changement immédiat de logiciel politique et médiatique.

En – 100 000 avant Jésus Christ, la population mondiale était estimée à un demi-million d’habitants. Vers 8 000 avant Jésus Christ, elle était d’environ 5 millions d’habitants. En 1900, elle était estimée à entre 1,5 et 1,7 milliard. En 2050, soit 150 années plus tard à peine, elle devrait avoir dépassé les 10 milliards d’habitants.

En l’an mille, la population de l’Europe était estimée à 42 millions d’habitants, 140 millions en 1750 et environ 750 millions aujourd’hui (en incluant la Russie et en excluant la Turquie qui n’est pas une nation européenne).

Cela signifie donc que l’Europe représente aujourd’hui (et encore plus demain) un grain de sable dans l’humanité. Moins d’un milliard en 2050 (dont une partie non négligeable de personnes d’origines extraeuropéennes ou métissée) à côté d’un continent, l’Afrique, qui en pèsera sans doute 4,5, mais aussi parallèlement à l’Inde, la Chine, le Brésil, le Pakistan, l’Indonésie et les États-Unis, qui aujourd’hui totalisent à eux seuls plus de 4 milliards d’habitants.

L’homme blanc dans toute sa complexité et sa variété, dont le foyer d’origine et d’habitation actuelle est principalement l’Europe (mais aussi les États-Unis et l’Australie), est donc devenu ultra minoritaire sur la Terre en un siècle et demi d’histoire, alors que les habitants de l’Europe représentaient, en 1900, environ 25 % de la population mondiale (contre 10 % aujourd’hui).

Évoquer sa disparition, son extinction, mais aussi son remplacement, à moyen terme ou bien à long terme ne relève donc pas d’un fantasme d’extrême droite, du raccourci ou de la manipulation des chiffres, mais bien d’une logique mathématique et démographique qui ne fait pas de politique.

Il ne s’agit pas de s’enorgueillir d’avoir dominé le monde durant des siècles ou d’avoir effectué des découvertes majeures pour l’avancement de l’humanité, mais il ne s’agit pas non plus de se réjouir de notre propre disparition comme semblent l’appeler de leurs vœux les mêmes qui appellent à l’indifférenciation des sexes, à la domination féminine, et parfois même, à la revanche de l’homme africain sur les Blancs.

Non, il s’agit de sauver des langues, des traditions, des cultures, des mémoires, des comportements, qui sont propres à ces variétés d’hommes blancs, comme d’autres sont propres à d’autres ethnies ou races à travers le monde.

Sans plan de sauvetage organisé dans les plus brefs délais, sans zone protégée et isolée dans laquelle il évoluerait, l’homme blanc et ses différentes variantes sont voués à disparaitre, ou bien en raison d’une extinction démographique naturelle, ou bien en raison d’un mélange qui finira par avoir raison de lui.

Lorsque ce type d’homme, avec toutes ses variantes, aura disparu, et cela arrivera d’ici quelques siècles si aucun « choc de l’histoire » n’intervient, il ne sera plus alors possible d’évoquer et de débattre autour de la nation France ou Espagne, de la place de la langue bretonne et du droit à la différenciation en Corse, de la République en danger et des valeurs républicaines, d’écriture inclusive, d’accueil de l’autre, de genre et de procréation médicalement assistée, et de tous les débats profonds qui animent aujourd’hui notre société occidentale majoritairement blanche.

Car nous ne serons tout simplement plus en mesure de pouvoir nous exprimer, pas même en anglais, nous n’existerons plus.

Plutôt que de débattre du sexe des anges, avant de passer sa vie à regarder et à regretter notre Ancien Monde qui n’est plus, à se complaire dans la réaction, il est urgent de nous entendre dans une langue commune et sur un espace géographique défini et sécurisé pour mettre en œuvre notre survie anthropologique, identitaire, ethnique, et pour mettre au pas tous ceux qui, drapés du masque mensonger de la gentillesse et de l’humanité, rêvent de nous faire disparaitre.

Il était un rêve qui s’appelait Europe…

Julien Dir

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