07/02/2018 – 06h00 Nantes (Breizh-info.com) – A l’université de Nantes, les collectifs d’accueil de migrants ne savent plus que faire pour occuper leurs protégés. Le 29 janvier, a donc été organisée une réunion afin de tenter de trouver des idées. Selon les organisateurs une quarantaine de personnes étaient présentes. Grâce à cette séance de brainstorming inédite, une liste de d’activités à retenir a pu être établie. Plusieurs ont déjà été mises en pratique.
Ainsi, le Château de l’université de Nantes, déjà tagué à l’extérieur et agrémenté de banderoles, vient de se voir offrir de nouvelles parures. En effet, ce samedi 3 février, le collectif avait décidé d’en refaire la décoration intérieure ! Atelier création : fresques, gravures, affiches et cours de dessins ! Voilà ce à quoi étaient invités tous ceux qui désiraient « entrer dans la dynamique collective de lutte avec les exilé-e-s ». Les murs qui n’avaient, eux non plus pas échappé aux tags, ont donc été recouverts de collages et de montages photos divers, de fresques papier dessinées à la main, mais aussi de peintures jurant légèrement avec l’architecture dominante !
« De l’art contemporain, merveilleusement puéril, mais relevant parfaitement l’architecture vieillotte de ce bâtiment ! » ironise un étudiant que la vue de la « dégradation d’un si beau château » exaspère. « Ils font comme chez eux, c’est insupportable ! Ça ne leur appartient pourtant pas ! Ils ne l’ont pas acheté, jusqu’à nouvel ordre ! ». Et pendant ce temps, les organisations se félicitent, sur la page Facebook de « l’université de Nantes en lutte », de cette « jolie énergie artistique », précisant que « ça fait du bien de penser à autre chose qu’à l‘urgence de la situation ».
La « vie de château » a donc l’air de plutôt bien se porter pour les squatteurs et ce d’autant plus, compte tenu du fait de la capitulation perpétuelle de la présidence de l’université.
Hélène Lechat
Crédit photo :
[cc] Breizh-info.com, 2018, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine