Envolé le temps de la crise. Le marché immobilier ne s’est jamais aussi bien porté, ou presque. C’est ce que révèlent les différents chiffres de l’année 2017 qui ont atteint des records. Une tendance à l’optimisme censée se prolonger en 2018.
2017 année historique
Que s’est-il donc passé au cours de l’année écoulée au point d’en faire une référence en la matière ?
Dans un contexte particulièrement intéressant pour les investisseurs, 2017 vient couronner une troisième année de hausse consécutive en termes de transactions immobilières. Une progression de 40 % au total qui s’explique notamment par la mise en place d’un arsenal fiscal. Citons ainsi le Prêt à Taux Zéro, le dispositifs APL Accession et la loi Pinel pour l’aide à l’investissement locatif.
Mais l’explication est également à chercher du côté des organismes de crédit. Ces derniers ont proposé les taux les plus bas du marché européen l’année dernière. Des taux qui avoisinaient les 1,5 % en fin d’année. Difficile de faire mieux.
Voilà donc ce qui explique en grande partie les quelques 178 milliards d’euros de crédits immobiliers accordés en 2017. Une hausse de 13 % en un an. Et de 48 % en trois. De quoi remettre les choses en perspective.
Neuf comme ancien
Dans le détail, les transactions de logements anciens se portent bien puisque 970 000 ventes ont été enregistrées sur ce marché en 2017 (+30 %).
D’autre part, les ventes de logements neufs connaissent aussi une embellie. Ce sont donc 419 000 logements qui furent construits l’année dernière. Cette progression de 16 % en douze mois vient parachever une progression de 25 % sur trois ans. La crise immobilière serait donc définitivement derrière nous ? Pour rappel, il y avait eu 490 000 logements mis en chantier en 2006, dans les derniers mois d’euphorie avant l’année charnière que fût 2008.
Alors que le crédit à l’accession est en augmentation de 20 % sur un an, l’investissement locatif séduit de plus en plus (+ 20 % également). Un fait notable tandis que près de 130 000 maisons individuelles neuves ont été vendues en 2017.
Du ciment sur les plaines
La Bretagne est, quant à elle, réputée pour être particulièrement consommatrice de terre vierge. Les Bretons sont en effet adeptes de la maison individuelle. Neuve si possible. Une progression constante du béton autour des villes et villages tandis que l’on a recensé près de 141 000 logements vacants (7,6 % du parc) sur le territoire administratif fin 2017.
Des disparités sont toutefois à noter selon les lieux. De la maison du Centre-Bretagne ne trouvant pas preneur à la résidence secondaire au prix toujours prohibitif, il faut donc apporter des nuances. Mais voilà toutefois de quoi remettre en cause cette volonté de « faire du neuf » à tout prix.
2018 du même acabit ?
En ce qui concerne l’année 2018, les voyants sont au vert dans les agences immobilières comme chez les prêteurs. Ainsi, les taux de crédits sont annoncés aux alentours de 1,65 % selon les consensus d’analystes. Une légère augmentation qui ne devrait toutefois pas ralentir l’activité.
Les rares bémols seront la hausse des prix sur le marché qui s’accompagnera de la baisse du prêt à taux zéro et de la réduction des APL Dans ce domaine comme dans bien d’autres, la politique d’Emmanuel Macron, va être mise à l’épreuve des faits. Rendez-vous au verdict fin 2018 !
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