30/01/2018 – 04h00 Pragues (Breizh-Info.com via Visegrad Post) –Le Président sortant Miloš Zeman a gagné l’élection présidentielle tchèque et démarre ainsi un nouveau mandat de cinq ans. Le politicien et économiste tchèque de 73 ans, fortement anti-immigration, pourrait initier avec le nouveau Premier ministre Babiš, une nouvelle période de stabilité politique dans le pays, en particulier dans l’opposition à la politique migratoire de Bruxelles.
Avec 51,5% des voix, Miloš Zeman a gagné le second tour des élections présidentielles. Son opposant, Jiří Drahoš, candidat mondialiste, a bénéficié du soutien des sept autres candidats malheureux du premier tour. Jiří Drahoš a concédé aujourd’hui sa défaite.
Candidat du système contre le sulfureux Miloš Zeman, beaucoup d’espoirs reposaient sur Jiří Drahoš, quelques mois après l’élection du populiste et milliardaire indépendant Andrej Babiš. Drahoš, très impliqué dans l’intégration de la Tchéquie dans l’OTAN, pro-UE, considérant la Russie comme une menace, favorable à l’adoption d’enfants par des couples homosexuels, récalcitrant quant aux investissements chinois, apparaît sur de nombreux sujets comme l’opposé de Miloš Zeman. Miloš Zeman ne cache pas quant à lui ses sympathies pour Vladimir Poutine et cela a donné l’occasion à Jiří Drahoš de déclarer que les services secrets russes souhaitaient voir réélu le Président sortant.
Sur la question migratoire, Drahoš se dit favorable à un meilleur contrôle de l’immigration, là où Zeman décrète l’incompatibilité entre les immigrants proche-orientaux et africains d’un côté, et les Européens de l’autre.
Les Tchèques ont en tout cas choisi de confier la présidence une nouvelle fois à Miloš Zeman, qui a promis de mener un mandat “plus respectueux des autres”, faisant référence à quelques sorties provocatrices.
En bonne entente avec le Premier ministre Babiš, lui aussi frontalement opposé à l’immigration de masse extra-européenne, la Tchéquie pourrait retrouver enfin une stabilité politique après plusieurs mois compliqués. Toutefois, le Premier ministre tchèque n’est pas encore assuré de pouvoir gouverner comme il l’entend du fait des accusations à son égard de détournement de fonds européens.
Suite au sommet du groupe de Visegrád qui s’est tenu à Budapest le 26 janvier, il est également ressorti que la réélection de Zeman en tant que président et la gouvernance de Babiš pourraient significativement renforcer le groupe de Visegrád du fait d’une plus grande implication de la Tchéquie.
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