Le sujet est particulièrement d’actualité. La radicalisation islamiste des détenus en prison fait notamment partie des grandes inquiétudes rapportées par les surveillants dans leur mouvement de contestation ces jours-ci. Le gouvernement va se pencher sur le sujet. Mais qu’envisage-t-il concrètement ?
Un plan en février
Alors que la situation devient intenable, le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb entend prendre les choses en mains. Tandis qu’il était initialement prévu au mois de décembre 2017, un comité interministériel va se tenir en février. Son but sera de mettre en place un nouveau plan de lutte face à la radicalisation islamiste.
C’est ce qu’a laissé entendre Gérard Collomb lors de la séance de questions au gouvernement mercredi 24 janvier à l’Assemblée nationale.
Le ministre de l’Intérieur va ainsi convier dans son groupe de travail la ministre de la Santé Agnès Buzyn et le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer. L’ancien maire de Lyon entend travailler « d’une manière globale ».
« Situations psychologiques difficiles »
Une fois la volonté de lutter contre la radicalisation affichée, la même question apparaît sur toutes les lèvres : que faire concrètement ?
Parmi les différentes pistes avancées, Gérard Collomb a tout d’abord évoqué celle de la santé mentale des détenus. Selon lui, « un certain nombre de problèmes viennent de situations psychologiques difficiles et nous allons ensemble envoyer une circulaire aux ARS (agences régionales de santé) et aux préfets de manière à ce qu’ils puissent travailler ensemble ».
Le ministre de l’Intérieur compterait-il ramener « à la raison » les nombreux « déséquilibrés » qui peuplent les prisons françaises avec force médecins et psychologues ? C’est en tout cas ce que ses dernières déclarations nous autorisent à penser.
Stratégie de l’échec
Nul doute que des voix vont s’élever contre cette « manière douce ». Des critiques motivées par un précédent échec en matière de déradicalisation. Il faut tout de même rappeler qu’un centre dédié aux personnes radicalisées avait ouvert en septembre 2016 à Pontourny, en Indre-et-Loire. Il fermait ses portes au cours de l’été 2017, soit moins d’un an plus tard. La faute à un manque probant de résultats.
Pour mémoire, le centre en question accueillait ces personnes sur la base du volontariat. Alors qu’il était prévu pour accueillir 25 radicalisés islamistes, seulement 9 s’y présenteront. Et aucun d’entre eux ne suivra le programme de déradicalisation en entier. Le centre était d’ailleurs vide depuis le mois de février 2017.
À l’heure actuelle, près de 504 détenus islamistes seraient recensés dans les prisons françaises. Sans oublier le signalement de 1.200 détenus de droit commun qui seraient considérés comme radicalisés.
Dans ce contexte, ce sont principalement les surveillants de prison qui vivent des « situations psychologiques difficiles ». Le comité interministériel va avoir de quoi s’occuper.
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3 réponses à “Radicalisation islamiste en prison. Gérard Collomb mise sur la psychologie”
Mais bien sûr la psychologie à ces ministres français à toujours rêvé de la méthode douce dans le monde des bisounours et pourquoi pas un dessin animé pendant qu on y est, la meilleure solution c est la peine de mort
C’est bien cela les socialos , la méthode douce pour les tueurs et le bâton pour les Français de culture . Ce type n’a aucune solution , un bobo trempé dans l’angélisme .
Plus con , tu meurs