25/01/2018 – 12h00 Rennes (Breizh-Info.com) –Après l’affaire autour du prénom Fañch au mois de mai 2017, c’est désormais le prénom breton Derc’hen qui a également été interdit par l’administration française en Bretagne. Derc’hen (Derrien en Français) n’aurait donc pas sa place en Bretagne ce qui amène le collectif Ai’ta !, qui défend la langue bretonne et la signalétique bilingue, à appeler au boycott du recensement à venir dans les foyers de Bretagne.
La lettre « C’H » est pourtant présente dans beaucoup de mots en langue bretonne, mais également dans des prénoms bretons ou même de noms de famille. explique l’association.
Toujours est-il que les parents du petit Derc’hen (qui avaient depuis longtemps dans l’idée de donner ce prénom à leur enfant) ont été obligés d’orthographier « Derchen »… et que le recours dont leur avait parlé la mairie s’avèrerait en fait impossible.
Le collectif Ai’ta ! tient à dénoncer l’hypocrisie de l’État français, toujours prompt à donner des leçons au sujet des droits de l’Homme, du respect de la diversité et du vivre ensemble, mais n’applique jamais ces principes fondamentaux quand il s’agit des populations autochtones de son propre territoire, que celles-ci soient alsaciennes, basques, bretonnes, corses ou occitanes… En conséquence, nous appelons tous ceux qui refusent cette négation de la langue bretonne et des autres langues minorisées de l’Hexagone à boycotter de manière pacifique mais résolue le présent recensement. En signe d’indignation, nous appelons à rendre le questionnaire aux agents recenseurs vierge de toute réponse et portant la seule mention « Hag ar brezhoneg ? Ne respontimp ket ! » (Et la langue bretonne ? Nous refusons de répondre ! »).
Et l’association d’envoyer vers un site expliquant les moyens de refuser le recensement (et la légalité à le faire).
Fait insolite, l’administration française ne s’est par exemple jamais opposée (seul un signalement de la mairie a été effectué) par ailleurs à l’attribution, très rare, du prénom Jihad (qui signifie « combat » ou « effort sur soi » pour les uns « guerre sainte « pour les autre). Une petite recherche dans le fichier des prénoms montre par ailleurs que des apostrophes ont parfois été acceptées après la mise en place de la circulaire, comme pour les prénoms Lou’Ann, M’mah, N’Guessa ou M’Mahawa validés en 2015 tandis qu’en Bretagne, des prénoms comme Goulc’han, Melc’han ou Berc’hed ont eux aussi déjà été validés.
De quoi alimenter un certain sentiment d’injustice …
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4 réponses à “Prénom Derc’hen interdit. Le collectif Ai’ta ! appelle au boycott du recensement”
Mettez leur le nez dans leurs mensonges et contradictions et appuyez bien fort sinon vous n’obtiendrez RIEN.
Comme chez moi en Algérie, ce pouvoir ne respecte que la force brutale et soudaine.
Et Mohamed çà passe ?
Hélas, Mohamed et ses déclinaisons font partie du groupe de tête des prénoms donnés en France et c’est pire au Royaume-uni, où il est en première place !
C’est peut- être comme ça que les bretons vont se réveiller .
Quand on massacrera les nombreux calvaires qui font partie du patrimoine, enfin, s’il reste assez de bretons.