Ces déclarations font suite à l’attaque d’un bus de manifestants de la marche pour la vie par un groupe de militants d’extrême gauche, attaque au cours de laquelle un fumigène a été tiré dans le bus. « On a de la chance que le fumigène n’ait pas enflammé le bus ou qu’une personne n’ait pas fait un malaise cardiaque, car c’était de la responsabilité des autorités en partie » nous dit notre source.
La situation est inquiétante : clairement, on nous indique que dans le cadre d’une multiplication des incidents un dimanche matin à Rennes (exemple : un braquage sur Rennes nord, une agression à Rennes sud, des incidents en Centre-ville…et pourquoi pas un attentat islamiste ?) la police n’aurait pas les effectifs pour y faire face immédiatement (d’où les retards enregistrés sur certaines interventions).
La situation serait la même à Vannes, à Nantes (on nous parle de 40 policiers seulement disponibles pour toute la métropole le dimanche matin), et sans doute dans d’autres villes bretonnes. « Autrement dit, on joue à la loterie toutes les semaines, en espérant qu’il n’y ait pas une forme de convergence des incidents. Car si tout arrive en même temps, on a plus le contrôle, et ça, les citoyens ne s’en doutent pas un instant » nous confie ce policier.
Selon nos informations, Rennes, comme Nantes, seraient d’ailleurs deux des villes prioritaires pour les prochains recrutements de la Police nationale. Il y aurait urgence à combler le déficit car les effectifs, non seulement seraient légers, mais commenceraient à être à bout de nerfs. Les élèves sortant des écoles de police ont de fortes chances de pouvoir y être affectés d’ici à une année.
Dans le livre « Guérilla » écrit par Laurent Obertone, l’auteur prévoyait parfaitement ce type de scénario potentiel – la défaillance des autorités s’étendant à toute la couronne parisienne, avec des conséquences dramatiques pour les populations. Il semblerait que nous n’en sommes plus vraiment loin.
Car le renoncement à l’aéroport de Notre-Dame des Landes, s’il a été le fruit de longues tractations, provient aussi du fait que l’appareil d’Etat garant de l’ordre ne semblait pas (plus) en mesure de reprendre le contrôle de la zone, sans mettre en danger (puisque délaissement d’effectifs) de nombreux autres sites sensibles en France.
Vous avez dit 5ème puissance mondiale, vraiment ?
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