La pollution de l’air est un problème récurrent dans les grandes villes occidentales. C’est pourquoi la Commission européenne va convoquer les ministres de l’Environnement de neuf États membres le 30 janvier prochain. La France fait partie du lot et va être sommée de réagir.
Mises en garde successives
Le point commun des neufs pays fermement invités à cette réunion est qu’ils ont pris une fâcheuse habitude; celle de ne pas respecter les normes élaborées par l’Union européenne en matière de qualité de l’air. L’Allemagne et le Royaume-Uni sont aussi conviés au rendez-vous. Ainsi que la République tchèque, l’Espagne, l’Italie, la Hongrie, la Roumanie et la Slovaquie.
Une réunion qui portera sur les mesures envisagées par les États membres concernés afin d’améliorer la qualité de leur air. Ou, du moins, de réduire un peu la pollution de celui-ci.
Ce sommet ministériel vise, selon le commissaire européen à l’environnement Karmenu Vella, « à protéger les citoyens et à clarifier que s’il n’y a pas d’amélioration de la qualité de l’air il y aura des conséquence légales ».
Problème sous-estimé
Au-delà de ces neufs États sommés de se justifier le 30 janvier, ce sont 23 des 28 pays membres de l’UE qui ne respectent pas la législation européenne sur la pollution de l’air. Pour leur part, la Pologne et la Bulgarie ont déjà franchi le stade de la mise en garde et risquent désormais un renvoi devant la Cour de justice de l’UE (CJUE).
La Pologne, de loin l’État le plus polluant de l’espace européen, est une grande consommatrice de charbon et dépend à près de 90 % des énergies fossiles pour produire son électricité. Un modèle qui a fait long feu.
Dans le détail, ce sont les taux limites de dioxyde d’azote (NO2) et de particules (PM10) qui sont largement outrepassés. Il y a donc urgence pour la Commission européenne qui attend de la part des pays concernés la mise en place de mesures immédiates.
400 000 décès par an
Dans ce dossier, c’est avant tout de la santé des citoyens européens dont il est question. Les personnes âgées ainsi que les enfants sont les plus vulnérables face à ces pollutions. Dans sa communication, la Commission européenne a par ailleurs rappelé que près de 400 000 personnes décèdent chaque année à cause de la pollution aérienne, sans compter les individus malades.
Enfin, il est aussi mis l’accent sur l’impact économique de ce phénomène : « La mauvaise qualité de l’air coûte bien plus de 20 milliards d’euros par an, en raison de l’augmentation des coûts médicaux et de la réduction de la productivité des travailleurs ».
De quoi faire sérieusement réfléchir à des solutions rapides et concrètes, comme le passage à la voiture électrique par exemple. Mais, faut-il encore le rappeler, rien ne se fera sans volonté politique !
Crédit photo : Wikimedia Commons (CC/Inchy23)
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