16/01/2018 – 07h20 Lorient (Breizh-info.com) – La philosophe Chantal Delsol sera à Lorient ce jeudi pour une conférence sur le thème » A quoi tenons-nous? Les enjeux culturels de l’humanisme occidental » à l’invitation de l’association » l’avenir est humain 56 « . Celle-ci aura lieu à 20h30 au Cercle Saint Louis, 11 place Anatole Le Braz à Lorient.
Chantal Delsol, docteur ès lettres en philosophie, historienne des idées, a fondé l’Institut de recherche Hannah Arendt en 1993. Elle est membre de l’Académie des Sciences morales et politiques. Professeur de philosophie, elle est l’auteur de nombreux livres et a dernièrement publié Un personnage d’aventure. Petite philosophie de l’enfance (Éditions du Cerf). Elle est également directeur de collection aux éditions de La Table Ronde.
Catholique assumée, disciple de Julien Freund et de Pierre Boutang elle s’affirme » libérale – conservatrice « . Elle défend le principe de subsidiarité fondé sur celui de la singularité.
Éditorialiste notamment au Figaro et à Valeurs Actuelles, elle a récemment produit une tribune » La réalité, ce n’est pas l’islamophobie, mais l’occidentophobie « , qui a retenu l’attention. Pour elle, il est vain de chercher des causes économiques ou psychiatriques au terrorisme. La matrice idéologique des djihadistes est la haine de la civilisation occidentale. Le problème, selon elle, est que nous non plus ne nous aimons pas.
Elle concluait ainsi : « On ferait bien de cesser de pleurnicher sur la soi-disant islamophobie, qui n’existe que dans la mauvaise conscience, en ce cas mauvaise conseillère. La vraie réalité, qui se compte en nombre de morts, et cela est bien réel, c’est l’occidentophobie (qu’il vaudrait mieux appeler misoccidentie, si le mot n’était dissonant) : la haine de l’Occident. Il est probable qu’à force de vouloir nous déconstruire nous-mêmes, nous avons donné des armes à ceux qui déjà ne nous aimaient pas beaucoup – quand on bat sa coulpe en permanence, on finit par apparaître comme un raté. Mais enfin le mal est fait.
Il nous faut tenter de comprendre, quand nous serons parvenus à prononcer ce mot, pourquoi pullulent les occidentophobes, habités par la nostalgie d’une société religieuse, patriarcale et machiste. Il ne nous suffira pas de les traquer physiquement, car c’est une bataille de croyances – on n’embastille pas des croyances. Où sont nos croyances ? Nous pourrions, avec profit, les rattraper dans le ruisseau où nous les avions imprudemment abandonnées. »
Pour tout renseignement, on peut téléphoner au 06 66 79 27 22 ou envoyer un courriel à : [email protected].
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