Il s’agit d’un film documentaire que la réalisatrice, Marie-France Barrier, a réalisé un peu par hasard, pour « faire germer une nouvelle agriculture ».
De portraits de néo-paysans en témoignages d’agriculteurs lassés des pratiques conventionnelles, Marie-France Barrier est allée à la rencontre de ces hommes et femmes qui repeuplent les campagnes, et, en redessinent par petites touches les contours.
Il s’agit d’une interrogation sur le rôle du paysan aujourd’hui en France, sur le sens à donner à ce retour à la terre effectué, par des profils divers et variés, mais désireux de changer de mode de vie.
« Je n’arrivais pas à vendre un sujet qui me tenait à cœur et me semblait urgent, la disparition des sols agricoles, menacés parce qu’ils deviennent stériles ou parce qu’ils sont de plus en plus recouverts de béton. » explique la réalisatrice. « Je me suis vraiment remise en question, car je trouvais que je n’allais pas assez loin, en tant que réalisatrice, maman et citoyenne, par rapport à mes convictions. Si je n’arrivais pas à en faire un documentaire, il fallait que je contribue autrement. Du jour au lendemain, j’ai décidé de tout arrêter pour me former au maraîchage bio, à la ferme Sainte-Marthe, en Sologne, où je suis retournée filmer Pierre, ex-pilote de ligne qui apparaît au début du film. Quand mon entourage me demandait pourquoi je me lançais là-dedans, je répondais que j’avais besoin d’explorer le champ des possibles.»
Alors que le monde agricole est en pleine crise, les Français sont chaque année de plus en plus nombreux à choisir de changer de vie pour devenir paysan.
Pour redonner du sens à leur travail, ils quittent leur confort urbain pour apprendre à vivre de la terre. Attirés par une agriculture respectueuse de la vie, ces néo-paysans viennent grossir les rangs de ces agriculteurs de souche qui remettent eux aussi en question leur travail. Revenus des pratiques productivistes et industrialisées qu’ils ont apprises, des grands céréaliers, des vignerons ou des éleveurs laitiers changent de logique pour renouer avec la nature et ainsi retrouver goût à leur métier.
D’autres paysans choisissent de s’installer en collectif pour mutualiser leur force de travail et leur matériel, quand d’autres décident de devenir berger au cœur de la ville. Chacun d’eux réinvente le métier de paysan et explore le champ des possibles.
C’est ce que raconte ce film, à voir ci-dessous :
https://www.youtube.com/watch?v=RV11rU6kP-A
Le secteur de la production agricole occupait 70 210 personnes en Bretagne administrative en 2010, dont :
- 52 029 chefs d’exploitation
- 3 450 conjoints collaborateurs
- 191 aides familiaux
- 24 540 salariés en ETP (Equivalent Temps Plein)
Chaque année, environ 700 jeunes s’installent en agriculture dans la région.
Depuis 15 ans, l’emploi salarié (en ETP) a augmenté de 28% et le nombre d’agriculteurs a diminué de 28%. La part du travail salarié dans l’emploi agricole est passée de 20% en 1995 à 35% en 2010.
Crédit photo : DR
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