13/01/2018 – 07h20 Paris (Breizh-info.com) – On se souvient qu’en 2016, il avait été question que Nicolas Hulot fût candidat à la présidence de la République. Les sondages portant sur les intentions de vote lui étaient favorables : 26% pour l’ensemble des Français, 43% pour les sympathisants de gauche, 32% pour les sympathisants du PS (IFOP, Journal du dimanche, 10 avril 2016). Pourtant il refusa de franchir le Rubicon.
« Hulot ne sera jamais candidat, de peur d’avoir à rendre public son patrimoine », persifle un ancien ministre (L’Express, 20 avril 2016). Mais, une fois devenu ministre, il lui a fallu abattre ses cartes.
A la vérité un article du Canard enchaîné (5 juillet 2014) avait déjà levé un coin du voile : « Il est loin le temps où le télécologiste faisait des loopings en ULM dans l’émission « Ushuaïa » sur TF1 ; l’aventure lui a toutefois laissé un bel héritage. Baptisé Eole en mémoire de son défunt chien, sa société est essentiellement alimentée par des royalties touchées sur les ventes des shampooings, gels douches et autres lunettes estampillées « Ushuaïa ». La marque appartient à TF1, mais la chaîne a cédé la licence à une dizaine de grands défenseurs de la nature, tels L’Oréal ou l’opticien Atoll. Hulot, qui a signé un contrat avec TF1, touche une partie des royalties. En 1992, ce deal juteux lui rapportait déjà 745 000 francs (113 000 euros). Depuis, les recettes se sont envolées bien plus haut qu’un ULM ». Etc. etc.
L’écolo de Saint-Lunaire, a refait parler de lui lorsque la loi de finances 2018 a remplacé l’ISF (impôt de solidarité sur la fortune) par l’IFI (impôt sur la fortune immobilière). Deuxième grande fortune du gouvernement après Muriel Denicaud, Nicolas Hulot a eu droit aux honneurs de Libération (vendredi 5 janvier 2018) ; il s’en serait certainement passé. « Ainsi, Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, affiche un patrimoine proche de celui de la ministre du Travail (plus de 7 millions d’euros). Mais il est très différent de par sa structure. Il est d’abord composé dans une plus grande proportion de biens immobiliers (qui continueront à être taxés au titre de l’IFI) pour près de 3 millions d’euros : il s’agit de ses maisons en Corse, Bretagne et Savoie. Il est également composé, pour quelques 3 millions d’euros, des titres de sa société, Eole. Des actions qui ne seront pas taxées par l’IFI… mais qui ne l’étaient pas non plus au titre de l’ISF, étant des biens professionnels. En fait, seule une petite part du patrimoine de Nicolas Hulot est concernée directement par la réforme. Il s’agit de ses placements financiers non immobiliers (970 000 euros) et de ses liquidités (203 000 euros) et autres biens mobiliers (ses six véhicules). En valeur absolue, l’imposition de Nicolas Hulot passe de 20 000 euros (ISF) à 8 500 euros (IFI) ».
Mais il en faudra d’avantage pour décourager le ministre de la Transition écologique et solidaire : « Je suis convaincu de pouvoir créer, de l’intérieur, des dynamiques irréversibles dans quatre domaines structurants : l’alimentation, les transports, la rénovation thermique des bâtiments, et, bien sûr, la politique énergétique qui comprend la réduction de la part du nucléaire dans le mix énergétique. Je veux mettre le train en marche pour qu’il ne puisse plus s’arrêter. Et que nous visions à moyen terme l’autonomie énergétique de la France ».
Tout cela devrait être facilité par le fait que Hulot possède « une relation de confiance avec Emmanuel Macron » lequel lui « a donné des garanties d’avoir une certaine liberté » (L’Obs, 30 novembre 2017).
Bernard Morvan
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Une réponse à “Nicolas Hulot préfère l’IFI à l’ISF (et on le comprend)”
S’il plante l’aéroport de NDDL qui est un vol d’argent très conséquent au contribuable français (comme l’écotaxe), ce gouvernement aura enfin servi à quelque chose… et ses péripéties fiscales n’auront plus aucune importance.