04/01/2018 – 07h00 San Francisco (Breizh-info.com) – La politique du réseau social Facebook quant à la publication de contenus dits « inappropriés » et aux restrictions qu’ils entraînent est l’objet de nombreuses critiques actuellement. Mais voilà que le géant américain joue carte sur table en révélant des informations.
Volonté de transparence
La meilleure façon d’étudier la politique de restriction de Facebook, c’est encore de voir ce qu’en dit la firme elle-même. Et cela tombe bien, le Deputy General Counsel (Directeur délégué aux questions juridiques) de Facebook Chris Sonderby vient de publier sur un blog lié à Facebook des données chiffrées sur les restrictions en question.
Une volonté de transparence qui arrive à point nommé alors que le réseau est de plus en plus attaqué pour des suppressions que certains utilisateurs jugent « arbitraires ».
Ainsi, Chris Sonderby nous apprend qu’au titre du premier semestre 2017, le nombre de restrictions de contenus pour violation des lois locales a augmenté de 304% dans le monde en comparaison avec le second semestre 2016.
Des demandes gouvernementales en forte hausse
Mais, parmi les éléments révélés sur le blog en question, un retient particulièrement l’attention. Nous nous doutions que des gouvernements demandaient parfois un accès aux données personnelles du propriétaire d’un compte à Facebook. Mais c’est l’augmentation de ces demandes qui est surprenant : elles sont en hausse de 21 % sur l’ensemble de la planète par rapport à 2016.
Les États s’intéressent donc de plus en plus au contenu circulant sur les réseaux sociaux, Facebook en tête.
L’État français grand demandeur
Dans cette pression grandissante de la part des États envers Facebook, la France n’est pas en reste. Les services du pays ont ainsi effectué 5 485 demandes au cours du premier semestre 2017. Des demandes souvent satisfaites puisque le groupe américain a fourni les données voulues dans 74 % des cas.
La période des élections présidentielles et législatives a été agitée. De nombreux contenus furent supprimés ou ont connu une restriction quant à leur visibilité au printemps 2017. Ces contenus violaient les lois françaises ou faisaient l’objet d’ordonnances judiciaires.
Par ailleurs, 385 articles associés au négationnisme et six éléments de contenu ont vu leur accès limité par Facebook en France. La Licra et la plateforme gouvernementale PHAROS font partie des lanceurs d’alerte.
Mais les restrictions ont été temporaires dans certains cas puisque 323 articles supprimés pendant les élections sont redevenus visibles ensuite. Au total, ce sont 967 contenus qui ont fait l’objet de mesures restrictives au cours des six premiers mois de 2017.
Attention aux droits d’auteur !
Au-delà des restrictions de contenus, Chris Sonderby évoque également le problème des droits d’auteur. Nombreux sont les utilisateurs de Facebook à publier des éléments étant la propriété intellectuelle d’autrui, parfois en ignorant les risques encourus.
Au cours du premier semestre 2017, pas moins de 224 464 signalements ont été envoyés pour des cas d’usurpation.
Sur le media Instagram (propriété de Facebook), très prisé notamment pour la publication de photographies, ce sont 70 000 demandes de retrait qui sont recensées pour la même période.
D’autre part, le problème des contrefaçons est de plus en plus fréquent et les signalements se multiplient également pour des cas d’imitation.
Avec ces explications au grand jour, il semblerait que Facebook ait quelques craintes pour son image. Initialement vecteur de liberté d’expression, le media a de plus en plus la réputation de durcir sa modération. Et en termes de marketing, l’image de marque est primordiale.
Crédit photos : Wikimedia Commons (CCO/Rfsjim)
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3 réponses à “Quand Facebook dit tout (ou presque) sur la restriction de contenu”
[…] Quels sont les résultats après huit mois de travail ? Pas grand chose. Le Décodex a repéré 2865 infos bidon sur Facebook. Près de 1198 pages ont été épinglées et 147 fermées. Beaucoup de contenus n’ont été supprimés que le temps des élections présidentielles et législatives, principalement à la demande des structures d’État comme la plateforme gouvernementale PHAROS – comme l’a expliqué Facebook très récemment. […]
[…] Quels sont les résultats après huit mois de travail ? Pas grand chose. Le Décodex a repéré 2865 infos bidon sur Facebook. Près de 1198 pages ont été épinglées et 147 fermées. Beaucoup de contenus n’ont été supprimés que le temps des élections présidentielles et législatives, principalement à la demande des structures d’État comme la plateforme gouvernementale PHAROS – comme l’a expliqué Facebook très récemment. […]
[…] Quels sont les résultats après huit mois de travail ? Pas grand chose. Le Décodex a repéré 2865 infos bidon sur Facebook. Près de 1198 pages ont été épinglées et 147 fermées. Beaucoup de contenus n’ont été supprimés que le temps des élections présidentielles et législatives, principalement à la demande des structures d’État comme la plateforme gouvernementale PHAROS – comme l’a expliqué Facebook très récemment. […]