27/12/2017 – 06h30 Rennes (Breizh-info.com) – Le 50ème numéro de la revue nationaliste bretonne War Raok est sorti. En voici, ci-dessous, l’éditorial de Padrig Montauzier, ainsi que le sommaire. Pour commander la revue, c’est ici .
Editorial : un peuple de Bretagne
Lancée en janvier 2000, la revue fêtera, dans quelques jours avec ce numéro 50, dix-huit années de participation à la bataille d’idées, à transmettre aux lecteurs notre manière de voir et de décrypter l’actualité bretonne, européenne et internationale. Dix-huit années sans compromis. Dix-huit années de résistance. Dix-huit années de dissidence, cette dissidence qui n’est pas seulement réfléchir, mais aussi agir autrement. War Raok c’est l’intransigeance et la radicalité, radicalité qui impose une objectivité, une honnêteté mais également une certaine courtoisie dans les écrits, dans les articles qui, sous la plume de nombreux rédacteurs, s’efforcent de lever le voile sur bien des faits, sur des informations non divulguées dans les supports de la bonne presse et moult agissements minimisés, voire occultés, par les médias aux ordres. C’est également un regard, des réflexions, des analyses bien différentes sur des évènements précis avec l’expression d’un courant politique qui donne un sens nouveau à la revue.
Aujourd’hui, en Bretagne, War Raok est la seule revue politique à le faire de façon équilibrée et réfléchie. Aussi, rien ne nous est plus étranger que l’esprit de renoncement, de concession, autant de mots qui masquent souvent des compromissions voire des trahisons et des capitulations. Mais les choses ne sont pas aisées pour une revue bretonne nationaliste soumise à devoir subir la dictature de la pensée unique et de son armée de petits flics en embuscade. Cette dictature insidieuse, prégnante, pressante… ne nous fait pas renoncer, bien au contraire. Libre, War Raok depuis dix-huit ans ne bénéficie d’aucune autre ressource financière que celle de ses lecteurs et abonnés, ne perçoit ni subventions gouvernementales, ni financements occultes, ni revenus publicitaires. C’est une liberté très chère payée, certes, mais cette liberté nous permet de pouvoir publier sans contrainte et de dénoncer sans aucune clémence tout ce qui menace l’existence et l’identité du peuple breton.
Ce peuple breton qui reste un grand naïf à l’image de nombreux peuples colonisés, qui suit béatement l’enseignement de mauvais guides, d’actionnaires du bien qui lui inoculent le poison du progressisme et qui lui font croire que toutes choses ont une valeur égale, que les différences n’existent pas plus entre les hommes qu’entre les sexes, entre la gauche et la droite, que les revendications indépendantistes relèvent encore du fantasme de rêveurs irresponsables, que la Bretagne ne peut avoir une vie nationale propre sans la France… Alors, quel doit-être notre rôle face à ces inepties d’un autre âge, à cette propagande qui se pare des vertus d’un humanitarisme vulgaire et du bien-être mais aux parfums ou plutôt aux relents âcres de colonialisme et de négationnisme ? C’est plus qu’un rôle, mais un devoir que nous avons, un devoir pédagogique envers notre peuple, de rétablir la vérité en dénonçant les mauvais bergers qui le conduisent sur la voie du nihilisme, ces princes qui gouvernent aidés par de dociles valets, véritables domestiques au service de l’Etat occupant, Etat qui s’acharne à priver le peuple breton du terreau organique de ses traditions, qui multiplie les offensives destinées à éradiquer ses racines bretonnes et celtiques, son identité spécifique et à en faire un peuple sans âme et sans destin national.
Livrés aux lois impitoyables d’un système mondialiste, cosmopolite, à une idéologie dominante et anesthésiante, les Bretons sont soumis aux lois étrangères de la France qui se livre depuis toujours à une politique d’assimilation forcée. Ces mauvais prophètes ont transformé les femmes et les hommes de Bretagne en atomes humains, en bons Français dociles et disciplinés et ce qu’ils nomment aujourd’hui démocratie n’est que le masque de l’esclavage politique, du servage économique et de l’abjection morale. Mon peuple n’a plus de patrie ou seulement une patrie interdite… C’est la mort tiède que l’on ne voit pas venir parce qu’elle est inodore.
Même si l’Etat français est aujourd’hui malmené, qu’il n’a plus l’arrogance du passé, il reste néanmoins un monstre… et un tel monstre ne se réforme pas, il doit être combattu de manière frontale !
Alors War Raok, la voix de la nation bretonne ? Oui bien sûr, mais également la voix d’une nouvelle résistance, d’une nouvelle dissidence.
Padrig MONTAUZIER
SOMMAIRE
Buhezegezh vreizh page 2
Editorial page 3
Buan ha Buan page 4
Politique
Du viol des femmes… au viol des patries page 9
Civilisation
Montréal-Nord… le remplacement en action page 12
Lutte des peuples
La Catalogne sur la voie de l’indépendance page 16
Hent an Dazont
Votre cahier de 4 pages en breton page 19
Terres celtiques
L’île de Man, petit morceau de terre celte page 23
Langue bretonne
Les chiffres de l’enseignement bilingue page 25
Tradition de Bretagne
Les chemins de la tradition page 29
Littérature bretonne
Contes et légendes de Bretagne, la plus longue mémoire (12 e partie) page 32
Nature
Loups, mais laissez-les donc vivre ! page 35
Lip-e-bav
Soupe d’étrilles page 37
Keleier ar Vro
Breizh Manif page 38
Bretagne sacrée
Le Cairn de Gavrinis : un trésor caché page 39
Crédit photos : DR
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