23/12/2017 – 05h00 Barcelone (Breizh-info.com) –Les élections en Catalogne ont consacré (et confirmé) la victoire des indépendantistes et leur main mise sur la région. Désormais, le Premier ministre espagnol n’a plus d’autre choix que celui de négocier – lui qui a mené depuis des semaines une répression tambours battants.
Autre enseignement de ce scrutin et pas des moindres – qui invalide l’analyse comme quoi l’extrême gauche porterait le nationalisme catalan à bout de bras – l‘effondrement du CUP (Candidature d’Unité Populaire). En effet, lors des élections de 2015, ces derniers récoltaient 337 794 voix, contre 193 352 aujourd’hui, signe d’un échec cuisant des idées « antifascistes, anticapitalistes, anti-tout », à pénétrer en profondeur la société civile catalane. Le parti passe de 8% à 4,45% alors que l’on aurait pu s’attendre, au contraire, à une radicalisation des Catalans. Il n’en est rien.
Les nationalistes ont majoritairement choisi Ensemble pour la Catalogne (centre-droit) et la gauche républicaine (centre gauche) pour les représenter avec 21,65% et 21,39% des suffrages exprimés. Toutefois, le parti majoritaire en Catalogne, qui aura du mal à peser face à une alliance probable entre les nationalistes est Ciutadanos, parti qui est contre la sécession de la Catalogne et qui a récolté 25,37% des voix.
A noter que la mobilisation a été particulièrement forte, avec 81,94% des électeurs qui se sont déplacés, ce qui valide encore plus la victoire du courant (au sens large) nationaliste catalan.
Cette défaite de l’extrême gauche catalane conjuguée à la confirmation de l’affirmation nationaliste achève de tordre le cou à certaines idées préconçues sur le nationalisme catalan, finalement très mal connu dans l’hexagone.
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