18/12/2017 – 07h15 Paris (Breizh-info.com) – Gilles Martin-Chauffier, rédacteur en chef de Paris-Match, se fait remarquer de temps en temps en braconnant dans son hebdo en faveur de la Bretagne. Dans une chronique, on l’avait vu ainsi soutenir la cause de Diwan ; il ne se gêne pas non plus pour vider son sac dans le magazine Bretons. A l’occasion de la sortie de son livre Du bonheur d’être breton. Les régions contre les nations (Éditions des Équateurs, 2017), il publie une tribune dans Le Figaro (9-10 décembre 2017).
Notre compatriote n’y va pas par quatre chemins : « L’Histoire suit son cours, toute frontière est un pointillé, aucune carte n’est définitive. En 1945, il y avait 51 États à l’ONU ; il y en a maintenant 193. Il va en apparaître et en disparaître en Europe aussi.
La Bretagne actuelle, par exemple, n’y songe pas. Mais la mémoire est un arsenal pour tous. Et quand elle verra surgir la Corse ou l’Écosse sur la carte, elle se rappellera à son tour son passé, déformé et mutilé par un roman national français aussi joli et troué qu’une dentelle de Calais. Et comme les autres, elle se mettra à songer que les pierres de son long passé peuvent servir à bâtir la maison du futur. Ce sera d’abord aussi imperceptible que l’herbe qui pousse. Mais aussi inexorable. »
On remarquera que les Bretons de Paris sont parfois capables de distiller des analyses que les Bretons de Bretagne considéreront avec une incontestable réserve. Car « la politique est l’art du réel », affirmait Richelieu. Patrick Le Lay, lorsqu’il était PDG de TF1, était capable, lui aussi, de semblables « outrances » ( !?).
B. Morvan
Illustration : DR
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