10/12/2017 – 08h00 Rennes (Breizh-info.com) – Avocat c’est bien, mais premier questeur à l’Assemblée nationale c’est mieux. Voilà ce que Florian Bachelier (LREM), député de Rennes–Saint-Jacques, a le droit de penser.
En effet, « au Palais Bourbon, les questeurs disposent de pouvoirs importants. Ils élaborent chaque année le budget de l’Assemblée (550 millions d’euros), gèrent les crédits et engagent les dépenses. Membres du bureau de l’Assemblée, qui régit l’organisation de la chambre basse, ils sont également chargés de la gestion du personnel et de la sécurité. Un rôle crucial, donc, qui s’accompagne de conséquents avantages financiers et matériels. En plus de leur indemnité de député de 7 209,74 euros, les questeurs reçoivent une enveloppe mensuelle de 5 003,57 euros. Soit une rémunération globale supérieure à 12 000 euros brut. Ils disposent également d’une voiture avec chauffeur, d’un secrétariat particulier, et profitent de grans appartements situés juste en face de l’Assemblée, rue de l’Université, avec les services d’un maître d’hôtel » (Le Figaro, mercredi 29 novembre 2017).
Mais en voulant réduire de plusieurs millions d’euros le train de vie de l’Assemblée nationale, Florian Bachelier s’est fait beaucoup d’ennemis qui s’empressent de le flinguer ; d’autant plus qu’il a commis l’erreur d’en parler à la presse avant que la question ne soit examinée par le bureau de l’Assemblée ou débattue par des députés.
Réponse de l’intéressé : « A mon poste de premier questeur, j’ai la responsabilité (…) du budget de l’Assemblée. Il s’agit d’argent public. 550 millions pour être précis. Je dois mesurer, peser, contrôler chacun des euros. C’est la mission qui m’a été confiée, en sus de faire bouger les lignes ». Il poursuit : « A la questure, nous proposons des économies sur certains postes, pas pour économiser béatement mais pour réaffecter les dépenses » (Ouest-France, Ille-et-Vilaine, 10 novembre 2018).
Curieusement, il y a « certains postes » auxquels Florian Bachelier n’a pas songé en proposant son plan d’économies. Par exemple l’enveloppe mensuelle (5 003,57 euros) que touche chaque questeur en plus de son indemnité de fonction. Vu les avantages matériels significatifs dont bénéficient en effet ces trois personnages, on pourrait leur sucrer cette enveloppe qui ne s’impose pas. Ainsi l’Assemblée nationale, donc l’État, donc les contribuables, économiseraient chaque année 180 000 euros.
Marylise Lebranchu (PS), ancienne députée de Morlaix, a ,elle aussi, eu le bonheur de connaître les joies du job de questeur. C’était entre juin 2007 et juin 2012. Dans son grand appartement, la domesticité aidant, elle pouvait se permettre de recevoir sa copine Martine Aubry et les camarades du courant « aubryiste ». C’était leur quartier général !
Bernard Morvan
Crédit photo : G. Garitan/Wikimedia (cc)
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3 réponses à “Les économies auxquelles Florian Bachelier n’a pas songé”
180.000 euros d’économies : un peu mesquin, non ? La vraie source d’économies, ce serait quand même de réduire le nombre de parlementaires. La France a-t-elle besoin de 577 députés quand les Etats-Unis en ont 435 et la Russie 450 ?
Nous n’avons pas besoin de ces 577 députés puisqu’ils ne sont pas présents tous ,à l’Assemblée Nationale,..il suffit de regarder à la télé le nombre des députés qui »votent » des lois! Il y a effectivement des »économies » à faire là-dessus.. les Français paieraient moins d’impôts!…douce illusion!..
Un seul député par département et un seul sénateur par région…cela serait suffisant…quant aux ministres …15 serait suffisant…et aucune subvention…presse,spectacles,associations diverses et souvent avariées….voilà une gestion saine…je dirai royale..