09/12/2017 – 06h45 Rennes (Breizh-info.com) – C’est l’ABP (Agence Bretagne Presse) qui a rappelé une modification de loi intéressante. Les collectivités ne sont désormais plus obligées – comme c’était le cas depuis 2006 – de rendre publics les montants et destinataires des subventions aux associations distribuées allègrement par les collectivités, des municipalités aux conseils départementaux et régionaux.
Voilà qui explique pourquoi, notamment en Région Bretagne, il est impossible de mettre la main sur les subventions aux associations pour l’année 2016.
En effet l’article 2 du décret du 17 juillet 2006 relatif à la publication par voie électronique des subventions versées aux associations de droit français et aux fondations reconnues d’utilité publique a été aboli par l’article 5 du décret n° 2017-779 du 5 mai 2017. « Le décret n° 2006-887 du 17 juillet 2006 relatif à la publication par voie électronique des subventions versées aux associations de droit français et aux fondations reconnues d’utilité publique est abrogé » peut-on lire sur Legifrance.
En réalité, tout ne disparait pas, mais cela semble être très embrumé, et la croix et la bannière pour trouver les bonnes informations.
Voici les explications ministérielles à ce sujet :
La déclaration des subventions versées aux associations et aux fondations par les pouvoirs publics qui existait depuis 10 ans, disparaît.
Dorénavant, seules les subventions dépassant le seuil de 23 000 euros devront être communiquées. Ce seuil de 23 000 euros impose déjà la conclusion d’une convention. La déclaration devra dès lors préciser les données essentielles de la convention de subvention. En revanche, la nouvelle obligation s’applique pour les subventions versées à n’importe quel organisme de droit privé par toute autorité administrative ou tout organisme chargé de la gestion d’un service public industriel et commercial.
Mais où trouver ces données ?
Le décret précise que ces données essentielles sont mises à la disposition du public gratuitement, en consultation ou en téléchargement, sur le site internet de l’autorité ou de l’organisme attribuant la subvention, au plus tard trois mois à compter de la date de signature de la convention. L’autorité ou l’organisme attribuant la subvention peut à la place adresser dans le même délai, les données essentielles à l’autorité compétente pour leur publication sur le portail unique interministériel www.data.gouv.fr destiné à rassembler et à mettre à disposition librement l’ensemble des informations publiques. Dès lors, elle met à disposition du public, sur son site internet, un lien vers les données ainsi publiées.
Le problème, c’est que le site data.gouv.fr est une usine à gaz, difficile d’accès. Nous avons été incapables de retrouver la moindre subvention supérieure à 23 000 euros allouée par la Région Bretagne, par exemple. Impossible de mener une recherche cohérente sur le site, tout est fait pour rendre totalement opaques ces attributions de subventions.
Et que dire des attributions, en dessous des 23 000 euros, qui elles ne sont de toute façon pas obligatoirement répertoriables par les collectivités ?
Pour pouvoir se procurer les comptes d’une association subventionnée, il faut entamer une procédure qui découragera la plupart des citoyens – alors que la publication des données sur chaque collectivité permettait un gain de temps certain.
C’est l’article 10 de la loi n°2000-321 du 12 avril 2000 relative aux droits des citoyens dans leurs relations avec les administrations qui dispose que :
Le budget et les comptes de tout organisme de droit privé ayant reçu une subvention, la convention prévue au présent article et le compte rendu financier de la subvention doivent être communiqués à toute personne qui en fait la demande par l’autorité administrative ayant attribué la subvention ou celles qui les détiennent, dans les conditions prévues par la loi n° 78-753 du 17 juillet 1978 précitée.
Ainsi les comptes d’une association subventionnée deviennent des documents administratifs au sens de la loi de 1978 ; à ce titre, ils doivent être communiqués à toute personne en faisant la demande auprès de l’administration concernée par la subvention.
Vous avez dit « esprit républicain » ?
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4 réponses à “Subventions aux associations : L’Etat abolit le décret les rendant obligatoirement accessibles par Internet”
C’est la moralisation macronienne de la vie politique. Tout faire pour cacher aux électeurs les cadeaux offerts aux associations amies avec l’argent du contribuable.
Comme ils sont prévenants et soucieux de notre santé, physique et morale, nos « gouvernants » MDR(jaune)
Ils tiennent, en apportant de l’ opacité, à nous préserver du mal aux seins et de l’ envie de gerber que ne manquaient d’ entrainer la connaissance de leurs magouilles à vues électorales, de copinage politique, de soutien à la propagande, de favoritisme familial et autres malversations grandes pourvoyeuses de stress et d’ ulcères à l’ estomac chez ceux qui en avaient connaissance…
« Associations d’ inutilité publique ». Le trou noir de l’ argent de nos impôts. Alors que, « en même temps », l’ année dernière et pendant quelques mois, « l’ utilité publique » a été retirée à l’ Orphelinat de la Police Nationale et que ses donateurs se sont vus refuser le dégrèvement d’ impôt afférent aux sommes versées. Baisse des dons ? Heureusement contenue. Il a fallu batailler dur pour que Bercy revienne sur cette décision inique et dégueulasse. De la même veine que la réduction du budget des orphelinats dans certaines régions ayant entrainé la suppression de sorties dominicales, d’ entretien des locaux (douches à l’ eau froide), de mise en place de matériel récréatif, de remplacement de télés en panne, de report d’ achat d’ un babyfoot et de matériel de sport, toutes choses dont , bien évidement, les orphelins peuvent se passer, captifs des hauts murs entre lesquels ils sont autorisés à tourner des dimanches entiers, nourris au SODEXO ou au Monique Ranou réchauffé au micro-ondes,et qui, eux, sont très peu soutenus…
Un scandale parmi d’ autres:
http://therese-zrihen-dvir.over-blog.com/2015/12/exclusif-orphelinats-la-galere-de-noel-pour-les-enfants-places.html
Et « en même temps », le budget alloué aux « immigrés illégaux réputés mineurs » explose, comme ma colère. 132 millions d’ euros pour 2018 apportés par l’ état qui compte sur les régions pour trouver le reste.
Accueillir humainement des « mineurs isolés » qui ne sont pas tous mineurs, loin de là, ni tous orphelins, loin de là, dont on est incapables de contrôler l’ entrée en France ni de les renvoyer dans leur famille, c’ est une nécessité, un devoir.
Oublier encore une fois que notre devoir envers les nôtres dans la détresse doit passer avant tout est une honte.
Heureusement, cacher l’ attribution des subventions aux associations ne nous permettra plus de les contester. N’ en sachant rien, nous pourrons dormir peinards sur nos deux oreilles. En socialie notre argent ne peut qu’ être bien employé, qui en douterait ?
Super, nous n’avons plus droit à savoir ou passent nos impôts !
Voilà qui incarne la politique du « en même temps » macronien: on proclame rendre « transparente » la vie publique et en « même temps » on supprime le moyen d’accès à son contrôle. S’il y avait un prix de l’escroquerie intellectuelle au concours Lépine, il est certain que Macron serait le lauréat.