08/12/2017 – 06h50 Rennes (Breizh-info.com) – Le samedi 9 décembre se tiendra une journée d’étude sur la scène punk à Rennes (1976-2016). Elle se déroulera de 10h30 à 13h et de 14h30 à 18h à la Maison Internationale de Rennes
Cette seizième journée d’étude, en collaboration avec le festival des Rencontres Trans Musicales de Rennes, s’inscrit dans le cadre du projet de recherche PIND (Punk is not dead. Une histoire de la scène punk en France, 1976-2016) soutenu par le CESR, THALIM et l’ANR.
Dès 1976, le punk est en France un phénomène total. La montée de sève qui propulse sur scène des groupes à peine formés et déjà « célèbres » à l’échelle de leur quartier, de leur ville ou de leur région, montre combien le mouvement ne se limite pas à un phénomène parisien, même si la capitale constitue un centre de gravité qui attire ou au contraire qui suscite méfiance et défiance. Rennes n’échappe pas à ce mouvement. Mieux, la métropole bretonne en constitue l’un des creusets. Avec l’ouverture en 1976 de la ligne Saint-Malo/Portsmouth, Londres devient plus accessible que Paris. Toute une génération de Rennais s’ouvre à l’underground londonien et tisse sa propre toile sonore, entre disquaires indépendants, premières lueurs « transmusicales » et figures de proues locales, de Fracture à Marquis de Sade en passant par Kalashnikov, puis Trotskids, Angry Rats, Tagada Jones.
Cette journée d’étude cherchera donc à questionner les enracinements rennais du punk tant au point de vue de leur singularité, de leur originalité géographique et culturelle, que de celui des influences et tensions entre centre et périphérie, voire entre régions. Il s’agira d’éclairer l’activité punk dans la ville et dans la région de Rennes (musiciens, créateurs, artistes, gens de radio, magasins de disques, organisateurs de concerts, labels, etc.), de questionner la spécificité et l’identité propre du punk rennais et de ses ancrages bretons, de susciter des études autour des transferts culturels qui participent d’une traduction du punk à l’échelle locale, voire régionale. Enfin, certains aspects comme les rivalités et porosités entre villes et réseaux de musiciens et d’acteurs (Rennes et Nantes, Rennes et Saint-Malo, Rennes et la capitale) pourront faire l’objet d’approches particulières.
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