06/12/2017 – 07h10 Paris (Breizh-info.com) –Des milliers de personnes, dont des élus, sont attendues à Paris, samedi 9 décembre, pour manifester et ainsi alerter le gouvernement sur la situation dans laquelle se trouvent aujourd’hui les prisonniers politiques basques. Une manifestation organisée à l’appel des artisans de la paix, qui ont prévu plusieurs événements à cette occasion.
Une manifestation également soutenue par de nombreux élus, députés, conseillers régionaux et départementaux, du Pays Basque.
« Le 16 décembre 2016, les événements de Louhossoa réussissaient à faire bouger une situation qui paraissait désespérément bloquée. L’impact, le soutien et la légitimité de cette action interpellait le gouvernement français sur sa nécessaire implication dans le processus de paix. La société basque unie et mobilisée a pu mener à bien le démantèlement de l’arsenal d’ETA, le 8 avril 2017.» expliquent les artisans de la Paix.
« Le samedi 9 décembre à Paris, un an après Louhossoa, nous voulons réaliser un nouveau pas sur le chemin de la paix et obtenir la fin du régime d’exception appliqué aux prisonnier.e.s basques, soit :
- La suppression du statut de Détenu Particulièrement Signalé (DPS)
- Le rapprochement et le regroupement des prisonnier.e.s
- La libération des prisonnier.e.s malades
- La libération conditionnelle de ceux et celles qui y auraient droit si le droit commun était appliqué »
Ce qui surprend dans cette mobilisation qui s’annonce sans précédent à Paris en faveur des prisonniers basques, ce sont les nombreux soutiens officiels reçus d’élus de toutes obédiences politiques
«Nous en appelons, ni plus ni moins, à l’application du droit commun. Ces mesures urgentes s’inscrivent dans le règlement global et définitif du dossier des prisonniers.» expliquent les signataires de l’appel.
Parlementaires :
· Sont signataires les 3 députés du Pays Basque ; et les 3 sénateurs du département des Pyrénées-Atlantiques.
Conseillers Régionaux :
· 55 conseillers régionaux sont signataires issus de l’ensemble des départements de Nouvelle-Aquitaine : 54 issus de la majorité régionale et 1 de l’opposition (Marc Oxibar – LR).
· L’ensemble des élus régionaux de la majorité régionale du Pays Basque et du Béarn sont signataires.
· Ne sont pas comptabilisés la sénatrice Frédérique Espagnac et le maire de Biarritz, Michel Veunac.
Conseillers départementaux :
· Jean-Jacques Lasserre (président du conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques) et Claude Olive (1er vice-président) sont signataires.
· 19 conseillers départementaux issus de tous horizons politiques (quasi exclusivement du Pays Basque) sont signataires ; 2 conseillères départementales du Béarn (Groupe de Gauche) font partie des signataires : Marie-Pierre Cabanne (Vallée de l’Ousse et du Lagoin) et Marie-Lyse Gaston (Oloron-Sainte-Marie 1).
Maires et conseils municipaux :
· 98 maires du Pays Basque sur 158 sont signataires.
· Ne sont pas comptabilisés les maires des Aldudes et de Viodos-Abense-de-Bas disparus récemment.
Programme du 9 décembre :
Du 16 novembre au 6 décembre, les associations Bagoaz, Etxerat et Sare organisent un Tour de France des prisons.
Le jeudi 7 décembre, des centaines d’Artisans de la Paix prendront le relais et entameront une marche qui reliera différentes prisons de la région parisienne (Réaux, Fleury-Merogis, Fresnes). Ils arriveront le samedi 9 décembre à 12H00 à la gare Montparnasse. Le samedi 9 décembre en matinée, ils rejoindront le grand rassemblement « Paix au Pays Basque : maintenant les prisonniers!”
SAMEDI 9 DECEMBRE / MOBILISATION A PARIS
Entre 11:00 et 12:00 : Arrivée des bus du Pays Basque à la Gare Montparnasse.
11:30 : Rassemblement devant la gare Montparnasse, début des animations, accueil des trains venus du Pays Basque
12:00 : Accueil de la marche des prisons
12:30 : Départ de la manifestation
Elle sera animée par diverses formations traditionnelles du Pays Basque : joaldunak, txarangak, trikitixak, gaiteroak, txistulariak, danseurs, etc.
Plusieurs artistes se produiront sur un Camion Sound System qui accompagnera la manifestation : Bad Sound System + Muguruza, Mouss et Hakim de Zebda, Fredo des Ogres de Barbak, Oreka TX, Roce, etc.
14:00 : Arrivée de la manifestation. Prises de parole
14:30 : Chants
15:00 : Fin du rassemblement, retour vers les bus et des trains
Photo : DR
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2 réponses à “Paris. Elus et militants veulent interpeller le gouvernement sur la situation des prisonniers politiques basques”
Il y a comme un frémissement des élus locaux qui doivent commencer à se rendre compte que leurs avantages financiers ne sont plus si conséquents en comparaison aux entrepreneurs. L’investissement personnel n’est certes pas le même, quoi que dans le détails, on pourrait s’étonner:un bon capital social et de réseau suffit souvent. D’où ce phénomène de reproduction sociale qui n’est plus comme avant quand il s’accompagnait un minimum de capital culturel. Combien d’enfants de bourgeois envisagent, et pas d’un si mauvais œil de la part des parents, de devenir sportif de haut niveau ou artistes ? Ce n’est même plus une reproduction d’élites.
Plus le fait que les élus sont de plus en plus méprisés et ne peuvent plus éviter de voir la dégradation générale qui est partout, être élu local n’est au mieux plus que fonctionnaire précaire mais grassement rémunéré en contrepartie du travail demandé.
Parmi eux,certains sont quand même secoués et se posent des questions.
En Euskadi, en Corse, ça va chercher des questions profondes et donc urgentes et nécessaires. La Bretagne frissonne et semble s’en satisfaire. Malheureusement. En espérant qu’une fois qu’elle comprendra qu’elle a peur d’assumer ses responsabilités, elle réagira. Peut-être que les frissons alsacien et catalan vont aider à la secouer.
La Bretagne est tout de même le pays le plus grand et peuplé des Nations de France. Elle devrait mener la Nouvelle Fronde des Nations et Provinces de France à Paris. Et non, elle louvoie et travaille pour Paris… Alors qu’elle a beaucoup plus à gagner que les autres (sauf Alsace).
Une pétition écrite en écriture inclusive doit être mise au panier puisque heureusement,le gouvernement a mis un coup d’arret à cette bizarrerie