04/12/2017 – 07h10 Paris (Breizh-info.com) – Le congrès des maires est un grand moment pour les élus ruraux ; ça leur permet de faire un tour dans la capitale ! Ils ont d’abord eu droit à un discours du président de la République, puis à un cocktail dînatoire à l’Élysée. La grande vie en quelque sorte pour les élus de base ! Leurs commentaires sont souvent amusants.
Chez les satisfaits, Michel Guégan (MoDem), maire de Val d’Oust (Morbihan), note : « On a entendu quelqu’un qui sait ce qu’il veut pour notre pays et qui nous donne envie, à nous élus locaux, de poursuivre l’action au service de nos concitoyens et d’aller de l’avant » (Le Monde, mardi 25 novembre 2017). Du côté des esprits critiques, on trouve Arnaud Lécuyer (PS), maire de Saint-Pôtan (Côtes d’Armor) : « Les communes ne sont pas des start-up. Ce’ n’est pas en claquant des doigts qu’on peut y arriver. Nous travaillons avec l’humain, nous » (Le Monde, vendredi 21 novembre 2017). Mais il y a également les naïfs. C’est le cas de Hervé Herry, maire de Ergué-Gaberic (Finistère) venu assister au congrès des maires, avec quatorze autres maires finistériens : « C’est beaucoup de fierté et un honneur de se retrouver dans des lieux où la politique de la France se dessine chaque jour » (Le Télégramme, Quimper, mardi 28 novembre 2017).
Les réalistes sont sans doute à chercher du côté des absents. Car ceux qui se refusent à servir de piétaille à François Baroin et à Emmanuel Macron existent, car les inquiets sont nombreux ; c’est le cas de Michel Chiron, maire de Val d’Anast (35). La prochaine suppression de la taxe d’habitation (« 25% de notre budget », précise-t-il), tout comme la baisse des dotations, le tracasse : « Comment voulez-vous équilibrer les comptes dans ces conditions ? On nous dit que la taxe d’habitation sera compensée en 2018, mais ensuite ? Aujourd’hui, on n’a plus d’économies possibles. On ne fera plus rien ! » (Libération, jeudi 23 novembre 2017).
Une proposition simple pour les maires désireux de réaliser des économies : ne plus participer au congrès des maires. Ainsi plus de dépenses en matière de TGV, d’hôtel, de restaurant… Le budget de la commune s’en trouvera soulagé. Et, de toute manière, assister au congrès ne sert à rien. Sauf à assurer la claque.
B.M.
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