29/11/2017 – 07h50 Paris (Breizh-info.com) – « On a beaucoup relevé, à juste titre, à quel point Emmanuel Macron s’est glissé depuis son élection dans les habits orgueilleux du monarque républicain de la Vème République, dirigeant, décidant, ordonnant, incarnant, assumant », croit savoir Alain Duhamel, qui ajoute : « Il y a dans l’approche macronienne un ruissellement du pouvoir exécutif depuis l’Élysée jusqu’au dernier secrétariat d’État et même jusqu’à la plus modeste sous-préfecture » (Libération, jeudi 19 octobre 2017).
On assisterait donc à un recentralisation des pouvoirs. C’est ce qu’affirme Alain Cadec (LR), président du conseil départemental des Côtes-d’Armor et député européen : « Complètement. A mon sens, c’est dans la nature du personnage. C’est un jacobin, c’est un Parisien. Ce n’est pas un décentralisateur. Le président de la République et son gouvernement sont en train de détruire les territoires » (Le Télégramme, mercredi 15 novembre 2017).
Mais la « verticalité » d’En Marche ! ne semble pas inquiéter Hervé Berville (LREM), député de Dinan ; il ne voit en effet que des avantages à ce que Emmanuel Macron désigne Christophe Castaner, délégué général du parti présidentiel : « Il est légitime que le président de la République, qui a fondé le mouvement veut s’appuyer sur lui pour transformer le pays, exprime une préférence. C’est une verticalité assumée avec une libre organisation sur le terrain » (Le Télégramme, samedi 18 novembre 2017). En parodiant la novlangue macronienne, on pourrait parler du « monde nouveau »…
B. Morvan
Photo : French embassy in the US/Flickr (cc)
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