René Marchand : « Définir l’Islam comme une religion est une erreur gravissime »

Les éditions Riposte Laïque viennent de publier un petit livre de René Marchand, journaliste et licencié d’arabe à la Sorbonne, intitulé « Pourquoi et comment interdire l’Islam ». Voilà qui ne devrait pas réconcilier les éditeurs, ni avec la justice, ni avec la communauté musulmane, mais l’impertinence et la contestation sont aussi les marques de fabrique de ce journal.

Le livre, qui se lit très rapidement, tente tout d’abord de définir ce qu’est l’Islam, puis évoque son histoire et sa stratégie de conquête, et, plus contemporainement, ce qu’il nomme la complicité de la France, tout en appelant, en dernière partie, à « reprendre l’offensive », en proposant une série de mesures permettant d’endiguer « l’islamisation de l’Europe ».

Pour en savoir plus sur cet ouvrage, nous avons interrogé René Marchand, qui a répondu à ces quelques questions.

Breizh-info.com : Tout d’abord, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

René Marchand : Après mon baccalauréat, dans les années cinquante du siècle dernier, je suis entré à l’Ecole nationale des langues orientales vivantes (Langues’O), puis j’ai passé une licence d’arabe à la Sorbonne. Ayant besoin de gagner ma vie, je suis devenu journaliste et tout de suite, je me suis passionné pour ce métier. J’ai travaillé dans le secteur arabe pendant quelques années, puis j’ai fait une « carrière » de type classique dans l’audiovisuel : journaliste jusqu’à rédacteur en chef et chef de service à la télévision, responsable de la fiction d’une chaine, directeur du développement de Radio France (j’ai lancé les premières radios locales)…

Je n’ai repris la plume à propos de l’Islam que lorsque j’ai constaté que la guerre « perpétuelle et universelle » déclarée par Mahomet il y a quatorze siècles avait repris et que la France était un des principaux fronts. En 2002, j’ai publié « La France en danger d’islam ». J’essayai de tirer mes compatriotes de leur ignorance crasse et de leur suffisance vis-à-vis d’une immense civilisation. Je continue.

Breizh-info.com :  Le titre de votre livre « Pourquoi et comment interdire l’Islam » semble provocateur. Est-ce le cas, ou souhaitez-vous réellement interdire cette religion. Si oui, pourquoi ?

René Marchand :  Définir l’Islam comme une religion, au sens que nous donnons aujourd’hui à ce mot, est une erreur gravissime. Les Musulmans eux-mêmes disent que l’islam est à la fois dîn ( : religion) et dawla ( : état, système politique – c’est le D de Daesh). L’Islam est un totalitarisme, qui régente totalement la vie du Croyant jusque dans ses actes les plus intimes et qui, d’autre part, a reçu de la divinité la mission d’asservir, puis d’anéantir toutes les autres civilisations. Comment ? Par la prédication, mais aussi par la guerre, et la guerre sous tous ses aspects : la violence, la ruse, le mensonge, la submersion démographique….

L’Islam est tel dans ses textes fondateurs : le Coran, parole d’Allah, éternel, incréé comme lui, et la sunna, fondée sur la conduite de l’Envoyé d’Allah, que le Coran désigne comme « beau modèle ». Tant que l’Islam fut maître de son destin, en gros jusqu’à sa défaite par l’impérialisme européen au XIXe siècle, il est resté fidèle a son devoir de conquête. Aujourd’hui, après l’échec des nationalismes (Bourguiba, Nasser, Saddam Hussein…) d’inspiration occidentale, il ne fait que revenir à son identité. Il a été dit avec justesse que ce que nous nommons « l’islamisme » n’est que « le dernier stade de la décolonisation ».

Encore un mot sur l’Islam-religion. C’est LE piège. Nous laissons se déployer chez nous un totalitarisme ennemi au nom de nos principes les plus nobles. Sous prétexte de tolérance, nous nous laissons envahir par un système politique parfaitement intolérant, rusé et violent. Quand oserons-nous constater – simplement constater – que l’Islam est, de fait, hors la loi de la république ?

Une preuve parmi cent, parmi mille : la loi de 1905, qui traite des relations entre la république et les « cultes », stipule dans son article 1er : « La république assure la liberté de conscience ». Or l’Islam refuse et même sanctionne la liberté de conscience : un Musulman ne peut quitter l’Islam sous peine de mort, un enfant de Musulman sera obligatoirement musulman, une Musulmane ne peut épouser un non-Musulman…

Breizh-info.com : Les propositions que vous faites semblent tout de même irréalisables en l’état, non ? Ne craignez-vous pas de déclencher une guerre civile avec des millions de musulmans, avec une finalité incertaine ? Concrètement, comment comptez-vous procéder ?

René Marchand :  Mes propositions sont réalistes. Quelle autre voie s’offre à nous ? Continuer à laisser l’Islam prospérer chez nous, chercher des imams qui nous présenteront un Islam sans contenu politique, conforme à nos vœux, mais inexistant, impossible, nous laisser rouler dans la farine jusqu’à notre mort inéluctable…

Je propose un plan simple :

  • Cesser de présenter l’islam comme une religion sans autre précision.
  • Dire la réalité de l’Islam, totalitarisme politico-religieux, expansionniste et guerrier, maître dans l’art de la dissimulation.
  • Dire que, actuellement, l’Islam fait la guerre à la France (et à l’Europe) et dévoiler sa stratégie de conquête par la taqiyya (la ruse), c’est-à dire dénoncer l’islam-religion, les petits pas (les « accommodements raisonnables »), l’arme de la démographie (l’immigration et la croissance interne), l’achat de certains de nos élus (par l’argent ou le vote), la victimisation…
  • La réalité de l’Islam et l’offensive qu’il mène contre nous, une fois bien perçues par nos concitoyens, amèneront ceux-ci à constater qu’il est hors la loi et dangereux et, en conséquence, ils demanderont massivement aux élus d’en tirer les conséquences : contrôler les mosquées et les prêches, refuser le voile, interdire les écoles musulmanes, etc. Des mesures qui pourront être prises posément, calmement, mais avec force si nécessaire. Les Musulmans de par le monde commenceront à nous respecter.
  • Après cette mise au net – qui demandera peut-être plusieurs années –, mais seulement à ce moment-là, nous conclurons la guerre actuelle en interdisant l’Islam chez nous par la loi. Nous serons alors en mesure de faire appliquer une telle décision sans risques.

Breizh-info.com : N’est-ce pas plus l’immigration, plutôt que l’Islam, qui n’en n’est qu’une conséquence en Europe, qui constitue une menace pour notre civilisation ?

René Marchand : Bien entendu, l’immigration doit cesser, et le plus vite possible. Mais les problèmes posés par l’Islam, déjà bien installé sur notre territoire, ne cesseront pas pour autant.

A propos de l’immigration : un grand savant, Gaston Bouthoul, bien oublié aujourd’hui, a démontré que, tout au long de l’histoire, une région en proie à un déséquilibre démographique grave – tel que celui que connaissent les pays musulmans et l’Afrique noire – ne  retrouvera sa stabilité qu’à la suite d’épidémies (désormais vaincues, encore que… cf. le Yémen), de guerres internes et/ou externes, de l’exil d’une part importante de sa population. Pourquoi ne parle-t-on jamais de la démographie dans les grands médias à propos de l’immigration, notamment musulmane, et des guerres internes à l’Islam, entre « modernistes », sunnites, shiites, néo-kharidjites, soufis…, entre nations, tribus…? (Au sujet de ces conflits à l’intérieur de la « Maison de l’Islam », une seule recommandation : gardons-nous de nous en mêler ; ils ne nous menacent pas, donc ils ne nous concernent pas)

Breizh-info.com : Que répondez-vous à ceux qui vous répondront certainement qu’ils se sentent à la fois français et musulmans ?

René Marchand : J’ai eu dans ma vie des centaines d’amis ou de camarades de travail qui étaient musulmans de culture. Quand ils ont découvert l’Islam tel qu’il était en train de renaître, ils ont tous commencé par nier : « Ce n’est pas « mon » islam ». Quelques-uns ont eu le courage d’apostasier et de dire : « Je ne suis pas (ou plus) musulman ». Beaucoup sont aujourd’hui mal à l’aise, comme devait l’être un chrétien sincère découvrant le scandale des « indulgences » vendues par le Saint-Siège ou les crimes de l’Inquisition.

Je voudrais souligner ceci : je n’ai jamais rencontré un Musulman de bonne foi qui pense que l’Islam puisse se réformer, puisse déboucher sur une religion de la sphère privée à l’image du christianisme contemporain, comme l’espèrent nos gouvernants et comme nous le promettent les taupes de « l’islam à la française ». Il faut nous y faire : l’Islam avec lequel nous aurons à agir sera l’Islam redevenu pleinement lui-même (Bourguiba et Nasser sont bien morts), l’Islam expansionniste, politique et guerrier, qui ne cesse de progresser partout, dans la Maison de l’Islam comme dans la diaspora (chez nous, nos « quartiers » témoignent de ce fait).

Breizh-info.com : Le monde musulman étant plus important numériquement dans le monde que notre société occidentale, n’est-il pas prétentieux de vouloir interdire la deuxième religion mondiale ?

René Marchand : Il ne s’agit pas d’interdire une religion, mais de contenir un totalitarisme que notre ignorance a laissé s’installer sur notre territoire. Dès lors que nous affirmeront notre identité, les cinquante-sept pays musulmans continueront à « vivre leur vie » et nos relations avec eux seront, j’en suis certain, plus claires.

Actuellement, chacune de nos concessions à l’Islam chez nous (dans notre « maison », qui entre ainsi à la découpe dans la « Maison de l’Islam ») apparaît, aux yeux des Musulmans, comme une victoire pour l’Islam, donc, logiquement, une défaite pour nous. Et une défaite consentie sans combat, par lâcheté, par veulerie. Nous sommes méprisés, et nous le méritons. Et les combattants du djihad, par la taqiyya ou par les attentats, sont les uns et les autres  convaincus que nous n’aurons jamais la force morale pour engager une contre-offensive. A nous de leur prouver le contraire.

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René Marchand – Pourquoi et comment il faut interdire l’Islam – Riposte Laïque – 12 euros (à commander ici)

Crédit photos : Pixabay (cc)
[cc] Breizh-info.com, 2017, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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