Abécédaire des mythes et bobards de Notre-Dame-des-Landes

27/11/2017 – 07h00 Notre-Dame-des-Landes (Breizh-info.com) – A l’heure où la ZAD déclare vouloir « s’ouvrir sur le monde » en inaugurant des chemins de randonnée et en réfléchissant à sa pérennité, à l’heure où de moins en moins de partisans du projet d’aéroport y croient encore – à commencer par le milieu du BTP lui-même – nous faisons une petite liste des mythes et bobards qui courent sur le dossier de l’aéroport et sur la ZAD (zone d’aménagement différé pour les tenants du projets, Zone à défendre pour les opposants) de Notre-Dame-des-Landes.

A comme Aéroport

Notre-Dame-des-Landes a eu une histoire aéronautique. Et elle a commencé par un crash. Celui d’un avion allemand qui s’est écrasé dans un champ entre Ker-Marie et la Gérauderie, sur la route de Grandchamp des Fontaines à Notre-Dame-des-Landes, pendant la seconde guerre mondiale. Ses vestiges gisent toujours derrière une ferme du village.

Non loin se trouvent des grilles de clôture à mailles carrées. C’était le revêtement de piste de l’aérodrome américain de la Rolandière – au cœur de l’actuelle ZAD –, installé à l’automne 1944 sur cinq hectares pour accueillir un avion servant aux vols de reconnaissance sur le front et pour les bombardements – souvent inutiles et destructeurs. Un aérodrome semblable se trouvait près du château de la Groulais à Blain. Le souvenir de cette installation, démantelée dès la fin de la guerre, s’était éteint jusqu’à ce que le conseil général de Loire-Atlantique ne s’en serve pour tenter de justifier début 2013 l’actuel projet… qui est censé s’étaler sur 1200 hectares. Un argument canon ?

Antenne (relais)

Une rumeur persistante veut que s’il n’y a pas de réseau SFR sur la ZAD, notamment au sud près du Bois-Rignoux (la Pâquelais), c’est parce que les opposants auraient scié au pied – ou brûlé – l’antenne relais de l’opérateur. En l’occurrence, il y a bien un pylône SFR à la Grée, au nord-ouest du Bois-Rignoux et au centre-sud de la ZAD, qui a été vandalisé à trois reprises de juillet à octobre 2014 ; la dernière fois, les câbles ont été sectionnés et le relais forcé. Les vandalismes n’ont jamais été revendiqués et comptent parmi les événements mystérieux, comme la série d’incendies en octobre 2012 ou les provocations de mai 2014.

Le relais a depuis été réparé. Mais le service reste mauvais – bien que SFR dispose d’un pylône rue Jules Verne à Notre-Dame-des-Landes, partagé avec Orange et Bouygues. Du reste, les opposants n’en veulent pas à tous les opérateurs : Orange capte très bien, et même jusqu’à cinq barres dans des coins pourtant reculés de la ZAD.

B comme Bruit

Le bruit que font les avions qui survolent Nantes est l’un des principaux arguments des partisans du projet d’aéroport à Notre-Dame des Landes. Comme la plupart des grands aéroports du monde, celui de Nantes est situé près de la ville et les avions passent au-dessus du centre-ville pour s’y poser. Cependant un rapport de 2016 de l’ACNUSA (autorité administrative indépendante de contrôle des nuisances aéroportuaires) bat cet argument en brèche : « depuis la fin des années 1990, le bruit des avions a été divisé par deux. Et on estime que l’empreinte sonore de chaque nouvelle génération d’appareils est inférieure d’au moins 15 % à celle qu’elle remplace ». Conclusion : «dépenser plusieurs milliards pour déplacer un aéroport (ou ses pistes !) dans le seul but de mettre fin à un niveau de nuisance qui n’existera plus dans vingt ou trente ans ne peut pas être regardé comme raisonnable ». Fermez le ban (en silence).

C comme Conflits d’intérêts

Au sein des opposants comme entre opposants et partisans du projet, tout le monde s’accuse d’être intéressé. Pour arrondir ses terres, gagner des électeurs, rembourser ses sponsors politiques, récupérer des pots-de-vins ou des avantages, les rumeurs fleurissent. Il n’est pas jusqu’à ce ponte socialiste dont la femme aurait plus de cent hectares de terres sur la ZAD (bigre!). Nombre de ces rumeurs sont fausses, même si l’intérêt des élus locaux – et non des contribuables – était l’une des raisons pour laquelle l’association libérale Contribuables Associés a rejoint le camp des opposants à l’aéroport.

C comme Cannabis

Un moment, pour justifier une éventuelle intervention, les forces de l’ordre faisaient courir le bruit que les zadistes cultiveraient du cannabis en masse pour payer leur dure lutte. On parlait alors de six hectares ! Dont on attend encore les photos aériennes, sachant qu’un plant de cannabis planqué dans un champ de maïs se voit comme le nez au milieu de la figure, six hectares, ça doit pouvoir se trouver.

E comme Emploi

La CCI de Nantes-Saint-Nazaire (pro-aéroport) estime que l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes devrait créer 3000 emplois pendant le chantier et l’aéroport achevé 3250 emplois directs et 9100 induits. Gattaz parle de 5.4 milliards d’heures de travail. Le PCF de 5000 emplois – voir le PCF surenchérir sur la CCI et le MEDEF, ça n’a pas de prix, pour tout le reste il y a Mastercard. Des chiffres ronflants qui font aussi partie de la panoplie des partisans de l’aéroport. En creusant, il n’en est rien. L’aéroport sera plus petit et plus automatisé, la main d’oeuvre du chantier ne profitera que marginalement à l’économie locale, les entreprises du sud Loire seront éloignées de l’aéroport et des inquiétudes demeurent pour Airbus et ses partenaires de la Jules Verne Manufacturing Valley. Bref, c’est l’aéro-flop.

F comme Fermage

Au moment de la consultation de juin 2016, l’argument selon lequel les paysans de la ZAD ne payaient pas de fermage et étaient donc injustement privilégiés a fait florès dans le monde agricole. Ce qui est faux pour les fermes historiques – ainsi le GAEC des Domaines (Sylvain Fresneau, sa femme, Bruno Viaud) « paye un fermage aux différents propriétaires dont le conseil général », relève le Monde (29/1/2016). Depuis 2012, Vinci met aussi à disposition – gratuitement – des terres expropriées aux agriculteurs voisins avec des baux précaires, à condition que les terres soient cultivées et libres de toute construction.

En revanche, d’autres projets agricoles ont émergé sur des terres et dans des bâtiments expropriés et menacés de destruction : permaculture aux 100 noms, minoterie et apiculture à Saint-Jean du Tertre, ferme laitière à Bellevue, maraîchage et fournil aux Fosses Noires, et de nombreux autres projets. Eux ne paient pas de fermages. Mais il n’y a pas non plus d’aide à l’installation, d’allégements de charges, de subventions. Les coûts et les chantiers sont assumés collectivement, des idées émergent, des fermes tournent. De quoi donner des pistes – qui coûteront moins cher au contribuable – pour rénover le système de l’agriculture productiviste et améliorer le sort des agriculteurs eux-mêmes.

I comme Inventaire

Les études environnementales – notamment le relevé des points d’eau et des espèces naturelles – ont été réalisées par Biotope, un cabinet qui a admis que Vinci s’était immiscé dans son rapport et en avait modifié quelques chapitres. De quoi décider des naturalistes à fonder un collectif et à faire un patient inventaire eux-mêmes. Bingo – outre le fait que Biotope avait oublié nombre de points d’eau, cinq espèces protégées, ni observées ni recherchées par le bureau d’études, ont été trouvées. Outre une illustration du niveau d’amateurisme de la préparation du projet d’aéroport, le travail des Naturalistes en lutte permet de bloquer à nouveau les travaux tant qu’aucune procédure concernant ces espèces n’a été menée.

Voir aussi : Inondations (risque de)

J comme Juridique (bataille)

Depuis plusieurs années les opposants au projet se sont lancés dans une bataille juridique. Recours, appels et procédures diverses se multiplient. D’autant que le projet d’aéroport foule aux pieds le droit de l’environnement. Parfois la justice panique et rend des décisions qui flirtent avec les limites de la loi – ainsi une interdiction de semis sur toutes les parcelles de la ZAD sans délai prononcées en octobre 2013 par les TGI de Nantes et Saint-Nazaire pour tenter de contrer la première opération Sème ta ZAD, ou l’organisation dans « l’à-peu-près juridique » de la consultation sur le projet d’aéroport du 26 juin 2016. Ou mieux encore, le 11 décembre 2012, une ordonnance d’expulsion doublement nulle, pour incompétence et motif inopérant. Qui a dit que la justice restait aveugle aux pressions politiques ?

N comme non-droit (zone de)

A court d’arguments, les partisans du projet se sont fendus d’un état de la délinquance sur la ZAD, dans les colonnes de nos confrères de Presse-Océan du 27 juillet. En 2015, 9 destructions et dégradations de bien – un intitulé fourre-tout qui va du tag à la destruction totale du bien, 6 vols, 3 délits routiers et une menace de mort. En 2016, 29 destructions et dégradations de bien, 11 vols, 4 violences sur personne, 5 cas de détentions de stupéfiants et des rébellions et outrages non quantifiées… bien pratique.

Outre l’aspect tronqué et difficilement vérifiable de ces chiffres – la ZAD est partagée entre cinq communes – ces chiffres sont donnés pour l’année. Or, chaque soir à Commerce, en plein centre de Nantes, il y a des délits par dizaines. Vols de portables, violences et stupéfiants notamment. Mais ce n’est pas une zone de non-droit. Cherchez l’erreur.

O comme Oublis (petits)

L’histoire du projet d’aéroport est jalonnée de petits oublis qui ont une grande importance. Ainsi, AGO-Vinci avait oublié de présenter le permis de construire de l’aéroport. Le Canard Enchainé, qui s’en est chargé, a constaté que l’aéroport de Notre-Dame des Landes serait plus petit que l’aéroport de Nantes censé être déplacé pour être agrandi. Le journal en rappelle un autre ce mercredi 22 novembre. En 2010, Vinci a juré que ce serait « le premier aéroport à énergie positive » flanqué de 500.000 m² de panneaux solaires disposés sur 100 hectares au sud de l’aéroport. Bigre ! Elle devait être installée dès 2012. Mais les médiateurs du gouvernement ne l’ont pas retrouvée dans le projet. Le coût des panneaux, 80 millions d’euros au bas mot, devait pourtant se retrouver quelque part dans le budget. Mais rien. Un petit oubli, encore.

P comme Périmé

Pour les opposants du projet, celui-ci est hors d’âge, lié à des préoccupations et des modèles économiques dépassés. Pour ses partisans, il est ultra-moderne et écolo. Force est de constater cependant qu’on parle de l’aéroport depuis 1963, à l’époque pour y faire atterrir le Concorde. Le site de Notre-Dame des Landes est choisi en 1967, l’aéroport était censé ouvrir en 1985. Michel Chauty, maire de droite de Nantes, y rêvait d’un « Rotterdam aérien » du fret. L’ADECA – association de défense des exploitants concernés par le projet d’aéroport – à savoir la première association des opposants, a été créée en 1970. Dans les années 1990, Notre-Dame des Landes est proposée pour devenir le troisième aéroport parisien, et ce n’est qu’en 2000 que le projet est relancé sous Jospin. La même année, l’ACIPA est créée. Bref, tout ça ne nous rajeunit pas.

Q comme Question

Comment se fait-il que l’aéroport de Nantes est saturé avec 5 millions de passagers alors que celui de Genève ne l’est pas avec 15 millions de passagers et une piste, et celui de San Diego non plus – avec 20.7 millions de passagers (2016) et une seule piste ? Nous avons posé la question en mars 2016 à François de la Tullaye, cofondateur des Ailes pour l’Ouest, l’association pro-aéroport proche des milieux patronaux et de la CCI, et voilà ce qu’il nous a répondu : « L’aéroport de Genève n’est pas saturé, car vous le transférez où, l’aéroport de Genève ? ». En effet…

R comme Référendum (faux)

Dans les médias comme pour les partisans du projet, la consultation du 26 juin 2016 – remportée par les partisans du transfert – est devenue un referendum. La substitution des deux termes n’est pourtant pas anodine. Comme le rappelle la Direction de l’information légale et administrative, le scrutin du 26 juin 2016 est une consultation, c’est à dire qu’elle « ne vaut pas décision. Les électeurs sont appelés à faire connaître par “oui” ou par “non” leur avis sur la question qui leur est posée ». C’est une sorte de sondage grandeur nature, qu’on peut suivre ou non. « dans le cas du référendum local, le projet est adopté si la moitié au moins des électeurs inscrits a pris part au scrutin et s’il réunit la majorité des suffrages exprimés. Si cette dernière condition est remplie, le référendum vaut décision », ce qui n’est pas le cas de ce scrutin.

S comme Super U

Autre rumeur malveillante fréquemment propagée : les opposants feraient leurs courses gratuitement dans les supérettes voisines, et notamment aux Super U de Vigneux et de Héric. Ils en sortiraient des caddies entiers sans passer aux caisses, dans l’indifférence totale de la police, tandis que les directeurs de magasin terrorisés n’oseraient rien faire. Nous nous sommes renseignés. A Héric, « si c’était le cas j’en serais le premier informé », balaie le directeur du Super U.

A Vigneux-de-Bretagne, « le directeur n’accepte plus de parler aux journalistes, ses propos ont bien trop souvent été détournés et cela mécontente des clients comme des institutions », nous explique un collaborateur. Cela dit, il nous confirme que « les zadistes qui feraient leurs courses gratuitement sont une légende fausse évidemment », même si le magasin connaît un « important problème de vols, notamment concernant les poubelles. Ce sont des zadistes, on les prend sur le fait ». Le magasin avait aussi été pillé par une quarantaine de personnes en lien avec la contestation de l’aéroport… en 2009 ; le pillage avait été revendiqué par la mouvance anarchiste-libertaire.

T comme Transfert (ou création ?)

Officiellement, le projet d’aéroport est un transfert, comme l’impose le Grenelle de l’Environnement depuis 2009. C’est aussi ainsi que le comprennent les riverains de l’actuel aéroport qui en ont assez du bruit des avions. Pourtant, la fermeture de l’aéroport de Nantes-Atlantique n’est pas du tout envisagée car elle mettrait en péril les emplois de l’usine Airbus et du technopole associé. Et les partisans de la cré… non du trans… non, bref du projet aéroportuaire entretiennent la confusion, entre un Philippe Grosvalet (PS) qui affirme aux maires que le territoire de Nantes-Atlantique sera urbanisé et le PCF qui y voit la consolidation du pôle industriel et des milliers d’emplois.

Quant au transfert proposé à l’été 2017 d’une partie de l’activité industrielle de Nantes-Atlantique vers l’aéroport de Montoir-Gron, il a suscité une forte hostilité des populations environnantes, qui avaient voté pour l’aéroport… mais pas chez eux.

V comme vaches (gazées)

A Notre-Dame des Landes, les vaches ne regardent plus passer tranquillement les policiers. Depuis que certaines d’entre elles ont eu le malheur de connaître des policiers qui ne voulaient pas les voir tranquillement passer. Le 6 juin 2011, des vaches sont gazées dans un champ en marge d’affrontements entre zadistes et policiers tandis que quatre forages ont lieu sur une parcelle. Les 60 vaches guidées par les opposants auraient chargé les policiers… qui ont abandonné sur place quelques boucliers et tonfas (pas perdus pour tout le monde) pour courir plus vite. Reste à savoir si les sommations ont été faites dans les formes (à trois reprises) aux vaches et doivent-elles être jugées pour outrage et rébellion ?

Zadistes (du Gévaudan?)

La rumeur publique s’ingénie à dépeindre les zadistes comme ces loups depuis longtemps disparus de nos campagnes bretonnes. Et plus on est loin de la ZAD, plus les récits de ceux qui souvent n’y ont jamais mis les pieds sont terrifiants. Alors tous gauchistes, vivant du RSA, intolérants à tout ce qui n’est pas l’anarchisme, drogués, racketteurs, les zadistes ? Ce serait aussi réducteur que d’imaginer les français tous semblables avec leur baguette et leur litron de rouge sous le bras, coiffés d’une casquette à carreaux. Outre les habitants historiques, il y a des paysans parmi les zadistes, qui se lèvent avec le coq et se couchent avec les poules, travaillant d’arrache-pied. Certains sont arrivés en 2012 avec l’opération César, voire après, d’autres étaient là bien avant.

Il y a des ingénieurs et des chômeurs, des libertaires et des apolitiques, des gens qui perçoivent des allocations et d’autres qui mettent un point d’honneur à ne rien avoir de l’Etat, des militants libertaires et des locataires pauvres pressurés qui ont quitté la ville pour se mettre au vert. Il y en a qui ont quitté la ZAD pour d’autres combats – l’un d’eux est parti se battre avec les Kurdes du Rojava – ou qui vont s’en aller (à Bure notamment), d’autres qui se sont enracinés et ne partiront pas. La ZAD compte près de 200 habitants permanents, une petite société avec ses travers et sa diversité, son refus d’entrer dans les cases et les idées préconçues.

Louis-Benoît Greffe

Crédit photo : DR
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14 réponses à “Abécédaire des mythes et bobards de Notre-Dame-des-Landes”

  1. Pschitt dit :

    Bravo pour ce recensement concis. A propos du Bruit, le volume sonore des avions n’est pas le seul en cause, d’autres paramètres interviennent (procédures aériennes, météo…) et en particulier le nombre de mouvements. Les habitants proches de l’aéroport subissent un niveau sonore élevé 50.000 fois par an. Les habitants proches du périphérique subissent un niveau sonore moins élevé… mais 50.000 fois par jour.

  2. Nedeleg dit :

    Il y a moins de risque à traverser la ZAD de nuit que certains quartiers de Nantes, de Vannes ou de Rennes le jour !

  3. Armoricaine dit :

    Voilà un abécédaire top qui mes les points sur le  » i comme inventaire  » à l’avenant d’une réalité totalement falsifiée via des politiques, sinistres clientélistes pervers, qui se vendent dans les abus compromettants d’un pouvoir funeste et arrogant.

  4. Mopiti dit :

    Ouah quel article objectif !!! (Humour) au moins c’est sans équivoque! Truffe de contre vérités, je ne sais par où commencer! Bon, rien que pour l’emploi: que ce soit le réaménagement de NA ou le transfert, dans les 2 cas ce sera automatisé! A une différence près, c’est que d’abord NDDL augmentera sa zone de chalandise de plus de 20%, que rien que la norme HQE (un comble pour les opposants!) créera des emplois directs et indirects et que NDDL sera plus extensibles, donc encore plus d’emplois potentiels! Je vais m’arreter Là car si il fallait rectifier tous les mensonges et dérives de cet article, j’en finirais pas! Mon seul petit Exemple donne aussi la couleur;) quand on est journaliste on s´efforce- au moins un peu- d’etre Objectif. La on est dans la pure (ou pire) manipulation: chacun a sa conscience pour soi…. ah si! Tiens, parlons de cet atelier citoyen, composé de pilotes membres d’un Syndiquat aux pratiques peu recommandables, dont certains responsables, qui prétendent le contraire que leurs collègues non syndiques et qui ont sorti nombre de mesures totalement démontées! Sans compter un curieux financement derrière… des individus soutenus par les opposant alors qu’ilsbdefendent Avant tout leurs intérêts personnels et le fonds de commerce d’une grande compagnie! Mais comptez sur une rédaction sérieuse pour enquêter: tôt ou tard ça sortira! Ou alors ces 3 écolos à la retraite, entendus par la commission, dont un ancien pilote de ligne et 2 collaborateurs aux aéroports de Paris, qui sont en faveur du transfert et son plutôt bien placés pour l’expliquer! Enfin, quelque soit la decision,je peux vous garantir une chose à 200%: la ZAD sera évacuée quoiqu’il arrive, car il n’y a tout simplement aucune mauvaise raison de ne pas le faire et que de bonnes pour le faire;) ouvrons les paris!!! En tout cas il fallait oser faire un tel article!!!

    • Pschitt dit :

      Bon, eh ! bien, si tous les partisans d’un nouvel aéroport en sont à ce niveau de réflexion et d’expression, la cause est entendue : il ne faut surtout pas le faire.

      • Mopiti dit :

        Libre a vous de ne pas vouloir voir la réalité! Mais assumez un peu: vous avez le droit d’etre Contre les avions et tout bétonnage pour un nouveau projet! Si je peux me permettre ça ne vous empêche pas pour autant de faire des efforts d’objectivite!!! Réponse tout bientot;)

    • jaouen dit :

      Deux collaborateurs aux aéroports de Paris pro-transfert : normal, c’est le vieux projet du 3e aéroport que devait être NDDL dans les années 1990 et qui a été refusé même dans une terre aussi peu contestatrice qu’est l’Eure-et-Loir.
      NDDL n’augmentera pas la zone de chalandise de 20% pour la bonne raison que la fermeture des aéroports voisins, pourtant pas rentables, de Rennes et Angers n’est pas envisagée. De + leurs clients potentiels vont opter pour le TGV et la zone de chalandise va même se rétrécir (pour Rennes, Laval, le Mans, c’est fichu).
      Quant à l’évacuation de la ZAD c’est le meilleur moyen de récupérer une fois de plus tous les trublions, les incontrôlables,les émeutiers, avec risque de débordement à Nantes, « bavure », ras-le-bol général et baisse dans les sondages.

  5. Mopiti dit :

    Ah tiens allez! Je me permets d’ajouter à l’abecedaire Le C comme Coût! La on va rire! Les opposants avancent que l’amenagement de NA serait moins coûteux: alors déjà faudrait il pouvoir le faire, car avec les nouvelles réglementations il s’expose à coup sûr à un refus! Ensuite il faudrait au moins 10 ans d’etudes Et demandes en tous genres, délai qu’on n’a plus. Enfin, aucun concessionnaire ne souhaite participer, contrairement au transfert, plus les indeminites à reverser à Vinci, les procès perdus d’avance contre élus, SMA, citoyens… plus l’indemnisation des acteurs de NA pour la perte d’exploitation durant les travaux, plus l’expropriation de quelques riverains… curieux que vous n’ayez pas parlé de cela!!! C’est ce sinon appelle imposer sa propre vérité et être déconnecté totalement de la réalité! J’ai toujours ri quand j’ai entendu les opposants parler du coût! Comme pour le reste, ils ne parlent que de ce qui les arrange! Comme l’emploi d’ailleurs: c’en est presque cartoonesque parfois!

    • Pschitt dit :

      En somme, il faudrait bâtir un nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes parce qu’on a semé tellement de mines et de pièges qu’il serait désormais moins coûteux de le faire que de ne pas le faire ? Mais depuis quand les pouvoirs publics s’inquiètent-ils de ce qui coûte cher ou pas ? C’est toujours le contribuable qui paie, hein !

    • jaouen dit :

      Une fois qu’on a ramené dans le dossier NDDL tous les coûts annexes et « oubliés » dans le devis (barreau 2×2 voies, desserte TGV et TT, déviations des routes locales, passerelles et joints de dilatation oubliés dans le devis pour 2 millions d’€ quand même – info sortie en 2013, études liées à la desserte en transports en commun, centrale solaire – chose promise, chose due! etc.) il y a de quoi réaménager Nantes-Atlantique trois fois et en profiter pour couvrir la piste à l’or fin.

  6. En résumé, voilà à mon avis les 3 arguments massues de cet article :

    1) «dépenser plusieurs milliards pour déplacer un aéroport (ou ses pistes !) dans le seul but de mettre fin à un niveau de nuisance qui n’existera plus dans vingt ou trente ans ne peut pas être regardé comme raisonnable »

    2) « l’aéroport de Notre-Dame des Landes serait plus petit que l’aéroport de Nantes censé être déplacé pour être agrandi »

    3) « Comment se fait-il que l’aéroport de Nantes est saturé avec 5 millions de passagers alors que celui de Genève ne l’est pas avec 15 millions de passagers et une piste, et celui de San Diego non plus – avec 20.7 millions de passagers (2016) et une seule piste ? »

    • Mopiti dit :

      En résume, voilà les arguments massue pour justifier le transfert:
      1. Il coûtera moins cher de déplacer l’aeroport Que de le conserver à NA, car il faut ajouter les indemnités à Vinci, les procès perdus d’avance, les indemnites a verser aux acteurs durant les travaux.
      2. Cela permettra de réduire massivement les personnes impactees par le bruit, libérer des projets publics, éviter enfin le survol de Nantes.
      3. NDDL désenclavera l’implantation existante, enclavée entre 3 zones Natura 2000 et deviendra extensible. Le site actuel, soumis à de sévères normes environnementales, permettra de développer la couronne de Nantes dans un environnement de qualité.
      4. NDDL sera plus accessible et augmentera sa zone de chalandise de plus de 20%, développant par la même occasion les emplois directs et indirects.
      5. Genève est incomparable avec NA: les frais de logistique y coûtent une fortune pour maintenir cet emplacement pour lequel ils n’ont pas le choix! Un argument des opposants qui omettent de développer l’histoire!
      6. Une étude sortie il y a 1 mois démonte l’option d’amenagement, faute de temps: il faudrait plus de 10 ans d’etudes Pour s’ecposer de surcroît a un refus certain! Or le dernier rapport est formel: urgent et nécessaire.
      7. Cet aéroport est demandé par les citoyens du 44, les CCI et entrepreneurs de toute la région, ainsi que les elus: le gouvernement n’a pas d’intérêt à céder juste par manque de courage face à une minorité hurlante.
      8. NDDL consommera 10 fois moins d’energie Par passager et sera classé Haute Qualité Environnementale, norme elle même source d’emplois!
      9. Tant qu’a Évacuer la Zad – ce qui est certain – autant satisfaire la majorité silencieuse, dans un gouvernement pragmatique.
      10. Pourquoi conserver un aéroport non extensible, dangereux, bruyant, enclavé, dont l’amenagement serait plus coûteux avec des délais impossibles face à l’urgence et certainement un refus?! Surtout quand de surcroît on peut créer de l’emploi et des mesures environnementales fortes sur le nouveau site!
      Et bien chacun jugea les arguments massue désormais;) perso: je n’ai qu’un conseil: il y a un moment il faut ouvrir les yeux et être réaliste et objectif! Ou il faut assumer et être honnête avec soi même et les autres: on a le droit d’etre Tout simplement contre l’avion, ce n’est pas une raison pour vouloir manipuler l’opinion… verdict très bientôt!

  7. Thomas dit :

    Etonnant abécédaire totalement à charge, inconditionnellement anti NDDL. Faudrait-il rappeler à son auteur que les électeurs de Loire Atlantique ont voté, mais il doit être modérément démocrate. Plus étonnant encore, la benoite apologie de la ZAD et de ses occupants : « paysans se couchant avec les poules (!) chômeurs et ingénieurs …libertaires et apolitiques ». N’en jetez plus ce sont les bons sauvages de Jean-Jacques Rousseau à moins que Mr Greffe n’en fasse de nouveaux chouans. Cette »petite société avec ses travaux et sa diversité » on l’a vu à l’oeuvre dans le centre de Nantes saccagé il y a trois ans. Dimanche les Zadistes jouaient les pacifistes en proposant une balade bucolique dans le bocage, relayés par leur quotidien Presse Océan et nous promettent que la ZAD restera, un nouveau Larzac. On a vu ce que cela a donné !

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