26/11/2017 – 12h00 Paris (Breizh-info.com) – Le jeudi 23 novembre 2017, s’est tenue une des réunions du Comité des usagers de la route, lors de laquelle ont été officiellement présentées les propositions tarifaires des sociétés concessionnaires d’autoroutes pour l’année 2018. Comme chaque année, ces propositions font état de hausses sensibles du prix des péages autoroutiers.
De quoi provoquer un coup de gueule de l’association de consommateurs, 40 millions d’automobilistes.
Pierre Chasseray, délégué général de l’association et membre à ce titre du Comité des usagers, a rappelé les enjeux de l’accessibilité de ce réseau : « Emmanuel BARBE, délégué interministériel à la Sécurité routière, fait partie des membres invités de cette commission, mais je m’aperçois surtout qu’il brille par son absence, alors qu’il s’agit d’un dossier éminemment important de sécurité routière. Pourquoi ? Parce que lorsque l’on pratique, chaque année, des hausses tarifaires de cet ordre et que l’on ne se pose même pas la question de savoir si le facteur social ne doit pas entrer en ligne de compte dans nos formules mathématiques, j’ai peur que l’on crée une autoroute à deux vitesses : il y aura d’un côté ceux qui peuvent la payer et qui circuleront en sécurité, et de l’autre ceux qui ne le peuvent pas, et qui emprunteront le réseau secondaire, infiniment plus accidentogène. Et c’est déjà le cas. On a un réseau autoroutier de qualité, c’est vrai – et encore heureux ! – mais qui n’est financièrement plus accessible pour de nombreux usagers. »
Des remarques qui n’ont pas fait réagir les membres du Comité, ce qui a poussé l’association à remettre en cause sa légitimité :
« On ne peut pas rester à se réunir de temps à autres et se regarder dans le blanc des yeux en se disant pour certains que l’on est opposé au projet, ou d’accord pour d’autres, et ne rien faire. On ne sert à rien ! Tous, autour de cette table, nous perdons notre temps. Si cette organisation veut prétendre avoir une quelconque utilité, elle doit s’exprimer ; par le vote d’abord, puis en adressant un courrier de recommandations à la Ministre [Élisabeth BORNE, secrétaire d’État chargée des Transports]. Faute de quoi, on peut tout aussi bien dissoudre le Comité des usagers dès aujourd’hui, car il n’a aucune crédibilité » a poursuivi Pierre Chasseray.
Seule – puisque le Comité des usagers n’a rien vu à redire à la hausse des tarifs – l’association « 40 millions d’automobilistes » adressera donc seule une lettre à Élisabeth Borne pour lui demander de revoir à la baisse les augmentations proposées par les sociétés concessionnaires d’autoroutes, dans l’intérêt des usagers.
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2 réponses à “Hausse du prix des péages : le coup de gueule de 40 millions d’automobilistes”
C’est extraordinaire toutes ces augmentations de prix partout. En effet, réclamer toujours plus de signes monétaires aux « clients » signifie pour eux devoir trouver ces mêmes signes monétaires. Or, en l’absence de hausse des revenus, ils sont évidemment dans l’impossibilité de les trouver, sauf à se priver sur quelque chose d’autre ou carrément à ne plus pouvoir effectivement acheter. Bientôt la presque totalité des échanges possibles sera devenue IMPOSSIBLE pour la quasi-totalité de la population. En tant que retraité je suis à MOINS 30 euros nets touchés sur mes retraites depuis 2006 !!! Retraites divisées par les successives « réformes » m’amenant à devoir entamer la fin de mois avec mon épouse dès le 10 du mois ! Ces augmentations de prix procèdent d’une imbécillité grave qui fait croire qu’ils suffit d’augmenter les prix pour ajuster ses comptes ou gagner plus !??? Eh ! Bien, NON ! Toute augmentation de prix est un CRIME économique ! Ce sont des mesures de gestion internes qui doivent être prises et non pas augmenter le prix de vente ! Dans le cas présent voyez la quasi absence de circulation sur l’A65, par exemple !!!
Il faut faire un sondage par Internet auprès des automobilistes et le communiquer aux pouvoirs publics ! L’Etat soutient ces hausses depuis toujours car il prend sa part alors que les autoroutes sont éminemment rentables pour les concessionnaires et constituent un service public.