22/11/2017 – 08h00 Rennes (Breizh-Info.com) – Fidèles à leurs convictions idéologiques, les associations pro-migrants se réuniront le 25 novembre prochain à Rennes pour réfléchir aux moyens de simplifier l’arrivée de nouveaux immigrés en France. Autour de l’Observatoire de l’enfermement des étrangers seront réunis la Ligue des droits de l’homme (LDH) Bretagne, le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP), le Gisti et la Cimade. Le thème de la journée : « Les nouvelles formes de contrôle des personnes étrangères : de l’accueil à l’enfermement – Rétention, zones d’attente, assignation, hébergement spécialisé (CAO, CHUM, centre de premier accueil, centres de retour) ».
Des associations inquiètes
Si Emmanuel Macron a bien appelé à l’accueil de « réfugiés », les associations militantes immigrationnistes restent sur leurs gardes. C’est en tout cas sans doute le message qu’elles souhaitent faire passer en se réunissant le 25 novembre prochain à Rennes pour analyser la question de l’enfermement de « migrants », c’est-à-dire de personnes entrées illégalement sur le territoire national.
La présentation de l’événement dresse le portrait d’une situation bien sombre selon ces associations : « Ces dernières années, de nouvelles méthodes de contrôle se sont développées […]. Dans le même temps, de nouvelles formes d’hébergement spécialisées ont été créées (centres d’accueil et d’orientation, centre d’hébergement d’urgence pour migrants…) [et] l’exercice d’un contrôle policier et administratif […] a tendance à s’y développer. Les personnes hébergées dans ces lieux peuvent être finalement enfermées en rétention ou expulsées. Certains centres dédiés au renvoi des personnes (volontaires et forcés) commencent par ailleurs à émerger. »
Une situation qui « suscite de légitimes inquiétudes » selon l’Observatoire de l’enfermement des étrangers.
L’application de la loi, c’est-à-dire l’expulsion des immigrés illégaux semble donc inquiéter ces associations. « J’ai envie de les rassurer, les expulsions sont extrêmement rares si on les rapporte au nombre de clandestins qui devrait avoir quitté le territoire » peste un avocat breton.
Et les faits semblent bien lui donner raison plutôt qu’aux associations immigrationnistes puisque, selon la cour des comptes, 96% des déboutés du droit d’asile restent en France.
Un colloque pour trouver des failles dans le système ?
Cette situation ne satisfait vraisemblablement pas les associations « qui estiment sans doute qu’il faudrait que 100 % des clandestins restent en France et que leurs frères et leurs cousins les rejoignent » continue cet avocat breton.
Selon les organisateurs eux-mêmes, l’un des objectifs de cet événement est d’étudier les possibles failles du système : « Ce colloque est destiné à établir un panorama de ces nouvelles formes de contrôle, des restrictions et de privation de liberté des personnes étrangères. Il s’agira de cerner leurs liens, leurs porosités, leurs logiques. »
L’emploi du terme « porosités » est assez transparent. S’il ne s’agit évidemment pas d’un appel à trouver des solutions sortant du cadre légal – ce qui rendrait de facto leur réunion attaquable juridiquement -, les militants immigrationnistes veulent clairement trouver des failles et les exploiter.
Seront présents à cette réunion : Vanessa Bernard (Cimade), David Rohi (Cimade), Caroline Maillary (Gisti), Catherine Teule (AEDH), Olivier Clochard (Migrinter), Carole Bohanne (MRAP), Paulette Gentet (Solidarités migrants), Aude Meulemeester (LDH), Robert Fourmont (CCFD).
La réunion aura lieu à la Maison des associations de Rennes le samedi 25 novembre 2017, de 9h à 17h.
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Une réponse à “Rennes. Les associations immigrationistes réunies contre l’enfermement des migrants”
Pour information, leurs homologues nantais ; l’UNL et l’UPN (collectifs pro-migrants) ; organisent deux événements autour des « réfugiés » ce mercredi 22 novembre à Nantes. L’un sur le campus de la Censive (17h30) et l’autre à la salle Bretagne (quartier St Pasquier) à 19h00.
Si vous souhaitez leur exprimer tout le bien que vous pensez d’eux…