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Richard Ferrand est un « homme de gauche » (sic)

22/11/2017 – 07h50 Carhaix (Breizh-info.com) – Affirmation hâtive que celle de Richard Ferrand, député de Carhaix et président du groupe LREM à l’Assemblée nationale, à propos de la loi de Finances 2018 : « Ce budget n’est pas un cadeau aux riches » (Aujourd’hui en France, jeudi 19 octobre 2018). Il se trouve que Vincent Éblé (PS), sénateur de Seine-et-Marne et président de la commission des finances au Sénat, a travaillé la question et n’est pas de cet avis. D’abord avec l’instauration  d’un prélèvement forfaitaire unique (PFU) à 30% des revenus du capital, les cent premiers contribuables à l’ISF gagneront en moyenne 582 380 euros chacun par an. Ensuite, le gain lié à la transformation de l’ISF en IFI (impôt sur la fortune immobilière) serait, selon lui, en moyenne de 1 million d’euros pour chacun des cent en question.

Ainsi, poursuit-il, le gain cumulé de l’instauration du PFU et de la transformation de l’ISF en IFI pour chacun des cent premiers contribuables « peut être estimé à environ 1,5 millions d’euros par an ». Soit plus que ce dont ils s’acquittent actuellement au titre de l’ISF (en moyenne 1,26 million d’euros chacun au titre de cet impôt).

Éblé s’étonne que les biens meubles tels que les yachts ou les chevaux, qui représentent 24% de l’assiette taxable à l’ISF, ainsi que les liquidités qui en constituent 12%, aient été exclus de l’assiette de l’IFI. D’après Bercy, le gain réalisé par les cent contribuables concernés est estimé à « environ 2 milliards d’euros au titre des liquidités. » A mettre au regard du rendement attendu de l’IFI dans sa formule actuelle, soit 850 millions d’euros (Le Monde, samedi 28 octobre 2017).

On comprend pourquoi l’expression « président des riches », employée par l’opposition, semble faire son chemin dans les esprits puisque Macron accuse une chute de popularité de 10 points dans la catégorie des sondés aux plus faibles revenus ; 17% seulement déclarent porter un jugement favorable sur son action (Baromètre Ipsos, Le Point, 19 octobre 2017).

Mais l’essentiel reste que Richard Ferrand soit content de lui : « Je suis un homme de gauche » (Aujourd’hui en France, jeudi 19 octobre 2017).

Crédit photo : Jyc1/Flickr (cc)
[cc] Breizh-info.com, 2017, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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11 réponses à “Richard Ferrand est un « homme de gauche » (sic)”

  1. Pschitt dit :

    La notion de « cadeaux aux riches » m’agace beaucoup — même si je ne fais pas partie des bénéficiaires, hélas. De quoi s’agit-il ? Pas de donner quelque chose aux riches, non, mais de leur prendre moins qu’aujourd’hui. Le type qui vous vole votre portefeuille, en sort un euro et vous le rend vous fait-il un « cadeau » ?

    • An dit :

      Cette expression vient du fait que l’on est en plein lutte des classes. Elle prend cause aux classes moyennes, populaires et pauvres.
      Les classes riches, de leur côté, continuaient à être de plus en plus riche depuis une vingtaine d’années, France comprise, hein.
      Balance faite, c’est étrange d’être gêné par une figure de réthorique. Surtout quand on ne fait pas partie des bénéficiaires. Encore plus quand on voit que les riches participent à une déculturation dramatique en Europe.
      Qu’en Chine ou en Inde, on pense que les riches ont une influence positive sur les classes moyennes, populaires et pauvres, c’est concevable.
      En Europe occidentale, c’est être l’idiot utile.
      Rien que Bolloré et Pinault, ils ne font vraiment pas grand chose pour la Bretagne comparé à ce qu’ils pourraient faire, sans pour autant risquer quoi que ce soit à leurs businesses.
      Exemples tout bête. Le torchon CNews est vraiment obligé de mettre une carte météo du GO ? Pinault doit vraiment mettre sa collec à Venise ou Paris ? Ce n’est pas comme si Guggenheim Bilbao ne prouvait pas que c’était possible de le faire à Rennes.
      Détails qui démontrent que les élites sont complètement déculturées et sans aucune liberté de pensée et d’initiatives. Bolloré a pleuré auprès de l’État pour ses autolibs et mettre son usine de batterie à Quimper, pour un résultat lamentable. Ne pouvait-il pas le faire plus indépendamment en se concentrant sur la Bretagne ? Voir le seul Finistère ? Non, parce qu’il est conditionné.
      Être riche, c’est avoir du pouvoir. Quel est celui de Bolloré en Bretagne ? Quasi nul comparé à son pouvoir en Afrique.
      Ce n’est pas être anti-riche que de dire ça. Être un gauchiste de base. Non, c’est un constat. Les riches en France sont des parasites.
      Ce que ne sont pas les riches indiens, chinois. Américains dans une certaine mesure. Russes depuis que Poutine a remis un peu d’ordre.
      Un riche européen mondialiste est aussi le pire ennemi du petit bourgeois de Province.
      Les classes populaires n’ont plus d’espoir de sortir de leur condition, elles sont même dépossédées de l’ascendant d’indigénat face aux immigrés, ce qui n’était jamais arrivé dans l’Histoire. Les classes moyennes s’appauvrissent depuis une dizaine d’années. Quant à la réaction catho col Claudine-serre tête-jupe plissée récente, c’est quoi ? Oui, du natios, du religion. Mais aussi beaucoup le constat qu’elles ne tiennent plus le capital culturel et que ce qui suit, c’est la perte du capital financier.
      Je me répète, ce n’est pas être gauchiste que de penser cela.

      • Pschitt dit :

        Je n’ai pas paré « les riches » de toutes les qualités, mon commentaire était limité à cette unique expression : « cadeaux aux riches ». Je maintiens qu’elle est absurde.
        Vous semblez voir dans ce commentaire une apologie des riches. Vous vous trompez, il n’était question que de vocabulaire et pas de finances ou de fiscalité. Et puis, je ne pratique pas ce genre de généralisation. Ce qui signifie aussi que je ne partage pas non plus votre réprobation globalisante des riches « parasites ». Ce n’est pas la richesse qui fait le parasite ! Je suis sûr que vous connaissez quelques pauvres qui mériterait d’être qualifiés de parasites davantage qu’un Pinault ou un Bolloré.

      • An dit :

        Je m’étonne du besoin de correction sémantique face à un constat pratique.
        Des pauvres parasites, il y en a. Plein. Des excuses, certains peuvent en avoir mais ce n’est pas systématique. Beaucoup n’en méritent aucune. Certains ne méritent aucun respect.
        Simplement, les dégâts du parasite pauvre et du parasite riche sont sans commune mesure.
        Reste ensuite à définir la richesse.
        Je parle évidemment des ultras-riches contemporains. Pour cela que je fais une différence avec une certaine bourgeoisie pour laquelle les valeurs ont une importance (qu’on soit ou non en accord avec ses valeurs).
        Ce gouvernement, plus que les précédents, cumule un ensemble de faisceaux qui le rend particulièrement utile aux riches.
        Si « cadeau » vous gêne, est-ce que « contrepartie » vous irait mieux ?

      • Pschitt dit :

        Mais « contrepartie » de quoi ? Je ne vois aucun inconvénient à parler de « baisse d’impôt », de « suppression d’un impôt », mais je ne vois pas pourquoi utiliser des métaphores. Ou alors qu’on utilise celles qui désignent l’inspiration de la mesure visée : « incitation au retour des grandes fortunes », « encouragement au patrimoine productif », etc.
        Bon, vous me répondrez légitimement qu’ici, c’est M. Ferrand qui a utilisé l’expression « cadeau aux riches », même si c’était pour la rejeter. D’une certaine manière, ça me rassure : ce personnage ne m’inspire vraiment pas confiance.

      • An dit :

        « contrepartie » de coup d’Etat médiatique.
        Macron n’est pas arrivé là où il est uniquement par ras-le-bol des anciennes têtes.
        On est dans la politique, vous attendez un champ lexical de bureaucrate.
        Ce n’est qu’une facette de la question.
        En voyant plus large, il est difficile de passer outre le rapport de force de classe.
        « cadeau » fonctionne alors très bien.
        Peut-être que ça vous gêne d’analyser de manière marxiste la fiscalité mais nous ne sommes plus au XXe siècle. Laisser l’analyse marxiste aux débiles gauchistes, c’est le meilleur moyen de faire gagner l’ultralibéralisme, dernière pelletée, après bien d’autres certes, sur le tombeau breton.

      • Richard Coeur dit :

        Votre argument semble être « il faut faire payer les riches parce que je ne les aime pas »…

        C’est du suicide économique.

        Maintenant, je suis de votre avis sur l’influence délétère des Niel et autre Drahi, mais se « venger » en augmentant leur taux marginaux ne changera rien, au contraire car l’effet est de réduire les sommes payées et de pousser la création de richesse hors de France.

        En fait, il faudrait faire monter les taux pour que les super-riches ne doublent plus leur argent tous les 5 ans sans risque sans investir dans l’économie réelle, mais la douleur serait grande pour les classes moyennes et en dessous car la dette française deviendrait insurmontable sans réformes drastiques (« Libérales ») que les français continuent malheureusement de refuser.

      • An dit :

        Effectivement, je n’aime pas ces riches, d’ici et maintenant, et n’ai aucun respect pour eux.
        Alors qu’un Ma ou un Tata, je les respecte.
        Augmenter les taux marginaux ne changent effectivement rien.
        Mais les baisser non plus.
        La pauvreté générale, la fragilisation des classes moyennes va continuer. Il suffit de regarder chez nos voisins européens qui ont la fiscalité moins lourdes sur les ultra-riches pour le constater.
        Quant à l’idée de vengeance. Oui et non. Il y a l’idée de tout de même récupérer quelques miettes, certes en grande partie mangées par des improductifs d’éducation mais à la marge aidant des personnes vraiment dans le besoin à cause d’accident de la vie. Pour un temps.
        Reste que la vengeance est une réaction. Dans ce cas précis, je considère qu’il est important de rappeler dès que le sujet est abordé que les ultras-riches sont eux pleinement et activement dans la lutte des classes, bien plus que n’importe qui.
        Évidemment, je généralise, on trouvera toujours des exceptions.
        Mais les élites françaises (certes pas seulement composées d’ultras-riches) me semblent vraiment être parmi les plus détestables.
        Quant aux réformes drastiques, je pense qu’il est naïf de les juger indispensables. La France est, avec ou sans ces réformes, finie. Le krach sera violent. Il est certain. Reste à connaître son ampleur. Étant de nature optimiste, je le vois comme du niveau des années 30. Le multiculturalisme en plus.

    • Richard Coeur dit :

      Très bien dit. Ceux qui nous gouvernent pensent que notre argent leur appartient et que ne pas tout prendre c’est faire un cadeau. La « pensée » marxiste dans toute son horreur d’ailleurs…

      Cela mène aussi à faire partir les riches tout en attirant plus de pauvres et donc à notre faillite (qui sera actée si la BCE laisse les taux remonter à leur niveau normal).

      Si au moins M. Macron faisait faire des économies et appliquait toutes les hypocrites hausses d’impôts (qui font soi-disant monter le pouvoir d’achat…) au désendettement on pourrait dire que ce n’est pas inutile.

      Il faut aussi se rappeler que du fait de la loi économique décrite par la Courbe de Laffer faire baisser les impôts des plus riches fait monter les encours…

  2. Ludo22 dit :

    Sur le plan légal il est à gauche (adhérent), sur le plan moral aussi… « Faites ce que je dis mais pas ce que je fais, en toute légalité ».

  3. Jean-Marie Penin dit :

    Ferrand n’est ni de gauche ni de droite mais de la classe des arnaqueurs. Mutualiste pour son bénéfice !

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