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Nantes. La tentative de squat de l’extrême gauche pro migrants a fait flop

20/11/2017 – 11h00 Nantes (Breizh-info.com) – Samedi, un collectif d’extrême-gauche pro-migrants a occupé l’ancienne école des Beaux-arts située au coeur de Nantes, dans le but de fournir un logement aux nombreux clandestins qui arrivent dans la cité des Ducs. Dès dimanche après midi, la police a fait évacuer les lieux.

Samedi, un collectif dénommé «Justice pour les jeunes isolés étrangers» se rassemblait place du Bouffay à Nantes pour demander l’ouverture des frontières, la fin des tests osseux – qui permettent de déterminer qu’une majeure partie des « mineurs » qui entrent en France sont en fait majeurs – et le logement aux frais du contribuable de tous les vrais-faux mineurs actuellement dans la rue ou en squat (près de 500).

La manifestation s’est dirigée vers l’ancienne école des Beaux-Arts, en plein centre – entre les rues de Briord et du Moulin, à deux pas de la mairie ; vers 16h40 près de 150 militants ont pénétré sans effraction dans les lieux et les ont occupés. D’autres ont ramené des duvets, des matelas, des couvertures, du ravitaillement, des vêtements chauds, du café et des réchauds en début de soirée et ce matin.

Sur la page Facebook de Nantes Révoltée, un commentaire d’une participante à l’occupation précise : « nous étions pas très nombreux mais beaucoup de jeunes très efficaces…ces grands bâtiments vides depuis janvier avec électricité et chauffage ont été réquisitionnés pour tous les jeunes mineurs exilés dont un grand nombre sont dans la rue par ce froid qui arrive. Des étudiants des universités et des écoles d archi entre autres ont apporté des matelas et organisé un repas pour tous afin de passer la soirée tous ensemble ».

Une galerie de photos a été mise en ligne par la photographe quasi-officielle des luttes d’extrême-gauche locales, ValK (Valérie Kerleau), née en 1970, qui a d’ailleurs étudié au très bourgeois collège-lycée Blanche de Castille (1981-1988) et à l’école des Beaux-Arts de Nantes (1992-1993).

L’action était visiblement préparée. Un tract, sobrement intitulé « on investi les lieux » (sic) pastiche l’affichage officiel de la ville de Nantes sur les lieux à réinventer en informant que « l’ancienne école des Beaux-Arts devient l’Univers Cité, une galaxie de jeunes exilé.e.s et d’étudiant.e.s », écriture inclusive et périphrases de rigueur, les exilés désignant dans le langage de l’ultra-gauche les clandestins. « A partir de maintenant, place Dulcie September (derrière les galeries Lafayette, nous voilà). Univers ouvert toute la nuit et pour la vie ».

Les occupants se sont fendus d’un communiqué qui vise à regrouper les luttes contre la sélection à la faculté (toute relative du reste), la loi Travail et l’expulsion des clandestins (non moins relative puisque selon la Cour des Comptes 96% des obligations de quitter le territoire français prononcées ne sont pas mises en œuvre). « Au printemps 2016 lors des manifestations contre la loi travail, la composante étudiante a montré sa détermination à résister à la politique totalitaire du gouvernement français. A l’automne 2017, nous continuons à lutter face au même système et notamment contre les politiques impérialistes occidentales », affirment ainsi les occupants.

Pour eux, l’Univers-Cité a une vocation d’éducation et d’intégration : « il faut faire les démarches pour que chaque personne expatrié-e en âge d’être scolarisé-e, qui suivait des études dans son pays ou qui a besoin de cours de langues et de formations, ait accès à ces droits. Dans plusieurs villes en France, un certain nombre de personnes soutenues par des collectifs [d’extrême-gauche] ont ainsi pu s’inscrire dans un cursus scolaire ou universitaire. Les “Univers-cité” ont l’intention d’aller au delà de ces apprentissages qui ont pour objet de s’intégrer au système économique et social actuel ».

« Nous lançons donc les “Univers-cité” car nous souhaitons rassembler nos énergies en créant des lieux de vie. « Univers-cité », c’est l’envie de réunir des personnes et leurs envies dans un même lieu, pour se le réapproprier et le faire vivre, et nous faire vivre : d’échange, d’apprentissage mutuel et d’activités autogérées ; communément par des jeunes en demande d’asile et des étudiant-e-s. » Bref, c’est un squat, pas à vocation artistique, mais éducative. Objectif : loger des migrants, des militants d’extrême-gauche et créer une zone de non-droit – enfin « autogérée » en plein centre-ville, comme à Rennes avec la salle de la Cité, rendue dans un état déplorable et fermée pour travaux jusqu’en 2019.

Europe-Écologie les Verts 44 a soutenu cette occupation dans un communiqué ce dimanche 19 au matin : « En mettant des jeunes étrangers à l’abri dans l’ex-école des Beaux-Arts, des dizaines d’étudiants montrent la voie de la solidarité à la ville de Nantes qui fait appel à la créativité des Nantais. Des lieux vides existent et l’installation de jeunes dans cette ancienne école des Beaux-Arts le prouve. EELV demande que l’État et la Ville les réquisitionnent pour héberger toutes celles et ceux qui en ont besoin ». Cependant EELV44 ne s’engage pas à fournir l’argent nécessaire.

Dimanche matin, l’extrême-gauche espérait s’installer dans la durée dans l’ancienne école des Beaux-Arts : « une expulsion manu militari reste à craindre, mais à priori c’est lundi matin que les élus de la mairie vont discuter de notre sort ». Mais l’école a été cernée par la police et deux compagnies de CRS vers 14h30. L’intervention a commencé un quart d’heure plus tard. La page Facebook du lieu occupé a été suspendue en début d’après-midi. Deux jeunes squatteurs ont été évacués vers l’hôpital : l’un a fait une crise d’épilepsie, l’autre s’est foulé la cheville en voulant échapper à la police, un troisième a été blessé en essayant de s’opposer à la police.

Une quarantaine de personnes issues de l’ultra-gauche et six clandestins soi-disant « mineurs » étaient alors dans les locaux pour une assemblée générale. Vers 15h15 la police contrôle l’ensemble des bâtiments, tandis que plusieurs cordons de CRS, rue des Trois Croissants, rue du Moulin, rue Fénelon, bloquent le quartier et les issues possibles, tenant éloignés quelques manifestants d’extrême-gauche qui protestaient ainsi que d’autres qui apportaient des matelas et du ravitaillement pour le squat. Des agents des services techniques de la ville de Nantes sont arrivés dans les locaux pour évaluer les dégradations et les murer. Mis à part un militant de l’ultra-gauche déjà défavorablement connu des forces de l’ordre, qui a été interpellé, les autres occupants ont été libérés sans contrôle vers 16 heures, ainsi que les six clandestins.

La mairie a annoncé de son côté qu’elle saisissait le Ministère de l’Intérieur et mettait à disposition 10 logements d’urgence à disposition de l’Etat. Le maire socialiste Johanna Rolland rappelle dans son communiqué que « la situation des migrants constitue une préoccupation constante pour la Ville et les élus municipaux […] Depuis l’automne 2015 la Ville a doublé le nombre de places du centre nantais d’hébergement des réfugiés qu’elle gère pour le compte de l’Etat. Elle a soutenu systématiquement les candidatures des opérateurs pour l’ouverture de CADA et facilité l’accès à des logements dans le parc social ». Si les sans-logis locaux bénéficiaient d’autant de sollicitude, il n’y aurait plus de SDF depuis longtemps dans les rues nantaises…

Dans la soirée le FN de Loire-Atlantique réagissait favorablement à l’évacuation de l’ex-école des Beaux-Arts dont il se « satisfait ». Il relève que « sur place, le Front national de Loire-Atlantique est venu ce dimanche apporter son soutien aux forces de l’ordre, qui ont essuyé des insultes de la part de militants d’extrême gauche en procédant à l’évacuation de l’immeuble » et « condamn[e] par ailleurs la priorité étrangère accordée par la municipalité nantaise, qui vient de débloquer 10 logements pour ces migrants, tandis qu’un Français doit attendre en moyenne 2 ans avant d’obtenir un logement social à Nantes ! ».

Si les militants d’extrême-gauche espéraient créer un mouvement de soutien populaire aux migrants, ils en sont pour le frais : plongés dans la torpeur hivernale, les Nantais sur les réseaux sociaux sont beaucoup plus intéressés par la passe d’armes médiatique entre le FC Nantes et Domenech sur les résultats du match PSG-FC Nantes.

Un appel aux dons pour financer l’installation durable de clandestins à Nantes

Non contente d’occuper des locaux jusqu’alors en bon état au centre de Nantes, l’extrême-gauche a aussi lancé une cagnotte pour récolter de l’argent afin d’installer dans la durée les clandestins dont elle a la charge ; sur 8000 €, 2650 ont été récoltés. L’argent est censé servir aux démarches administratives « 285€ par jeune », à acheter des vêtements, des produits d’hygiène, des tickets de transport, à procurer des loisirs (!) et à servir 160 repas par jour – avec des coûts relativement modérés puisqu’un « réseau de ravitaillement des luttes », dit « réseau Cagette » a été mis en place en lien avec la ZAD ainsi que des récupérations régulières d’invendus sur les grands marchés. Cette collecte s’ajoute par ailleurs aux nombreuses subventions dont bénéficient les associations « humanitaires » qui préfèrent aider les pauvres venus clandestinement d’ailleurs plutôt que ceux d’ici.

Louis Moulin

Crédit photo : DR
Breizh-info.com, 2017, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine.

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6 réponses à “Nantes. La tentative de squat de l’extrême gauche pro migrants a fait flop”

  1. Matt dit :

    Vous êtes un malade mental. Avez-vous déjà consulté? Je suis sur que vous pourriez vous faire aider, il faut juste déterminer comment vous avez pu en arriver là. Bon courage dans vos démarches.

    • jeanmari dit :

      Quel argumentaire! qui a dit que les plus intolérants étaient les prècheurs de tolérance?
      « Rien n’a causé plus de souffrances dans le monde que la folie des miséricordieux » (Nietzsche)

    • PL44 dit :

      Pourriez-vous préciser votre pensée ?

  2. Namn3te dit :

    Quel est le but d’ouvrir un nouveau squat sinon créer un appel d’air ? Encore un, et la semaine prochaine un autre, puis un autre… comme s’il n’y en avait pas assez.
    Ils sont déjà des centaines à errer dans les rues de Nantes, par groupes, à user le bitume les yeux rivés sur leur dernier Iphone que l’Etat leur à gentiment offert.
    Ils sont censé faire quoi au fait à part glander toute la journée ?
    C’est ça la chance pour la France ?

  3. André Coutand dit :

    « LE FLOP » C’est tant mieux !

  4. on creve dit :

    Il y a 30 ans,alors mineurs je n’avais pas de quoi manger, à nantes. Évidement, tout le monde s’en foutait, y compris ma famille, à part les copains de lycées. J’imagine qu’être une male blanc est un crime en france. La roue tourne, attention aux suites des initiatives haineuses de la gauchiasse.

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