Le réseau électrique est le talon d’Achille de la Bretagne. Lorsque revient l’hiver, la péninsule est menacée d’un blackout (panne générale du réseau) à chaque pic de consommation, notamment lors des vagues de froid. Cependant, une nouvelle ligne à haute tension va venir alléger le réseau.
Dépendance énergétique totale
La région administrative de Bretagne (entité qui ne comprend pas la Loire-Atlantique) produit moins de 10 % de ses besoins en électricité. Elle dépend donc totalement de partenaires extérieurs. Et c’est en Loire-Atlantique justement que la région s’approvisionne en premier lieu. Ainsi, la centrale de Cordemais fournit une part importante de l’électricité consommée par les quatre autres départements de la Bretagne historique. Une relation privilégiée qui pourrait par ailleurs être un beau plaidoyer pour la réunification bretonne. D’autant plus que l’éolien ou l‘usine marémotrice de la Rance ont des productions bien trop insuffisantes en électricité au regard des besoins de la région.
Par ailleurs, la Bretagne s’approvisionne également à l’Est, via la centrale de Flamanville notamment.
Nouvelle ligne en renfort
La situation tend cependant à s’améliorer légèrement puisqu’une nouvelle ligne à haute tension sera mise en service au mois de décembre prochain. D’une tension de 225 000 volts, celle-ci va relier Lorient à Saint-Brieuc. Elle s’inscrit dans le cadre du Pacte électrique breton adopté en 2010.
La liaison souterraine entre les côtes sud et nord s’étendra donc sur quelques 76 kilomètres. Un moyen de renforcer et de sécuriser le maillage électrique de la péninsule. En refusant l’implantation d’une centrale nucléaire à Plogoff à la fin des années 1970 ou, plus récemment, le projet de centrale à gaz à Landivisiau (projet toujours à l’étude par ailleurs), la Bretagne doit donc trouver des moyens alternatifs d’assurer sa consommation énergétique.
Avec les cousins d’Irlande ?
Tandis que nous évoquions récemment l’échec du projet de parc hydrolien au large de Paimpol, le développement des énergies renouvelables a malgré tout de beaux jours devant lui en Bretagne.
D’autre part, alors qu’il était devant la Commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale mercredi 15 novembre, François Brottes, président du directoire de RTE (Réseau de Transport d’Électricité) a évoqué un nouveau projet : une liaison électrique sous-marine entre Brest et l’Irlande.
Et si l’avenir énergétique breton se trouvait au Nord-Ouest ?
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