17/11/2017 – 06h00 Nantes (Breizh-info.com) – Les manifestations de ce 16 novembre, qui n’ont rassemblé que 80.000 manifestants en France, ont marqué l’essoufflement et la division du mouvement anti-loi Travail. En Bretagne moins de 9000 personnes ont défilé dans les cinq départements.
A Nantes la manifestation s’est ébranlée avec une heure de retard à 11h10. Rien ne s’est déroulé comme prévu : les organisateurs avaient soumis un parcours qui les faisait passer par Bretagne, contourner la tour, la rue Cassegrain, la place St Similien et la rue Jeanne d’Arc au bas du marché Talensac, pile à l’heure de plus grande affluence. Le matin même la police imposait aux syndicats le parcours habituel. Ils étaient accompagnés de trois « tracteurs vigilants » venus de la ZAD qui circulaient en ville sans plaques d’immatriculation pour deux d’entre eux.
Ils ont bien essayé de forcer le passage en montant vers Bretagne à 11h25 avec un black block maigrelet (150 jeunes dont 20 virulents) aux fesses. Rapidement gazés, ils ont dû rebrousser chemin et prendre sagement le Cours vers la Préfecture, perdant au passage un petit millier de manifestants pacifiques, pas venus pour en découdre avec la police.
« Les syndicats ont essayé de faire les malins, bien fait pour leur gueule« , commente à chaud un riverain « exaspéré » par les manifs à répétition. « Habituellement derrière une banderole syndicale ils font ce qu’ils veulent, là on vient d’assister à une rupture historique« , achève-t-il.
Vers 11h 50 l’avant du cortège a atteint la préfecture. Outre des tags et des panneaux publicitaires détruits, les casseurs ont lancé un cocktail Molotov vers un employé de la préfecture. Puis ils ont couvert de tags les façades le long des cours St Pierre et St André, caillassant au passage la BAC. Un journaliste a été pris à partie par un manifestant à vélo qui l’a traité de « fils de pute« , entre autres amabilités.
Vers 12h25 les casseurs ont repeint en rose à l’extincteur la façade du McDo du carré Bouffay, caillassé le supermarché et une boutique d’électroménager en bas de la rue de Strasbourg, détruit à coups de pied les vitres de la station Bouffay (ligne 1). Quelques minutes plus tard ils essaient d’aller vers Commerce mais sont repoussés à deux reprises à coups de gaz lacrymogènes.
Vers 12h36 un cégétiste éméché prend à partie la BAC au confluent de la place du Bouffay et de la rue de la Baclerie. Il l’accuse d’avoir gazé des enfants et traite l’un des agents de « fils de pute » en le défiant. Un camarade l’emmène vers Sainte Croix. Quelques minutes plus tard, alors que 200 manifestants montent une tribune et mangent sur place, l’un d’eux, qui écluse des bières à la chaîne, prend à partie une journaliste et la traite de « salope« .
Pour une manifestation censée s’être déroulée « dans le calme », selon nos confrères, le bilan est lourd. Plusieurs milliers d’euros de dégâts notamment. Il y a eu un policier légèrement blessé et 6 interpellations dont 4 avant le départ. Parmi eux, deux étaient venus cagoulés et armés de burins pour dépaver les rues.
De leur côté les manifestants de l’ultra gauche affirment avoir eu une vingtaine de blessés dont deux envoyés aux urgences (blessures à la cheville et au cou). Plusieurs ont été blessées par la faute de casseurs : une a été brûlée par un fumigène, plusieurs autres suite à des bris ou des casses d’éléments en verre près d’eux. En tout 2500 personnes à peine ont défilé à Nantes.
Ailleurs en Bretagne 1000 personnes ont défilé à Saint-Nazaire, 600 à Saint-Brieuc, 350 à Lannion, 1500 à Rennes, 1000 à Lorient, 100 à Carhaix, 300 à Quimper, 200 à Vannes, 150 à Saint-Malo, 100 à Quimperlé, 200 à Morlaix, 800 à Brest et quelques dizaines à Châteaubriant, Ancenis, Fougères etc.
A Rennes deux tagueuses issues de l’ultra gauche locale ont été interpellées après qu’elles aient dégradé les Galeries Lafayette. A Carhaix 30 personnes ont occupé brièvement le centre de tri postal en solidarité avec les facteurs en grève depuis quinze jours. Ailleurs les manifestations se sont déroulées dans le plus grand calme.
Louis Moulin
Crédit photo : breizh-info.com
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3 réponses à “Loi travail : moins de 9000 manifestants en Bretagne, casse à Nantes”
si les antifas s’attaquent au macdo ou vont-ils aller manger?
Gauchiasses et affidés sont toujours là pour tout casser !
Et les préfectures de police sont toujours là pour délivrer la nationalité française à tous les immigrés !