15/11/2017 – 06h00 Lyon (Breizh-info.com) – Il avait beau ne pas être un test match officiel, il a été superbe ce France – Nouvelle Zélande du mardi 14 novembre à Lyon. Un match entre les « bis » des deux équipes nationales, qui aura été beaucoup plus intéressant dans le jeu que la lourde défaite (18-38) de l’équipe de France samedi soir contre les All Blacks (malgré des prestations intéressantes dont celle, exceptionnelle, de Dupont).
Pour le coup, on a retrouvé l’équipe de France, comme on ne l’avait sans doute pas vu depuis de nombreuses années. C’est à dire une équipe jouant collectif, soudée, combattive, agressive, solidaire et opportuniste. Toutes les qualités requises pour former une grosse équipe de rugby. Alors certes, le résultat n’y est pas au final, et l’équipe s’incline de 5 points (23-28), mais ce match aura permis – et c’est d’ailleurs Guy Novès qui l’a affirmé ensuite – à toute cette équipe de marquer des points et de pouvoir espérer prétendre à venir concurrencer les soi-disants titulaires de l’équipe de France qui n »ont pas montré grand chose au Stade de France samedi dernier.
Oui, tous ont marqué des points, les Lacroix, Maestri, Danty, Bonneval, Makalou, Plisson, Trinh-Duc et tous les autres, car on a senti durant ce match une harmonie, une cohésion qu’il n y avait pas depuis des années en équipe de France. Une cohésion qui, si elle se retrouve déjà dans un match non officiel, devrait pouvoir avoir l’opportunité d’être confirmée, non pas contre l’Afrique du Sud samedi prochain car trop de fatigue, mais au moins contre le Japon en clôture de ces matchs d’automne.
Car au final, si tant de déception a parcouru depuis des mois les supporteurs de l’équipe de France – et ce qui fait par ailleurs la différence avec les anglais, les gallois et les irlandais notamment, les écossais à un niveau moindre – c’était en raison de l’incapacité d’un sélectionneur à trouver une osmose, y compris entre de très bons joueurs (et peut être même les meilleurs) individuellement.
Mais l’individuel et le collectif ne sont pas la même chose ; mieux vaut une équipe avec moins de stars mais qui tiennent la route collectivement qu’une équipe composée d’individualités et qui enchaine les échecs, sans jamais trouver la recette miracle.
Ce France – Nouvelle Zélande de Lyon aura sans doute créé un déclic chez Guy Novès, à deux années de la Coupe du Monde. Si la France veut espérer s’en sortir au Japon, il faudra s’inspirer de ce match, pas de celui de samedi.
Yann Vallerie
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