13/11/2017 – 17h00 Cambridge (Breizh-Info.com) – Il semblerait bien qu’il est préférable de se blesser en journée plutôt que durant la nuit. En effet, une étude, rédigée par une équipe de chercheurs menée par Nathaniel Hoyle (Université de Cambridge) et publiée le 8 novembre dernier dans la revue Science Translational Medecine, rend une conclusion étonnante. Les blessures reçues durant la journée guériraient deux fois plus vite que celles reçues durant la nuit. Explications.
Des cellules spécifiques plus actives durant la journée
Le rythme circadien est le rythme biologique humain de 24 heures qui régit de nombreux processus comme, par exemple, la production de certaines hormones selon les horaires ou la baisse de la température corporelle.
Dans cette étude, Nathaniel Hoyle et son équipe ont découvert que la guérison des blessures était également dépendante de ce rythme circadien. Ainsi, les blessures de souris testées durant la période de repos guérissaient moins rapidement que celles infligées durant la période active. Les auteurs ont mis à jour qu’une protéine jouant un rôle dans guérison des blessures dépendait de ce cycle.
En analysant une base de données des blessures dues à des brûlures, les chercheurs ont découvert que les blessures diurnes guérissaient 60 % plus rapidement que les blessures nocturnes. Une différence très significative. Pour les chercheurs, l’explication est toute trouvée: « Nous suggérons que la régulation circadienne de [cette molécule] influence la capacité à la guérison depuis un plan cellulaire jusqu’à l’échelle de l’organisme. »
Vers une stimulation des guérisons ?
Ce lien entre rythme circadien des mammifères et facilité de guérison pourrait s’expliquer par l’évolution, le fait d’être blessé étant moins probable durant la nuit. Pour Nathaniel Hoyle, il s’agit d’une découverte qui pourrait s’avérer très intéressante médicalement. En effet, si un médicament permet de duper la partie blessée du corps en lui faisant croire qu’il fait jour, la guérison des blessures pourrait être significativement accelérée. Avec, en ligne de mire, la réduction des hospitalisations et de la médication.
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