La Nouvelle-Calédonie vers l’autodétermination ?

09/11/2017 – 12h00 Nouméa (Breizh-info.com) –  La Nouvelle-Calédonie se dirige t-elle vers l’autodétermination ? Jeudi dernier 2 novembre, le gouvernement et les différentes parties calédoniennes sont parvenus à un accord en vue d’un référendum d’autodétermination en 2018.

Après 10 heures de réunion à Matignon, le comité des signataires de l’accord de Nouméa est parvenu à un consensus en fin de semaine dernière pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination de la Nouvelle-Calédonie. Les votants devront alors décider du type de souveraineté dont ils souhaitent se doter. Soit la pure et simple proclamation de l’indépendance, ce qui supposerait le transfert par la France de ses 5 compétences régaliennes, soit des formes variables d’autonomie. Au niveau financier, ce territoire profite d’un fort potentiel industriel mais les crédits publics versés par la métropole représentent encore 16% du produit intérieur brut.

Le premier point d’achoppement sur lequel se heurtait la préparation de ce scrutin prévu d’ici novembre 2018 résidait dans la composition d’une liste électorale. En effet, 11 000 natifs de Nouvelle-Calédonie supplémentaires ont été inscrits. C’est désormais 158 000 votants qui pourront prendre part au vote prévu par l’accord du 5 mai 1998.

Autres questions abordées : la présence d’observateurs de l’ONU, la mise en place de bureaux de vote décentralisés et le système de procurations.

L’engagement du Premier ministre a été salué par toutes les parties. Le chef du gouvernement s’est félicité du climat de confiance dans lequel se sont déroulées les négociations. Un fait notable au regard des violences qui avaient secoué ce territoire, dans les années 80 parachevées par la prise d’otage d’une vingtaine de gendarmes dans la grotte de l’île d’Ouvéa. Un dénouement sanglant qui débouche sur les accords de Matignon en 1988. Dix ans plus tard, les accords de Nouméa, validés par un vote local, mettent en place une autonomie renforcée et une meilleure prise en compte de l’identité Kanak. La Nouvelle-Calédonie se dote d’un hymne, d’une devise et adopte le double drapeau en 2010. Les transferts de compétence s’étant poursuivis jusqu’en 2017.

Quoi qu’il en soit, le libellé de la question soumise au vote et la date du scrutin feront l’objet d’une prochaine réunion en avril ou mars 2018. Une réunion à laquelle devrait se rendre Manuel Valls. En effet, après sa laborieuse réélection au Palais Bourbon, l’ancien premier ministre a été nommé président de la mission parlementaire d’information sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, le 3 octobre dernier. Un recyclage donnant l’occasion d’être utile à celui qui n’est qu’apparenté au groupe de la majorité présidentielle.

De son côté, le premier ministre, Edouard Philippe, se rendra à la fin du mois à Nouméa pour faire le point avec les partenaires sur les travaux en cours. Une visite du chef de l’Etat sera également programmée d’ici mai prochain.

Sur la Nouvelle-Calédonie, la position de la France est à rebours du soutien ferme affiché à Madrid et à Mariono Rajoy concernant la déclaration d’indépendance de la Catalogne. Rappelons également que la France avait en son temps, en 2008, reconnu l’indépendance du Kosovo, équivalent historique de la Seine St-Denis pour les Serbes.

Il faut sans doute chercher les explications à toutes ces contradictions ailleurs ….

Crédit photo : DR
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3 réponses à “La Nouvelle-Calédonie vers l’autodétermination ?”

  1. Kassy dit :

    Vous feriez bien de vous interesser au droit de vote très raciste de nouvelle calédonie mis en place dans les années 1986 par les socialistes à la demande des kanaks pour priver tous les nouveaux arrivants futurs de droit d’expression dans le territoire. Imaginez qu’en France, tout ceux qui ne sont pas français de souche et sont arrivés après 1986, 1994 ou 1998 selon les textes soient privés de droit de vote bien que citoyens français. Il y aurait sans doute des manifestations monstres. Et bien c’est ce qui se passe en Nouvelle Calédonie pour toute les éléctions au institutions locales comme au futur référendum. Des dizaines de milliers de citoyens français, d’origine européenne, wallisienne, polynésienne, asiatique, autres, n’ont pas le droit de vote et ne pourront pas s’exprimer au référendum. Vous trouvez cela juste ?
    En France se dire français de souche et réclamer plus de droit, c’est raciste et mal. En Nouvelle Calédonie, se dire kanak et « peuple premier », et vouloir exclure les autres, ce n’est pas raciste. Expliquez moi.

    • Kass' toit dit :

      Je vous explique : Tous les non-Bretons vont devoir quitter le sol de la Bretagne. Toutes les incantations au racisme et les pleurnicheries franchouillardes n’y changeront rien.

  2. Gillic dit :

    En Nouvelle Calédonie territoire français,il est autorisé d’ être raciste !!!! En métropole non !!!!! Pourquoi ?????? Quand au droit de vote limité aux kanaks et aux caldoches anciens sur le caillou est ce bien légal ??? Imaginons la même loi en métropole: droit de vote uniquement pour les gaulois et pour les nouveaux français ayant au moins 30 ans de présence en métropole !!!!

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