24/10/2017 – 17h35 Rennes (Breizh-info.com) – Des « frelons » appartenant aux Bonnets rouges ont mené une action, que nous avions relatée, il y a quelques jours devant et dans le siège d’Interloire, l’interprofession des vins de Loire. Le but ? Dénoncer « l’annexion » du Vignoble nantais et la négation de l’identité bretonne des vins de Loire-Atlantique.
Par voie d’un communiqué adressé à la presse, les militants bretons se sont expliqués sur les finalités de leur action :
« Prévue de longue date, les frelons ont lancé une opération contre Interloire à Tours. Il s’agissait de défendre une catégorie socio-professionnelle, les vignerons nantais et par là-même de remettre sur le devant de la scène la question de la réunification car, il est évident que, si la Loire-Atlantique était dans la région » Bretagne « , Interloire n’aurait jamais pu annexer le Vignoble nantais dans les vins du Val de Loire.» expliquent-t-ils.
Ils dénoncent par ailleurs, concernant Interloire, le fait de taire l’appartenance bretonne des vins nantais, de diluer son image dans un Val de Loire étranger, de recommander l’application de la mention » vin du Val de Loire » sur les étiquettes ou encore d’utiliser la fleur de Lys des rois de France sur les bouteilles en lieu et place de l’hermine bretonne, ce qui peut créer la confusion chez le consommateur.
Par ailleurs, Interloire a, selon les Bonnets rouges,« coupé le muscadet de ses racines maritimes et bretonnes pour une identité » ligérienne » qui n’est pas la sienne.».
Enfin, si l’opération ne s’est pas totalement déroulée comme prévue (occupation écourtée des locaux notamment), ces derniers expliquent cela par une faible mobilisation de dernière minute , mais entendent poursuivre ce type d’action, déjà plusieurs fois menée par le passé :
« Les opérations » frelons » que nous avons menées jusqu’ici (œufs & farine contre la maison de J-Marc Ayrault, enlèvement des panneaux d’agglomération de la ville de Tulle) nous ont montré que notre organisation est bien rodée car, dans tous les cas : surprise totale, aucune fuite (faut dire que nous ne sommes que 4 à connaître la date et la cible, la cible n’est connue que le jour J, au lieu de rendez-vous). »
Avec toutefois le regret que ce type d’action ne mobilise pas suffisamment les troupes : « il n’y a pas en Bretagne, en ce début de XXI ème siècle assez de Bretons courageux pour mener ce style d’actions, même des amis de longue date, avec qui nous avons fait les » 400 coups » militants dans les années 70 et 80, au prétexte qu’ils ont la cinquantaine, trouvent que ce n’est plus de leur âge ce » style de connerie « . S’il y avait autant de volontaires que de » va-t’en-guerre « , nous serions 300. Et tous les causeux ? ceux pour qui le militantisme consiste à passer leur temps sur les réseaux sociaux, à dénigrer ceux qui font quelque chose, à dire ce qu’il faudrait faire mais qui, eux, ne feront jamais rien, ceux qui passent des heures à se chamailler sur Facebook ou Twiter, si tous ces causeux devenaient des faiseux, c’est pas 300 qu’on serait, ce serait 3000 !
We want you for the cause of free Brittany !»
La faiblesse du militantisme politique de terrain (parfois compensée – pour ceux qui en possèdent le savoir faire – par d’excellentes stratégies de communication) semble bien être un mal du XXIème siècle.
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