La bande dessinée « la fille au carnet pourpre », raconte l’histoire de la fille du garagiste et de la directrice de l’école publique de Daoulas, Anne Corre a 15 ans en 1940. Elle n’admet pas l’occupation allemande. Avec d’autres lycéens, l’adolescente réalise à Brest son premier acte de révolte : fleurir le 11 novembre 1940 la tombe de soldats britanniques.
Puis elle part à Paris, au Lycée Victor-Duruy. Aux côtés de Geneviève de Gaulle, la nièce du Général, elle participe à des actions de Résistance. De retour en Bretagne, elle est lycéenne à Morlaix et distribue clandestinement des journaux de la Résistance. Elle assiste aux ravages causés par les bombardements alliés sur les populations civiles. A Quimper, elle s’engage dans un groupe de renseignement et de lutte qui combat les collaborateurs et le Service du travail obligatoire. Elle n’hésite pas à jouer de la séduction. Capturée à Brest et déportée dans un camp de concentration, elle mourra de la tuberculose.
Personne ne sait où et quand elle est décédée ni où se trouve son corps. Mais la mémoire d’Anne Corre reste ternie aux yeux de certains : on lui prêtait une liaison avec un jeune officier allemand…
Roger Faligot, reporter et historien d’investigation, a écrit plusieurs ouvrages sur la Guerre d’indépendance irlandaise (voir notre interview). De 1993 à 2000, il a présidé l’Association des journalistes bretons et des pays celtiques. Il a aussi réalisé un ouvrage sur les adolescents dans la Résistance (La Rose et l’Edelweiss), dans lequel il évoquait Anne Corre. Pour bâtir le scenario de cette bande dessinée, il a rencontré les personnes qui ont côtoyé Anne Corre, consulté les archives et retrouvé le carnet pourpre dans lequel elle consignait ses pensées. A la fin de la bande dessinée, un cahier réalisé par Roger Faligot présente cette jeune bretonne.
Le dessinateur brestois Alain Robet est déjà bien connu dans le monde de la bande dessinée bretonne. Après avoir réalisé des BD sur les villes de Lorient, Vannes, Brest et Quimper, il a notamment dessiné la série Gabrielle B. Son dessin soigné, en noir et blanc, est d’un niveau satisfaisant pour un ouvrage de 120 pages.
La fille au carnet pourpre, 17 euros, 120 pages. Editions Steinkis.
Kristol Séhec.
Crédit photos : DR
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2 réponses à “Bande dessinée. La fille au carnet pourpre”
ExcellentE bd . Une réussite pour la première de Roger Faligot. Ses livres sont excellents et je n’en attendais pas moins pour ses débuts dans le milieu de la bande dessinée. La petite Anne Corre peux reposer en paix, grâce à cet ouvrage sa réputation est restaurée . Je vous recommande sa lecture.
Très bonne bande dessinée . l’histoire est très intéressante ,nous sommes bien plongé dans l’époque , une foule de renseignement et de détails . On reconnait bien le travail d’historien de l’auteur. Une réussite à placer sous le sapin ou dans les écoles…