21/10/2017 – 07h15 Paris (Breizh-info.com) – À partir du 1er novembre, de nouvelles règles entrent en vigueur concernant l’Assurance Chômage, règles qui, pour l’Unedic, doivent permettre de « s’adapter aux réalités du marché du travail et renforcer l’équité de l’indemnisation entre tous les demandeurs d’emploi. »
Ces mesures interviennent alors qu’actuellement, la réforme de l’Assurance chômage est à l’étude par le gouvernement. « Pour mener cette réforme sociale, effectuée en parallèle à celles de l’apprentissage et la formation professionnelle, l’exécutif a repris la même méthode que pour les ordonnances sur le Code du travail » explique le journal Les Echos. « Le président a ouvert le bal en recevant en tête à tête le 12 octobre les leaders syndicaux et patronaux, ensuite les partenaires sociaux ont été reçus à Matignon par Edouard Philippe (Premier ministre), Muriel Pénicaud (Travail) et Jean-Michel Blanquer (Education). Une rencontre entre le gouvernement, les syndicats et le patronat, ouvrira le dossier fin novembre. Un projet de loi est attendu en avril 2018, après une concertation qui doit donc durer six mois.»
Concernant les nouvelles mesures décidées par l’Unedic, celles-ci s’appliqueront aux personnes perdant leur emploi à compter de cette date.
Un calcul de l’allocation modifié
Les personnes reprenant régulièrement des emplois de moins d’une semaine recevaient une indemnisation plus favorable que celles perdant des emplois longs. Avec le développement des contrats courts sur le marché du travail, il était donc nécessaire de revoir les règles.
À partir du 1er novembre, un nouveau mode de calcul entre en vigueur, basé sur un nombre de jours travaillés. Cette évolution n’a pas d’effet pour la majorité des bénéficiaires de l’Assurance chômage. En revanche, les personnes travaillant régulièrement sur des périodes très courtes recevront désormais une allocation équivalente aux autres, en montant comme en durée.
Un accès à l’indemnisation facilité
Pour avoir droit à une allocation chômage, il faut avoir travaillé l’équivalent d’au moins 4 mois, soit 610 heures ou 88 jours travaillés. Les salariés qui travaillent beaucoup dans une journée atteignent plus rapidement 610 heures que 88 jours travaillés. C’est l’inverse pour ceux qui travaillent peu chaque jour.
Avec cette double façon de compter, les salariés ayant perdu leur emploi accèdent plus facilement à l’indemnisation.
Des mesures pour les plus de 50 ans
Les durées maximales d’indemnisation ont été modifiées pour les demandeurs d’emploi de plus de 50 ans. Elles sont désormais de :
2 ans (24 mois) avant 53 ans
2 ans et demi (30 mois) de 53 à 54 ans inclus
3 ans (36 mois) à partir de 55 ans
Les chômeurs de 53 et 54 ans qui suivent une formation pourront voir leur durée d’indemnisation allongée jusqu’à 6 mois supplémentaires. D’autre part, les demandeurs d’emploi de 50 à 54 ans inclus auront bientôt la possibilité de bénéficier d’heures supplémentaires sur leur compte personnel de formation (CPF).
Le demandeur d’emploi qui perd involontairement son emploi (ou dans certains cas de démission), reçoit un revenu de remplacement proportionnel aux salaires et aux durées des emplois perdus.
Durant cette période, il est suivi par un conseiller (pas toujours bien formé, et bien souvent moins compétent que lui notamment en ce qui concerne sa branche professionnelle) qui lui conseille de se former, de reprendre un emploi même temporaire ou de lancer son activité.
Le non respect de ces recherches entraine ou peut entrainer des suspensions de versement d’allocation.
Retrouvez toutes les informations sur les montants, les durées et conditions d’accès à l’indemnisation sur unedic.fr
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