20/10/2017 – 08h15 Nantes Breizh-info.com) –Lors de la dernière journée de mobilisation, le 10 octobre, la mobilisation n’était déjà pas au rendez-vous. Cette fois, la journée de manifestation du 19 octobre était quasiment groupusculaire et, s’il n’y a eu les grèves dans l’imprimerie ou le transport, serait passée inaperçue. A la SNCF, malgré un appel à la grève de la CGT-Rail, 80% des trains roulaient normalement et la quasi-totalité des TGV, Transiliens et trains internationaux.
Ils étaient ainsi entre 5500 (police) et 25.000 (organisateurs) à Paris, 200 à Poitiers, 300 à Bordeaux, 60 à Bastia, 1000 encore à Pau, autant à Lille, 100 à Laval, 200 à Douai, 600 à Avignon, 200 à Caen etc. Alors que la désunion syndicale éclate au grand jour – elle est même accentuée par les attaques de Mélenchon contre le manque d’unité des syndicats – la mobilisation s’étiole en initiatives locales et corporatistes. Selon le ministère de l’Intérieur, il n’y avait plus que 37.700 manifestants en France ce jeudi.
A peine 3000 manifestants en Bretagne historique
A Rennes, une cinquantaine de jeunes radicaux ont ouvert un cortège clairsemé composé d’un petit millier de manifestants. Ils ont commencé par s’en prendre à un photographe indépendant – qui a du se réfugier auprès des militants CGT – puis ont tagué les galeries Lafayette et plusieurs agences immobilières. Comme à Nantes plus tôt en septembre, parmi les plus violents des tagueurs, il y avait des tagueuses. Deux d’entre elles, nées en 1993, ont été interpellées par la police pour des faits de dégradation volontaire.
A Nantes, 1200 personnes environ ont défilé. La mobilisation s’est accompagnée de tags réalisés par une centaine de radicaux, et d’un gros tag collectif sur la Préfecture « Aujourd’hui on la peint, demain on la prend ». Par ailleurs 150 salariés du port bloquaient les routes près de la CCI quai Ernest-Renaud ; ils protestaient contre le fait que certaines entreprises fassent venir des bateaux sans faire appel à la manœuvre du port et ont obtenu satisfaction vers 15 heures. Une quinzaine de personnes se sont aussi mobilisées le midi, place Bretagne, à l’appel des syndicats CFDT, CFTC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA pour réclamer plus de transparence sur l’amiante dans la Tour de Bretagne. A Saint-Nazaire ce sont moins de 400 personnes qui ont défilé entre le rond-point d’Herbins et la zone industrielle de Savine dans la matinée.
A Vannes, une cinquantaine d’agents Enedis ont bloqué leur site rue du Vincin pour réclamer plus d’activités sociales et des hausses salariales. D’autres se mobilisaient, aux Finances publiques, devant le Palais des Arts, en marge de la venue de Vincent Mazauric, numéro 2 national de la direction générale des Finances Publiques pour parler aux agents des secteurs de Vannes et d’Auray ; les syndicats CGT, FO et Sud-Solidaires rappelaient que 217 emplois et 14 postes comptables de proximité ont été supprimés dans le Morbihan depuis 2009 dans les Finances publiques.
A Lorient, une cinquantaine de dockers et d’ouvriers portuaires ont bloqué le port, à la fois pour protester contre la Loi Travail et pour réclamer que les ouvriers portuaires qui travaillent dans les magasins de stockage passent sous la convention collective des portuaires et non du transport. Les dockers réclament aussi une diversification des trafics, le port étant très dépendant du vrac agroalimentaire et donc de la santé des élevages bretons.
Les manifestations se sont accompagnés d’une grève dans les imprimeries de Nantes et de Rennes, ce qui a perturbé la distribution des salariés du groupe Ouest France.
Perturbations dans les transports urbains ce vendredi
Une intersyndicale nationale doit avoir lieu le 24 octobre pour décider d’une nouvelle journée de mobilisation nationale, avec tous les syndicats. D’ici là, un mouvement aura lieu dans les transports le vendredi – à Nantes notamment la fin de service de la SEMITAN aura lieu à 0h30 au lieu de 2h30 le vendredi soir mais le réseau fonctionnera normalement en journée.
A Vannes les lignes 1 à 7 fonctionneront normalement pendant les heures de pointe (de 7 à 9h, 12 à 14h, 16h à 18h30) mais il y aura un service sur deux en heures creuses. A Rennes les lignes C1 – C2 – C3 – C4 – C5 – C6 – 9 – 11 – 12 – 13 – 14 – 31 – 34 – 36 – 50 – 57 et 59 devraient être faiblement perturbées dans la journée de vendredi.
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