20/10/2017 -12h15 Brest (Breizh-info) – « La justice a dit que j’étais un homme honnête et innocent de toute infraction ». Voilà ce que s’est plu à déclarer Richard Ferrand sur France 2 au 20 heures du vendredi 13 octobre 2017. Le député de Carhaix et président du groupe LREM à l’Assemblée nationale, s’expliquait après l’annonce par le parquet de Brest que « les infractions d’abus de confiance et d’escroquerie ne sont pas constituées ». Le parquet classe donc sans suite l’affaire des Mutuelles de Bretagne dans laquelle Richard Ferrand, alors directeur général, s’était transformé en agent immobilier au bénéfice de sa compagne Sandrine Doucen. « Je suis déclaré innocent. Je suis lavé de tout soupçon par la justice de la République. Je me sens libéré. Je suis à nouveau libre de parler de l’avenir de notre pays. J’ai toujours su que je n’avais rien fait d’illégal ou d’immoral. » (Le Télégramme, 14 octobre 2017).
Bien sûr, Renaud Dély avait le droit d’écrire : « Du compromis de vente signé par ses soins à la constitution de la SCI, en passant par l’octroi d’un complément de salaire comme chargé de mission alors qu’il était devenu député, c’est bien tout un réseau d’échanges de services que l’ancien directeur général des Mutuelles de Bretagne a tissé pour faire profiter sa compagne d’une affaire juteuse. Un procédé légal donc, mais pas joli-joli…» (Marianne, 2 juin 2017). Mais Richard Ferrand a le droit de proclamer désormais : « Aujourd’hui, je retrouve toute ma liberté d’esprit, parce que les soupçons de malhonnêteté qui pesaient sur moi sont définitivement levés. » (Le Figaro, 14/15 octobre 2017).
En réalité, dès le départ, les juristes considéraient que l’opération immobilière imaginée par Richard Ferrand était parfaitement légale. Aucune infraction ne pouvait être relevée. Mais il n’empêche que plusieurs observations s’imposent. D’abord comment les membres du conseil d’administration des Mutuelles de Bretagne ont-ils pu donner leur feu vert à un montage financier contraire aux intérêts bien compris de leur organisation ? Ensuite comment le Crédit agricole du Finistère a-t-il pu prêter 100% du prix d’achat et la totalité des frais dits « de notaire », soit un peu plus de 402 000 euros pour l’achat des locaux de la rue George Sand (Brest), remboursables en quinze ans, sans que Richard Ferrand et sa compagne n’aient à avancer un seul euro ? Des petits arrangements entre amis que les réseaux dont disposait à l’époque Richard Ferrand en tant que vice-président du conseil général du Finistère et conseiller régional pouvaient faciliter. Le PS est une grande famille…
Bernard Morvan
Photo : DR
Breizh-info.com, 2017, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine.
2 réponses à “Richard Ferrand : le mutualisme a du bon quand on sait y faire”
La justice n’a pas dit qu’il etait innocent, elle a dit que les faits sont prescrits…. ce n’est pas du tout la même chose.
C’est un pourri parmi tant d’autres, mais bon, visiblement les Bretons aiment………..