16/10/2017 – 08h00 Orsay (Breizh-Info.com) – L’étude scientifique de l’univers est complexe et s’appuie sur des modèles dont l’observation est particulièrement ardue. C’est ainsi que, selon les scientifiques, on aurait dû observer deux fois plus de matière dans l’univers que ce que nous avions découvert jusqu’alors. Et tout ça sans compter la fameuse matière noire, qui permettrait à l’univers d’exister tel qu’on le connaît, notamment via la force gravitationnelle.
Une détection sans précédent
Deux équipes scientifiques, l’une menée par Hideki Tanimura – chercheur à l’Institut Astrophysique Spatiale d’Orsay – et l’autre par Anna de Graaf – chercheur à l’Université d’Edimbourg -, ont découvert les liens manquants entre les galaxies. En observant pour la première fois plus de la moitié de la matière normale (sans compter donc la matière noire) contenue dans l’univers, les scientifiques ont réalisé une découverte sans précédent.
Cette matière reliant les galaxies est composée de particules nommées baryons.C’est ainsi que Hideki Tanimura a déclaré : « Le problème des baryons manquants est résolu. »
Un gaz cosmique pour aider à la découverte
Les deux équipes ont utilisé l’effet dit « Sunyaev-Zel’dovich » qui a lieu lorsque de la lumière due au « Big bang » passe à travers du gaz chaud, laissant une légère trace dans le cosmos.
En analysant les données du satellite de Planck ayant récolté les données sur l’effet « Sunyaev-Zel’dovich », et en se focalisant sur des paires de galaxies théoriquement reliées par des baryons, les deux équipes ont réussi à isoler plusieurs millions de paires de galaxies reliées entre elles par le gaz, et donc par des baryons.
Ces deux découvertes permettent de valider les prédictions réalisées depuis des décennies par les scientifiques sur la nature de l’univers. Si notre univers a encore d’innombrables secrets à révéler, cette découverte permet de vérifier que les scientifiques sont sur la bonne voie.
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