13/10/2017 – 06h50 Rennes (Breizh-info.com) – Réussie la nouvelle formule du Peuple breton. On sent que des « pros » ont pris en main le relookage du mensuel. Evidemment, il est question de la disparition de Ronan Leprohon dans le numéro d’octobre. Pourtant le fondateur de l’UDB aurait mérité mieux qu’une petite page. C’était en effet l’occasion d’en dire un peu plus sur l’histoire du parti autonomiste de gauche. Mais, relégué en page 10, Leprohon a droit au service minimum…
L’homme qui consacra sa vie au militantisme breton incarnait en effet la période – pas si lointaine – où la stratégie de l’UDB reposait sur l’adhésion béate à « l’union de la gauche ». Devenus des sous-traitants de Mitterrand et du PS, Leprohon et ses copains se retrouvèrent dans une impasse et n’obtinrent aucune avancée particulière à propos de la question bretonne. Certes, quelques militants de l’UDB eurent droit à des strapontins dans les conseils municipaux tenus par le PS… Mais ce fut tout.
Après s’être rallié au PS en 1982, Ronan Leprohon fut élu conseiller régional sur la liste « de gauche » – c’est-à-dire PS – aux premières élections régionales au suffrage universel direct (1986). A cette époque, la majorité était « de droite » dans l’assemblée régionale qui était présidée par un ancien ministre gaulliste, Yvon Bourges (RPR). Il sut joindre ses efforts à ceux de Claude Champaud (RPR) à chaque fois qu’un dossier breton sensible apparaissait. Par exemple, vote d’une motion en faveur de la réunification par l’ensemble du conseil régional.
Après s’être rendu compte que son entrisme au PS ne débouchait sur rien, Ronan Leprohon réintégra l’UDB en 1998. Il était en effet plus utile de s’occuper du Peuple breton, l’un des seuls journaux politique de Bretagne à l’époque (avec « l’avenir de la Bretagne » et « War raok »), que de grenouiller chez les socialistes.
B. Morvan
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2 réponses à “Quand Ronan Leprohon chantait les louanges de l’« union de la gauche »…”
Le Prohon quitta le PS parce qu’il ne fut pas investi par lui à une élection.
Ronan Leprohon c’est également ce jeune homme qui faisait les 100 pas devant Ker Vreiz rue Saint-Placide, hésitant à y pénétrer et qui, invité par « Maël » et son épouse à y entrer, va s’y encanailler. C’était l’époque où Ker Vreiz était le refuge de tous les épurés, exilés en IDF. Il participera à de longs échanges avec des « anciens »: Gwenn ha Du, Breiz Atao, PNB, Bezen… et même pire. Puis chantera: J’ai la mémoire qui flanche, je m’souviens plus très bien…Des anciens à qui j’ai appris la nouvelle de son décès se souviennent, sont peinés(cela ne les rajeunit pas) et ne lui en veulent pas de son amnésie. Alzheimer fait des ravages dans le mouvement Breton.