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L’actualité bretonne rappelle odieusement Bécassine, ce personnage de bande dessinée, niais et ridicule, qui faisait rire le Parisien du plouc breton. Nous voyons désormais qui rit de l’autre à l’heure actuelle, lorsque nous approchons la poubelle urbaine qu’est devenue la « ville lumière ».
À certains Bretons d’aujourd’hui, il faudrait ajouter le qualificatif de naïf, naïf de demander la pitié d’un État qui, de tous temps et sous toutes ses formes, à tout fait pour nous achever. Qu’il en soit averti, il existe encore de vrais Celtes dans notre vieux pays breton.
Le principal problème des écoles Diwan, outre le fait qu’il y aurait à redire sur leur vision du monde, est leur trop grande dépendance de l’État français, révélée par l’affaire des contrats aidés.
Un contrat est dit aidé quand l’employeur bénéficie d’une aide financière de l’administration centrale. De ce fait, Diwan se voit tenu en laisse par l’État, qui peut décider rapidement et à tout moment de la fin de l’histoire. Si seulement 80% de nos impôts ne dépassaient pas Fougères ou Clisson, ces établissements seraient financés facilement. Cela passe par un accroissement de l’autonomie bretonne, notamment budgétaire et fiscale. Au lieu de cela, les parents se voient obligés de pleurnicher devant les préfectures et de supplier les ministres.
La réunification bretonne, cause pour laquelle se tiendra une énième manifestation folklorique et grotesque à Nantes le 30 septembre, est également symptomatique de la toujours bécassinisation de certains «leaders» armoricains. Malgré les gouvernements de tous bords qui se succèdent et qui n’ont que faire de la question, les organisateurs continuent de quémander à l’État le rattachement du Pays nantais à la Bretagne administrative. De Rugy, Le Drian, Urvoas et consorts prennent place les uns après les autres sur l’estrade, faisant les mêmes promesses depuis 30 ans à la poignée d’ahuris qui les écoutent encore.
Il faut que les Bretons comprennent que l’État français n’a pas essayé d’assassiner leur pays pour lui donner les soins nécessaires à sa survie aujourd’hui. Il ne faut rien attendre de cet État qui préfère parader sur les autres continents comme à l’époque coloniale, plutôt que de prêter attention à notre vieux peuple millénaire.
Il nous faut créer, entre nous, Bretons et amis de notre cause, sans se soucier de ce qu’en penseront Paris et ses sbires.
La Bretagne que nous voulons n’aura rien d’une vieille coquette qui fait des grâces pour recueillir des hommages, mais nous rajeunirons ce mouvement breton poussiéreux et sous assistance respiratoire depuis 60 ans.
Breizh atav !
Olivier Launay
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8 réponses à “Diwan, réunification : le peuple breton toujours victime du syndrome Bécassine [Tribune libre]”
La réunification est-elle souhaitable? Qui a envie de récupérer Nantes et ses enclaves criminelles? La Bretagne est bien assez emmerdée avec tous ses dépotoirs autour de Brest, Quimper, Vannes, Rennes etc pour ne pas se rajouter cette grosse tumeur.
La réunification se fera sans les politiciens et sans demander son avis à l’Etat colonial, elle ne peut être que le préalable à l’autonomie et à l’indépendance et elle se fera par le fer et le feu si nécessaire.
Il y a 5 milliardaires Bretons?
Je pense qu’il y en a plus mais ils ne sont pas forcément Bretons.
Bien d’accord. Que les bretons se reveillent. Après plusieurs générations totalement inconcientes du génocide culturel subi, et qui y ont même souvent naïvement participé (j’en sais quelque chose dans ma propre famille qui a fait de moi une « exilée » de l’intérieur ) les bretons sauront-ils se réveiller ? Prenons exemple sur les gallois qui sont en train de sauver leur langue ( le nombre de locuteurs est en augmentation). Il est vrai qu’ils n’ont pas face à eux des structures administratives aussi jacobines que les nôtres.
La province n’est pas corvéable à souhait par la capitale. Autrement dit la Bretagne n’est plus, comme Bécassine, la servante de Paris. D’autant que notre Belle Bretagne est riche d’un immense domaine maritime, d’une capacité rurale magistrale et de brillantes intelligences techniques. Mais aussi belle soit-elle, toute initiative de se reconstruite dans la liberté est immédiatement torpillée par des groupuscules politisés qui nous conduisent inexorablement à l’insuccès.
Exactement ce que je pense!
Bravo et maintenant travaillons entre nous, Bretons pour remettre à flot la Bretagne.
« Paris, c’est fini et dire que c’était le lieu de premier amour …. « (sur l’air de la chanson de Capri, c’est fini)
Ni hon unan.
D’ailleurs un jour je ferai un billet sur l »anarque des Bretons qui ont cru que c’était bien d’avoir abandonné leur langue celtique pour le français de façon exclusive.
Annulation de la manifestation par BRETAGNE Réunie
Sage mesure de précaution, quand on sait la violence extrême de tous les gauchistes sur Nantes. Gauchistes de tout poil : black blocs, antifas, zadistes, Jeunes Bretons décervelés de gauche toute. Paris, en fait, se réjouit selon l’adage « diviser pour mieux régner « . Triste et lamentable. On ne peut que pleurer.
Sans oublier les racailles africaines, les camés et autres cassos et punks à chien