22/09/2017 – 08h30 Rennes (Breizh-Info.com) – La semaine passée a été à nouveau riche en faits délinquants dans les quatre départements de la Bretagne administrative. Gare cambriolée à Callac, vols de portables à Saint-Brieuc, cambriolages et vols à Rennes, les délinquants ne se laissent disperser ni par les conflits sociaux, ni par le crachin. Il est vrai que, selon les dires d’un prévenu, ce serait « plus facile » (sic) de voler en Bretagne…
A Lanester, dans la nuit du 14 au 15 septembre, deux voitures ont brûlé rue Massenet. Dans la nuit du 16 au 17 septembre, un mini-van a été incendié et le feu s’est propagé à trois autres voitures ; parmi les quatre véhicules détruits, trois appartenaient à l’IME Louis le Moénic. Pour ces six voitures brûlées en quelques jours, l’hypothèse de l’incendie criminel ne fait guère de doutes. Un autre véhicule a brûlé le 18 septembre vers 8h50 devant le lycée Sérusier à Carhaix.
Le 15 septembre, les forces de l’ordre ont interpellé deux frères – d’origine extra-européenne – qui s’opposaient à un contrôle de police près de la Courrouze. Alors que l’un des deux voulait quitter les lieux du contrôle – il avait certainement quelque chose à se reprocher, puisqu’il n’avait aucun papier d’identité sur lui, et ceux que son petit frère lui a apporté ne correspondaient pas à l’identité qu’il a déclinée devant les forces de l’ordre – les policiers ont essayé de l’empêcher. Un motard de la police reçoit deux coups violents dans le dos et le ventre, il est dégagé par un de ses collègues. Les deux frères s’enfuient puis sont interpellés aux abords. Placés en garde à vue, ils ont été relâchés et seront convoqués en correctionnelle le 24 janvier 2018.
Toujours le 15 septembre, 15 gendarmes et huit douaniers ont intercepté un SUV Audi haut de gamme à Plougourvest près de Morlaix. Trois hommes étaient dans le véhicule, ainsi qu’un kilo de cocaïne. Ils ont été immédiatement interpellés. Deux d’entre eux – un marocain de 22 ans qui vient de sortir de prison après une énième peine pour trafic de drogue et un autre jeune homme d’origine maghrébine, âgé de 24 ans, habitant Aubervilliers (93) ont reconnu un trafic de drogue entre Paris et la Bretagne depuis plusieurs mois. Des perquisitions ont suivi, et 100 grammes de cannabis ont été retrouvés à l’adresse de l’un d’eux dans le Finistère. Ils ont été placés en détention préventive à Brest en attendant leur procès prévu le 4 décembre ; le chauffeur, connu pour des délits routiers, a lui été relâché.
Les douaniers ont arrêté le 16 septembre en gare de Rennes un Surinamo-guyanais âgé de 18 ans tout juste – dont le père vit à Brest et la mère au Suriname, en rupture de ban. Mais pas seulement. Il avait ingéré 49 ovules de drogue pour 400 grammes de marchandises et était dans le train Paris-Quimper. Rapidement jugé, il a été condamné à 18 mois de prison ferme, avec mandat de dépôt à l’issue de l’audience, et devra payer une amende douanière de 16.200 € qui représente la valeur marchande de la drogue qu’il avait avalée.
Le 16 septembre toujours, en marge du festival Infamous Armada de Plounéour-Menez (29), les gendarmes ont découvert 68 g d’héroïne et de 37 g de résine de cannabis camouflés sous le capot d’un véhicule. Son conducteur, immédiatement arrêté, a été jugé dès le lundi 18 à Brest où il a été condamné à 30 mois de prison ferme et 3 ans d’interdiction d’entrer dans le Finistère.
Dans le même secteur, les gendarmes ont interpellé aussi ce 16 septembre, vers 23h, après bien des difficultés, un véhicule dont le conducteur refusait d’obtempérer à leurs ordres ; et pour cause – il avait consommé des stupéfiants et était ivre. Son véhicule était par ailleurs une vraie épave. Là encore rapidement jugé, il a été condamné à 5 mois ferme et emprisonné à l’issue de l’audience.
A Saint-Malo, pendant les journées du Patrimoine, les deux pistolets originaux de Robert Surcouf ont été dérobés. Aucune effraction n’a été constatée sur les accès du musée, ce qui laisse penser que les pistolets ont bien été volés pendant les heures d’ouverture du musée de Saint-Malo. Reste à savoir pourquoi n’ont-t-ils pas été mieux sécurisés alors qu’ils ont déjà été volés dans les années 1960 ?
A Saint-Brieuc, les vols de portables se multiplient aux abords de la gare. Comble de malchance : les 17 et 18 septembre, c’est la même victime qui a déclaré deux vols de portables ; les policiers ont pu interpeller le couple de voleurs, un homme âgé de 21 ans et une femme de 27, mais pas retrouver les téléphones.
Dans la nuit du 17 au 18 septembre, vers minuit, un chauffeur de bus a encore été agressé, cette fois rue Lanjuinais. L’agresseur était ivre mort et a été embarqué par la police ; il est resté à l’ombre car il avait une peine de trois mois ferme non exécutée. Il sera jugé en décembre 2017 pour son agression. Comme à Nantes, les agressions contre les chauffeurs se multiplient. Il y en a eu cinq dans la première quinzaine du mois d’août – dont un chauffeur menacé avec un pistolet dans le quartier sensible de Maurepas, trois autres dans la même journée de début septembre. Les insultes ne se comptent plus. Mais contrairement à Nantes où les syndicats majoritaires sont résolus à obtenir une diminution de l’insécurité, ceux de Rennes restent très discrets sur le sujet.
A Guingamp, ce 19 septembre, la tête du réseau de revendeurs de drogues dures de Plouisy, jugés en juillet dernier, qui s’était livrée, comparaissait devant le tribunal. L’homme, déjà connu pour des faits similaires, a reconnu à l’audience avoir livré de 15 à 30 grammes par semaines à un autre prévenu déjà condamné, qui était la cheville ouvrière du réseau. Il a été condamné à 42 mois de prison ferme – le parquet en avait requis 48.
Dans la nuit du 19 au 20 septembre, un groupe de cambrioleurs s’est attaqué à la gare de Callac. Après avoir ouvert les volets du bas au pied de biche, puis une porte-fenêtre, ils ont forcé un coffre-fort accroché au mur. Tout ça pour des enveloppes, des chèques et le fond de caisse, soit 197.10 €. Il ne semble pas qu’il y ait de lien avec les cambrioleurs qui se sont attaqués aux gares de Bouaye et du Pallet au sud de la Bretagne la semaine précédente.
A Lorient, dans la nuit du 20 au 21 septembre, deux véhicules du Secours populaire ont été vandalisés et forcés ; les roues du plus gros camion ont été volées. Le Secours populaire s’était déjà fait voler les roues d’un autre camion il y a trois mois, et sa boîte aux lettres a été forcée à plusieurs reprises cet été.
Ce 20 septembre à Rennes, un homme âgé de 40 ans, déjà condamné pour huit vols, a été jugé pour un nouveau vol de portable, en flagrant délit, dans la poche d’une cliente du supermarché de Cleunay. Devant le tribunal, il a affirmé carrément que son vol était une technique pour « faire connaissance » (sic) avec sa victime. Des explications qui n’ont pas convaincu le tribunal qui a infligé quatre mois ferme au voleur.
Jugé pour avoir embarqué cinq bouteilles de vodka dans un supermarché de Vern-sur-Seiche le 12 mai dernier, et quatre de champagne fin mai à Saint-Aubin d’Aubigné, un Géorgien d’une quarantaine d’années, installé en banlieue parisienne a expliqué au tribunal – devant lequel il comparaissait libre – qu’il venait en Bretagne pour voler car c’était « plus facile » qu’en Ile-de-France. Les peines sont pourtant les mêmes : deux mois ferme.
Louis Moulin
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2 réponses à “Selon un prévenu, ce serait «plus facile» de voler en Bretagne…”
C’est plus facile en Bretagne car nous sommes moins envahis que dans le Sud par exemple, où les gens sont donc plus méfiants et les systèmes d’alarmes plus répandus.
Moi meme ete cambriolé par des arabes. Jamais je n aurais pensé etre cambriolé dans mon village tranquille. La menace est venue de loin.