21/09/2017 – 05h15 Dublin (Breizh-Info.com) – Un reportage d’Arte intitulé « le cauchemar du logement » évoquait cette semaine la crise du logement en Irlande. Actuellement, plus de 8000 sans abris sont recensés sur l’île verte. Et le nombre de SDF ne cesse de croître pour atteindre un chiffre colossal dans un pays de 4,7 millions d’habitants.
Pour faire face au problème, notamment à Dublin où les prix explosent y compris en location, le gouvernement irlandais prévoit chaque année la construction de logements sociaux.
A Dublin par exemple, vous devez, dans certains quartiers, vous acquitter d’un loyer de 1 300 euros pour 30 m². Cela n’a plus aucun sens et accélère la lente et difficile paupérisation d’une partie du pays.
Une paupérisation (10%, soit 400 000 irlandais vivent sous le seuil de pauvreté) qui contraint une partie de la jeunesse à l’exil (le solde entre l’exil et le retour est négatif (- 31 000 en 2007, – 14 000 en 2015).
Et cela alors même qu’il y aurait aujourd’hui plusieurs centaines de quartiers fantômes, contenant des milliers de logements vides, construits en périphérie des grandes villes ou dans les zones rurales, au début des années 2000.
Au pays d’Apple et des entreprises florissantes, il y a donc un fossé qui sépare ces réussites entrepreneuriales gigantesques et une partie du peuple irlandais, qui ne parvient pas à se loger.
De moins en moins de propriétaires (les prix de l’immobilier sont sidérants – il suffit de se rendre dans n’importe quelle agence pour s’en rendre compte) , de plus en plus de locataires et de pauvres, le tigre irlandais semble avoir perdu de sa splendeur.
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Une réponse à “Irlande : le cauchemar du logement [Vidéo]”
Comme la plupart des pays occidentaux, l’Irlande a connu un boom immobilier pendant une dizaine d’années jusqu’en 2007. Les prix ont fortement augmenté, les mises en chantier aussi. Après 2007, les prix comme les constructions se sont effondrés. Les prix d’aujourd’hui restent inférieurs à ceux de 2007, en revanche la construction ne reprend que lentement, et cela explique l’envolée des loyers — des nouveaux loyers, faudrait-il préciser : quand il n’y a qu’un seul logement à jouer et deux personnes qui ont besoin de se loger, les prix peuvent évidemment monter haut. Mais c’est une situation transitoire. Comme vous l’avez dit il y a quelques jours à propos de Cholet je crois, des entreprises pourraient très bien s’installer là où il y a des logements vacants, pour profiter de cette situation. Les pouvoirs publics veulent construire des logements là où l’on en demande ? Ce « volontarisme » n’est en réalité qu’une politique du chien crevé au fil de l’eau ! Ils feraient mieux de laisser le marché se rééquilibrer.