15/09/2017 – 05h40 Brest (Breizh-Info.com) – L’équipe des gynécologues obstétriciens de la Polyclinique Keraudren à Brest propose désormais gratuitement le dépistage prénatal non invasif (DPNI), un test génétique innovant pour les femmes enceintes dont le fœtus présente un risque de trisomie 13, 18 ou 21.
Il s’agit d’une simple prise de sang chez la mère qui permet de dépister, avec une très faible marge d’erreur, si un fœtus est porteur de la trisomie 21, 13 ou 18. Rapide, fiable et sans danger, le DPNI peut permettre d’éviter l’amniocentèse.
Jusqu’à présent, en cas de risques élevés déterminés par l’étude des marqueurs sériques du 1er trimestre, une amniocentèse était proposée pour exclure avec certitude le diagnostic de trisomie 21 (ponction du liquide amniotique). Une opération invasive qui n’est pas anodine pour l’enfant et la mèrepuisqu’elle entraîne des risques de fausse couche dans 0,5 % à 1 % des cas. « De plus, seulement 5 % des amniocentèses conduisent à confirmer un diagnostic de trisomie. Autrement dit, l’amniocentèse est effectuée 95 fois sur 100 pour rien et entraîne la perte de près de 100 fœtus non atteints par an en France » explique l’un des gynécologues-obstétriciens à la Polyclinique Keraudren.
Désormais les femmes enceintes chez lesquelles est détecté un risque accru peuvent bénéficier du test de DPNI. Cela représente 5 % des femmes enceintes. « Il peut être effectué tout au long de la grossesse mais ne doit pas être réalisé avant la 10e semaine d’aménorrhée et est recommandé après le dépistage du 1er trimestre (échographie+ marqueurs sériques) si le risque est élevé », précise le gynécologue-obstétricien. L’échantillon sanguin est envoyé et analysé dans un laboratoire de référence. « Le médecin reçoit les résultats dans un délai de 7 jours. Un test positif indique une forte suspicion d’atteinte du fœtus par l’une des anomalies recherchées. La maman se verra alors en général proposer une amniocentèse pour confirmer le résultat. Mais pour toutes celles dont le test est négatif, l’amniocentèse est alors évitée. »
Un test gratuit (pour les patientes prises en charge à la Polyclinique Keraudren)
Jusqu’à présent, le test de DPNI était payant car non remboursé par la sécurité sociale : les femmes devaient débourser 390€ pour en bénéficier. « De nombreuses femmes n’ont pas accès à ce test pour des raisons financières. Elles réalisaient une amniocentèse en première intention, avec tous les risques que cela représente » explique Dominique Delanoë, le directeur de l’établissement. Aujourd’hui, la Polyclinique prend en charge le test intégralement grâce à des subventions d’organismes publics. « Il s’agit d’un véritable progrès de l’offre de soins pour les futures mamans du Finistère ».
Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2017, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine