12/09/2017 – 09h20 Nantes (Breizh-Info.com) – Tandis qu’une manifestation dans un contexte tendu se prépare aujourd’huui à Nantes, plusieurs actes de délinquance ont été commis ce week-end dans la capitale historique bretonne . Ainsi, un chauffeur de bus et des prostituées en ont fait les frais à Nantes dans deux affaires différentes.
Celle du chauffeur de bus a d’ailleurs été quelque peu gonflée sur fond des agressions récentes du personnel de la TAN. Vers 0h20, le conducteur d’un Busway garé au terminus, place Foch, était en pleine discussion avec une équipe d’agents de prévention de la SEMITAN, quand un homme a essayé de monter.
Là, les versions divergent. Alors que nos confrères du groupe Ouest-France ont affirmé que le conducteur s’est fait molester par l’homme, Gabriel Magner, délégué CFDT de la SEMITAN, nous confie ce lundi matin qu’il « comprend pas cette interprétation. Le chauffeur ne s’est pas fait du tout molester, il n’a fait que parer un coup de l’individu ». Celui-ci a été évidemment tout de suite maîtrisé par les agents de prévention, qui l’ont remis à la police ; il avait 2.4g d’alcool dans le sang, et s’est retrouvé en salle de dégrisement.
Dimanche 10 toujours, vers 0h45, les policiers ont interpellé un homme d’origine étrangère en ivresse publique manifeste (IPM), c’est à dire qu’il était ivre et en train de crier dans la rue. Il s’est avéré peu après qu’il avait frappé trois prostituées – d’origine étrangère aussi – suite à une dispute peu avant son interpellation. Les trois « travailleuses du sexe » ont déposé plainte, le suspect est en garde à vue. Il encourt des poursuites pour l’IPM et violences volontaires aggravées par son ivresse.
Dimanche encore, à 4h50, deux hommes ont fait un home-jacking dans un pavillon à Rezé. Ils ont embarqué une radio, un PC portable et des clés de voiture. Manque de chance pour eux, le propriétaire était là et ils l’ont réveillé. Pas démonté pour autant, il s’est planqué et les a suivis, avant d’appeler la police. Celle-ci n’a plus eu qu’à cueillir les deux suspects, âgés de 18 et 27 ans, et déjà défavorablement connus de ses services. Ils encourent des poursuites pour vol en réunion.
Par ailleurs, la veille vers 18h une femme a été interceptée pendant un parloir de la maison d’arrêt de Nantes ; elle avait sur elle 50 grammes de résine qu’elle apportait à son mari. Après une garde à vue, elle a eu un rappel à la loi ; son permis de visite a été suspendu.
Grève tous azimuts le 12 septembre
Le 12 septembre, outre une manif à Nantes qui s’annonce à très haute tension – l’extrême-gauche ayant annoncé son intention de tenir la rue après la dispersion – des grèves auront lieu dans de nombreux secteurs. Une grève a été annoncée dans les écoles de Saint-Nazaire, la restauration scolaire et l’accueil périscolaire ne pourront pas être assurées. Les transports sont en grève – tant à la SNCF qu’à la RATP en région parisienne.
A Nantes, le mouvement social fera que la TAN roulera comme un jour vert. A partir de 14h30, les lignes qui traversent le centre sont coupées ; sur le réseau Lila, de 14 à 18 heures (jusqu’à la fin de service en cas de persistance de troubles), les lignes ne vont pas plus loin que les pôles d’échanges.
De nombreuses manifestations sont prévues en Bretagne historique : Brest (10h30 place de la Liberté), Morlaix, Lannion, Carhaix, Guingamp, St Brieuc, Pontivy, St Malo, Rennes (11h Place De Gaulle), Châteaubriant (10h30), Redon, St Etienne de Montluc, Nantes (14h30 Commerce), St Nazaire (10h30 devant l’Hôtel de Ville), Belle Ile, Lorient, Quimperlé, Quimper.
A Nantes, la manifestation ira dans le sens inverse de l’habitude : partie de Commerce à 14h30, elle ira d’abord à la Préfecture avant de redescendre par le cours Saint-Pierre. La rue de Strasbourg, qui a largement souffert pendant le mouvement contre la Loi Travail et au début de l’année dernière, devrait être épargnée – sauf si des manifestants réussissent à percer le périmètre de sécurité.
Une forte mobilisation des forces de l’ordre est prévue, les factions de l’ultra-gauche s’étant mobilisées pour monter sur Nantes mardi faire une « riposte sociale » à Macron. Comme avant d’autres manifestations violentes des deux dernières années, la Préfecture a émis un arrêté interdisant le port et le transport de tout objet pouvant constituer une arme par destination, bouteille en verre (et cailloux) y compris. Le périmètre concerné englobe tout le centre-ville, jusqu’au rond-point de Rennes, et l’île de Nantes ainsi que tous ses ponts. Des contrôles pourront être effectués dans tout ce périmètre de 10 à 22 h mardi.
Louis Moulin
Crédit photo : breizh-info.com
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3 réponses à “Nantes : manifestation à hauts risques et actes de délinquance”
A quand une vraie grêve générale pendant 1 semaine pour faire plier le gouvernement?
On préfère manifester pour les migrants ou lgbt.
Vous réalisez que les événements dont vous parlez dans cet article n’ont rien à voir les uns avec les autres, en dehors de la ville ?
Quel est l’intérêt de ce genre d’articles si ce n’est de faire des amalgames douteux entre personnes d’origine étrangères, extrême gauche et violence?
Même si ces éléments ne sont pas concordants, c’est l’actualité et c’est bien le rôle d’un journal de relater les faits réels ! Quant aux amalgames, les Français sont assez intelligents pour penser par eux-même ! Il nest pas insensé de penser que migrants, extrême gauche qui les défend et violences sont des véritésque nous pouvons constater tous les jours !